Lucas Mairesse stage Dior
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Lucas (EM Strasbourg) : « Après un stage chez Dior, j’ai réalisé un stage sur une île déserte »

Étudiant à l’EM Strasbourg, Lucas Mairesse a vécu plusieurs vies. Après avoir travaillé à La Plagne et occupé un poste de stagiaire chez Dior, il a réalisé une expérience insolite : 6 mois de stage en solitaire sur une île déserte. Il revient sur cette expérience étonnante et très formatrice.

 

Le parcours de Lucas Mairesse

Quel est ton parcours ?

J’ai commencé par un DUT Technique de Commercialisation. J’ai voulu suivre une formation à l’IAE de Bordeaux, mais j’ai tout arrêté. Je suis ensuite passé par un poste d’assistant de gestion à La Plagne. C’était hyper intéressant, car on me confiait beaucoup de responsabilités. C’est là où j’ai préparé les concours de l’EM Strasbourg. J’ai rejoint l’école de management en 2018, en année de prémaster. L’an passé, je devais partir en échange au Vietnam, mais la pandémie rendait cet échange impossible. L’EM Strasbourg m’a donc proposé de réaliser une année de césure. Il était complexe de trouver des stages, mais j’ai pu intégrer la maison Dior, puis ce stage insolite en Polynésie. Je réalise mon parcours en double-diplôme avec le Vietnam cette année, en suivant les cours à distance.

 

Le stage chez Dior de Lucas

Pourquoi avoir postulé chez Dior ?

Lucas Mairesse stage DiorDe base, je suis assez extérieur au monde du luxe. Je ne connaissais pas forcément cet univers. Cependant, les maisons font rêver. J’ai donc tenté ma chance, surtout que cela constitue une expérience marquante sur le CV. J’ai postulé à un poste de conseiller de ventes qui s’est transformé en Retail Manager. J’avais des missions plus orienté back office retail, notamment sur les transferts, les envois de pièce, sur les boutiques qui fonctionnaient bien, comme Dubaï et autres.

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Comment as-tu réussi à intégrer Dior ?

Il faut bien se renseigner sur la maison, les directeurs artistiques, etc. C’est très important ! Le fait que je ne sois pas de ce monde-là a peut-être joué en ma faveur. Je n’étais pas guidé par l’envie d’intégrer n’importe quelle entreprise du luxe, mais vraiment attiré par Dior. Je connais bien l’univers de François Demachy, parfumeur de la maison Dior. En effet, je m’intéresse beaucoup aux parfums et c’est ce qui a pu faire la différence. Il y a également une part de chance. L’idéal, c’est d’avoir une personne en interne qui nous recommande. Cependant, ce n’était pas mon cas et j’ai tout de même réussi à intégrer ce stage qui s’est très bien passé. Je retournerai avec plaisir chez Dior.

 

Avais-tu un a priori sur Dior qui s’est confirmé ou infirmé quand tu as réalisé ton stage ?

J’ai été agréablement surpris par la bienveillance des personnes qui travaillent chez Dior. Ils voulaient même me prolonger sur Saint-Tropez, mais je m’étais engagé sur cet autre stage en Polynésie.

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Le stage sur une île déserte en Polynésie

En quoi consistait ce stage de survie en quelque sorte ?

Le propriétaire d’une île déserte en Polynésie souhaitait développer un concept innovant autour du glamping. Cette île accueille déjà des événements de type team buildings ou mariages, mais je devais développer un nouveau concept touristique. C’était vraiment un stage unique dans lequel je devais vivre en autonomie, sans eau ni électricité. La Polynésie française fait rêver, mais seul, sans confort, ce n’est plus pareil. Cela demandait de grandes capacités d’autonomie et de gestion.

 

Comment arrivais-tu à vivre et à travailler ?

Pour dormir, on avait construit un faré. C’est une petite maison typique. J’ai tressé moi-même les palmes du toit. Pour l’eau et l’électricité, cela demandait des capacités d’autonomie. Je n’avais jamais conduit de bateau. Cependant, tous les matins, j’allais chercher, en bateau, l’eau dont j’avais besoin, dans de grands bidons. J’avais également à ma disposition un groupe électrogène, mais je devais gérer l’essence.

 

La transition avec l’univers du luxe n’était pas trop complexe à gérer ?

Passer de Dior, à Saint-Tropez, à une île déserte, c’était assez violent. Mais ça me plaît. Cela représente bien ma personnalité. Je me plais aussi bien dans les deux univers. Cette île n’est pas si loin de Koh Lanta et j’ai dû faire appel à des capacités d’autonomie importantes. À terme, j’ai envie de faire cette émission, donc c’était un entraînement.

Je n’étais pas totalement seul. La personne qui m’employait venait quasiment tous les jours. Ce qui était compliqué, c’est que le soleil se couche à 17h30 et je me retrouvais dans une nuit noire, sans eau ni électricité et le temps peut paraître très long. Cela dit, quand mon tuteur m’a précisé les conditions du stage, ça ne m’a pas fait peur. Je suis proche de la nature. Ça m’a tout de suite plu !

 

Quels bénéfices as-tu tirés de ce stage ?

J’en ai forcément tiré beaucoup d’autonomie et de résilience. Le contraste entre Saint-Tropez et cette île est impressionnant. J’ai toujours hésité à me lancer dans l’entrepreneuriat et ce projet avait une dimension entrepreneuriale. J’ai pu toucher à plusieurs aspects différents. Sur le plan personnel, j’ai pu aller sur les îles de Koh Lanta, dormir chez l’habitant, visiter les îles… J’ai fait plein de rencontres et c’était très enrichissant.

 

Tu as effectué des stages dans deux mondes opposés. Lequel choisis-tu pour ton avenir pro ?

Retourner dans une maison comme Dior pourrait me plaire, mais j’aimerais avoir des missions dans lesquelles j’ai plus de responsabilité et d’autonomie. Les deux mondes ne sont pas liés, mais l’expérience et les compétences que j’en retire me serviront forcément dans ma future carrière.

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