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Emilie Paris revient sur sa présidence à la CNJE

Émilie Paris, présidente de la CNJE, revient sur son rôle pendant son mandat d’un an. Elle évoque également son parcours, mais aussi comment elle a réussi à intégrer le bureau de la Confédération Nationale des Junior-Entreprises.

 

Depuis la création de la première Junior-Entreprise de France, en 1967, à l’ESSEC, de plus en plus d’étudiants du supérieur créent ou s’investissent dans les J.E. de leurs écoles ou universités. Ce sont les Junior-Entrepreneurs qui, désireux de se professionnaliser avant la fin de leurs études, gèrent leurs Junior-Entreprises et réalisent des projets pour des professionnels. Depuis 1969, le mouvement des J.E. promeut et garantit son expertise grâce à l’aide de la Confédération Nationale des Junior-Entreprises. Nous avons rencontré Emilie, présidente de la CNJE.

 

Devenir président(e) de la CNJE

Peux-tu nous décrire ton parcours jusqu’à la présidence de la CNJE ?

Je m’appelle Emilie Paris, je suis étudiante à Burgundy School of Business (BSB), après deux ans de classe préparatoire littéraire. J’ai toujours ressenti ce besoin d’entreprendre, de découvrir de nouveaux domaines ainsi que de préparer mon insertion professionnelle. Pour ces raisons, j’ai intégré la Junior-Entreprise de mon école en tant que responsable de développement commercial, puis présidente. Étant tombée amoureuse du concept des Junior-Entreprise, j’ai décidé de prendre une année sabbatique pour rejoindre la présidence de la CNJE.

 

Au sein de la CNJE, les membres du Conseil d’Administration et Chargés de mission ainsi que le Bureau sont des anciens de J.E. étudiantes. S’investir au sein de la CNJE nécessite obligatoirement d’avoir siégé au bureau d’une J.E. ?

Non, pas forcément. Pour intégrer la CNJE, il faut avoir travaillé au sein d’une J.E. Toutefois, la J.E. d’origine n’importe pas, que ce soit celle d’une université, d’une école de commerce, d’ingénieur ou d’une école spécialisée. L’ancien poste au sein de la J.E. n’importe pas non plus. On peut intégrer la CNJE en ayant été responsable suivi d’étude, chargé de communication ou président de sa structure, du moment que l’on souhaite s’investir pour le mouvement.

 

Comment accède-t-on au bureau de la CNJE ?

Par choix déjà. C’est une grande responsabilité, donc il faut avoir à coeur de donner du temps pour ce Mouvement. Le recrutement pour la présidence de la CNJE s’effectue au même moment que le recrutement pour les autres postes mais nécessite plus de travail en raison des responsabilités que ce poste implique. Il y a beaucoup d’enjeux stratégiques à étudier. Cela apporte une vision globale de la CNJE, ce que j’ai trouvé particulièrement intéressant.

Lire aussi : Découvre aussi le témoignage de deux anciennes présidentes de HEC Junior Conseil, la JE de HEC.

 

CNJE : Porter haut les couleurs d’un mouvement national

Aujourd’hui, la CNJE rassemble 200 J.E. réparties dans toute la France. Comment réussit-on à unifier un Mouvement étudiant d’une telle ampleur ?

Pour notre mandat, l’unification du mouvement a été un enjeu crucial, après deux années de crise sanitaire. Nous étions conscients de la difficulté d’unifier le Mouvement, car tous nos évènements avaient eu lieu en ligne. Nous avons décidé de revoir nos formats et l’attractivité de nos évènements pour apporter une forte plus-value. Je donnerai l’exemple du Congrès National d’Eté, en mai dernier, qui a rassemblé 1 100 étudiants dans un Center Parcs en Normandie. Pendant ces trois jours, les formations ont traité de la diversité, afin que les étudiants gagnent en compétence sur ce sujet. Nous avons eu l’opportunité d’être accompagnés sur ces problématiques par nos partenaires : BNP Paribas, Alten, EY, ENGIE et Saint-Gobain.

 

La CNJE participe donc à la cohésion du Mouvement en organisant les congrès nationaux qui ont lieu chaque année. Tu as évoqué celui d’été, le second a lieu en hiver. En quoi consiste ton rôle de représentation lors de ces évènements ?

Le rôle de président de la CNJE est à la fois interne et externe. Les congrès sont l’occasion de mélanger les deux. En congrès, je vais constamment être en contact avec les Junior-Entreprises afin de mieux connaître leurs problématiques. Ces moments sont pour moi l’occasion de promouvoir tout ce que la CNJE peut offrir.

Dans le même temps, je vais pouvoir inviter des acteurs externes pour les faire communiquer lors de ces congrès nationaux. Par exemple, au congrès d’hiver, nous avons eu un discours de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, qui avait introduit la liaison entre notre Mouvement en interne et les acteurs externes.

 

CNJE : Accompagner au mieux les Junior-Entreprises

En dehors de ces congrès, comment organises-tu ton quotidien ? Être à la présidence de la CNJE qui opère sur le plan national, est-ce que cela te permet d’être au contact des J.E. à l’échelle locale ?

