Le nouveau bureau de HEC Junior Conseil a été élu récemment et, cette année encore, une présidente sera à la tête de cette Junior-Entreprise qui a réalisé un chiffre d’affaires de 560K€ en 2018. Violette Beaume a succédé à Amélie Bonnot. Il y a peu encore, elles occupaient à deux la fonction de présidente, jusqu’à la passation, en juin 2020.
Quel est votre parcours ?
Amélie : Je suis arrivée à HEC Paris en 2018, après deux ans de prépa à IPESUP. J’ai validé une licence de mathématiques et d’informatique à la Sorbonne et, aujourd’hui, je vise les concours d’écoles d’ingénieurs, pour continuer dans le domaine du conseil, un choix qui a été alimenté par mes années à HEC Junior Conseil. J’ai tout de suite été séduite par la Junior Entreprise et tout ce qu’elle pouvait m’apporter sur le plan professionnel, mais aussi pédagogique. Mon mandat a été élu en décembre 2018 et finira en juin 2020.
Violette : J’ai intégré HEC en septembre 2019, après avoir été en prépa au Lycée Saint-Louis. Je suis actuellement en licence de philosophie à la Sorbonne, en double cursus. Mon mandat a été élu en décembre de la même année. Pour l’instant, je suis en formation jusqu’à juin. En effet, l’expérience à HEC Junior Conseil débute par un bimandat de six mois pour se former avec l’équipe précédente. Je ne connaissais pas en détail le monde du conseil, mais la J.E. offre un aperçu incroyable du monde professionnel et de l’univers du conseil en particulier, ce qui n’est pas toujours possible grâce aux cours.
Pouvez-vous présenter HEC Junior Conseil ?
Violette : Chaque mandat est constitué de 20 administrateurs. Nous travaillons avec tous types d’entreprises : des sociétés du CAC40, comme des startups et même des particuliers qui lancent leur activité ! Durant les dernières semaines, les demandes émanaient à 50% de PME, 25% d’entrepreneurs et 25% de grands groupes.
Amélie : Il nous est arrivé de travailler avec ENGIE, Eiffage, Bouygues, ou des cabinets comme Oliver Wyman et EY. Par le passé, HEC Junior Conseil a également répondu aux appels d’offres d’organisations importantes comme Microsoft ou LVMH.
Comment vous répartissez-vous les tâches ?
Amélie : Il y a un bureau constitué d’une Présidente, d’un Vice-Président, deux Trésoriers et un Secrétaire Général. Ensuite, nous avons un responsable de la stratégie externe, un responsable de la stratégie interne, un responsable communication, un pôle qualité, un responsable partenariat, un pôle développement interne, un responsable alumni et deux responsables campus.
Violette : Dès que nous réceptionnons un appel d’offres via l’intermédiaire de notre secrétaire, deux administrateurs sont chargés de rappeler le client et de rédiger une proposition d’intervention. Dès que la mission débute, nous recrutons des chargés de mission, au sein de l’école.
Comment accompagnez-vous les entreprises ?
Violette : Nous nous adaptons à leurs besoins. Notre mission peut aller de la mise en place de nouvelles méthodologies à la construction de business plans, en passant par le déploiement d’études de marché, d’études de notoriété ou de benchmarks. Plus globalement, nous apportons notre expertise stratégique, des pistes de réflexion et des recommandations sur un produit, une organisation ou son positionnement.
Pourquoi être membre d’une JE ?
Amélie : C’est très responsabilisant et c’est une opportunité unique. Cela permet à des étudiants de 20 ans de gérer des clients de prestige, dans un cadre qui leur permet de rentrer directement en contact avec des personnes haut placées comme des PDG. Les membres de la JE gèrent des missions de A à Z, comme dans un vrai cabinet de conseil. C’est une plus-value énorme pour un étudiant qui veut ensuite travailler dans cet univers !
Quelles sont les qualités essentielles pour être membre d’une JE ?
Amélie : Il faut de la motivation pour découvrir un secteur qu’on ne connaît pas et faire vivre une association à taille humaine.
Violette : Il faut être responsable pour mener à bien ses missions avec toutes les parties prenantes. Il est également important d’être doté d’un certain charisme pour réussir à mener les échanges avec les clients de façon professionnelle tout en essayant de rester détendu.
Comment gère-t-on une la J.E. d’une des meilleures écoles de commerce du monde ? Y a-t-il une pression liée au prestige de l’établissement ?
Amélie : Heureusement, nous ne sommes pas seules pour gérer HEC Junior Conseil, nous pouvons nous appuyer sur les 20 autres administrateurs. La période de bimandat participe également à la formation et à prendre notre poste en toute confiance. Concernant le prestige de l’école, il est lié au prestige des étudiants que nous recrutons pour mener à bien nos missions. Ce sont eux qui nous permettent de répondre au mieux aux besoins de nos clients. Nous avons également la chance de bénéficier de formations d’excellence au sein de la J.E. comme des formations par KPMG, Julhiet Sterwen, Finance 3.1 ou encore Oliver Wyman.
Présidente de J.E. : une fonction complexe ?
Amélie : Contrairement à d’autres écoles, notre emploi du temps n’est pas adapté à notre rôle au sein de la J.E. Cependant, nous avons des crédits alloués grâce à notre travail. De plus, au-delà d’une simple expérience professionnelle, HEC Junior Conseil, c’est aussi une association humaine dans laquelle on retrouve une vraie vie étudiante.
Violette, comment appréhendes-tu ton mandat ?
Aujourd’hui je suis encore en formation jusqu’à juin, mais je suis excitée à l’idée de débuter. Mon équipe est très motivée et ils ont réussi à démontrer qu’ils étaient capables d’abattre une masse importante de travail, qu’ils savaient apporter des idées nouvelles. Je suis entourée d’administrateurs qui sont joyeux et énergiques !
Concernant les problématiques liées au confinement et au coronavirus, la J.E. de HEC explique : « En ce qui concerne cette situation exceptionnelle de confinement, HEC Junior Conseil est resté ouvert ! En effet, grâce à l’implication et au dynamisme de chacun des administrateurs, l’ensemble de l’équipe a été partante pour continuer l’expérience Junior Entreprise de chez soi.
Le fait d’avoir une secrétaire (unique Junior Entreprise de France à pouvoir profiter d’un tel service) nous aide énormément dans ce cadre de télétravail. En effet, elle centralise toutes les demandes et nous affecte chacun sur différentes missions. De plus, elle s’occupe de toute la partie fonctionnelle (fiches de paie…) pour nous permettre de nous focaliser sur la partie opérationnelle.
Eh oui, il en faudra plus pour mettre en pause l’activité de HEC Junior Conseil ! »
Lire aussi : Rencontre avec Ruslan, réfugié politique et étudiant à HEC Paris !