Dans l’exercice du poste de président, on est perpétuellement en contact avec les J.E. Je ne suis pas en stage ou en étude, à côté de ma présidence, ce qui signifie que je m’investis à temps plein à la CNJE. Cela me permet de mener des projets avec les J.E., comme avec le comité RSE des J.E. dont j’accompagne le développement. Ce comité a seulement deux ans d’existence et j’aide à la construction de son plan d’action.

Mon intervention auprès des J.E. contribue aussi à les mener dans leurs projets phares. Par exemple, Marketing Méditerranée et Junior CentralSupélec ont lancé une étude sur les violences sexistes et sexuelles au sein de l’enseignement supérieur. En tant que présidente de la CNJE, je les ai accompagnés et je leur ai donné accès à toutes les ressources dont ils pouvaient avoir besoin.

 

Les J.E. de la CNJE répondent chaque année à plus de 3 500 problématiques de particuliers ou d’entreprises. Quelle est la place de la CNJE dans le gage d’expertise des missions effectuées par la J.E. ?

La CNJE n’intervient pas dans les études des Juniors-Entreprises qui sont indépendantes. En revanche, elle organise, une à deux fois par an, des audits pendant lesquelles les Juniors de France reçoivent des auditeurs-conseil mandatés par la CNJE. Ces auditeurs sont des Junior-Entrepreneurs qui ont passé un examen pour attester de leur capacité à auditer les structures. On va donc pouvoir évaluer différentes thématiques des J.E., comme la réalisation et suivi d’études, les stratégies de pilotage, la trésorerie, la gestion des ressources humaines etc. À la fin de cet audit, les JE reçoivent une sanction. Dans la majorité des cas, les J.E. reçoivent la sanction « satisfaisante », qui est la meilleure sanction possible.

 

Les Junior-Entreprises, la voix de la future population active

Dans le cadre de la campagne présidentielle, l’équipe de la CNJE a rédigé une lettre ouverte sur l’employabilité des jeunes. Quel message envoient les Junior-Entrepreneurs sur l’insertion des jeunes dans le marché du travail ?

La jeunesse doit être motrice dans son insertion professionnelle. On ne peut pas se permettre d’attendre qu’une opportunité tombe, il faut que les jeunes aillent la chercher avec des solutions comme les stages, les alternances. C’est ce que l’on a cherché à montrer aux politiques avec l’exemple des Junior-Entrepreneurs qui se responsabilisent dès le début de leurs études.

Le Junior-Entrepreneur vient chercher son étude, chercher son client et il ne reste pas passif dans son cursus scolaire. Il apporte alors une plus-value à son expérience étudiante, ce qui est fortement considéré lors d’entretiens d’embauche. Par exemple, notre baromètre de 2021 sur les insertions professionnelles montre que 91% des Juniors-Entrepreneurs disent que leur expérience J.E. a été valorisée.

Lire aussi : Zoom sur l’enquête insertion 2022 de la CGE !

 

De plus en plus de JE tentent d’adopter une démarche RSE dans leurs missions, en quoi cela consiste ?

Je ne pense pas que ces J.E. « tentent d’adopter » une démarche RSE, c’est en réalité un besoin de la jeunesse de se saisir de ces sujets. Cette jeunesse n’accepte plus les anciens modèles de fonctionnement et s’en dégage. Toujours plus proactives, ces J.E. vont chercher le changement. C’est pour cela que la CNJE s’est dotée d’un organe interne, le Comité RSE, afin d’encadrer les J.E. dans ces démarches. Le Comité souhaite être un incubateur des pratiques RSE des J.E. de France. Le mouvement des J.E. est tellement riche et innovant que ce serait dommage qu’une bonne pratique reste cantonnée à une ou deux Junior-Entreprises en France. À terme, il s’agit de faire de la RSE la source de croissance des J.E.

Lire aussi : Découvre de plus près l’engagement des J.E. de France 

 

La CNJE et les J.E. de France, moteurs des transformations de demain

Ton successeur sera bientôt annoncé, quel bilan pourrais-tu faire de ta présidence et quelles sont tes souhaits pour les J.E. de France pour ces 5 prochaines années ?

En 2020, la CNJE a défini une stratégie sur 4 ans et ma fin de mandat marque la mi-stratégie. Mon prédécesseur, Alexandre Lang, avait dû faire face à la crise sanitaire et réorganiser le Mouvement en ligne. À l’inverse, j’ai dû rebasculer les codes du Mouvement autour du présentiel pour réunir physiquement l’intégralité des J.E. Ce pari a été réalisé lors des congrès et des rencontres auprès de Junior-Entreprises.

Mon successeur, qui sera nommé la semaine prochaine, aura pour grand challenge de continuer la reconstruction du Mouvement pour qu’il soit davantage ambitieux et mène toujours plus de projets à impact positif. Je souhaite à la CNJE de parvenir à enrichir l’expérience JE pour accompagner au mieux les grandes transitions de la société. À l’avenir, il faut qu’on puisse se dire que les JE répondent aux besoins de demain pour le changement de la société.

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