Assos

Vie d’asso – Red Débiles – Kedge Bordeaux

Interview de Jérôme Auberger, étudiant entrant en deuxième année à Kedge Business School et président de Red Débiles.

 

 

Pour commencer, Red Débiles, c’est quoi ?

Red Débiles, c’est avant tout un état d’esprit. C’est la ferveur, la passion, et le désir de transmettre toutes ces émotions qu’on peut vivre tout au long de l’année en supportant nos équipes. En donnant de la voix pour nos joueurs et les trois quarts de notre énergie vitale pour défendre nos chères couleurs. On nous appelle aussi les Capos. En clair, notre rôle est de lancer les chants, de les faire durer, d’être un repère visuel pour les supporters, une sorte de chef d’orchestre avec la gestuelle assortie. On officie dès le WEI, où on se confronte à Marseille et où on apprend les chants aux nouveaux élèves. Viennent ensuite le Derby et le Challenge Ecricome, lors desquels notre rôle est central puisqu’on doit conduire tout un public au volant de nos voix. On donne le départ. Et le poing levé sonne la fin. Seule exception : en confrontation, rien ne nous arrête exceptée l’abdication adverse.

 

Quels sont les différents pôles au sein de l’association ?

La particularité de notre asso, c’est que ce n’en est pas une. On est d’abord un groupe de potes qui partagent une vision identique de la ferveur.

Chaque année, les « anciens » désignent un élève en première année qui sera le chef capo de l’année suivante, c’est la tradition depuis maintenant quatre générations. Mais cela ne donne lieu à aucune hiérarchie à proprement parler, nous sommes tous égaux, le chef Capo a pour seule particularité d’être un représentant auprès des autres assos et commissions.

 

Bien que Red Débiles ne soit pas une asso, son fonctionnement se rapproche-t-il du fonctionnement des assos sur le campus ?

Comme les autres assos et commissions, les capos aussi ont droit à leurs cooptations. C’est une phase de recrutement qui s’organise dans un premier temps autour d’un petit entretien très chill dans l’ensemble, mais qui reste sérieux sur certains points. Dans un second temps, les candidats doivent affronter la cooptation terrain, où ils se retrouvent seuls, lâchés dans l’arène pour lancer les chants et chauffer la foule lors du traditionnel Derby de la Garonne face à Toulouse Business School. C’est une compétition sportive entre Toulouse et Bordeaux, lors de laquelle nos équipes respectives s’affrontent autour de différentes disciplines (football, basket, handball, natation, rugby, tennis, volley…) avec des équipes masculines ET féminines. S’en suit une traditionnelle soirée avec tous les participants. Et cette année, le Derby aura lieu chez nous !

 

Ce qui nous amène aux événements que vous avez l’occasion d’organiser : peux-tu nous en dire un peu plus à ce sujet ?

Nos événements majeurs sont le Derby de la Garonne et le Challenge Ecricome, qui est clairement notre tête d’affiche. Mais tout au long de l’année on se déplace au maximum pour soutenir nos équipes sportives, en particulier lors des rencontres importantes.

Le Challenge Ecricome c’est un autre monde. C’est une compétition sportive qui oppose les quatre campus Ecricome : Bordeaux, Marseille, Reims et Rouen. 6 disciplines. 3 trophées (Ambiance, Sportif, Fair-play). 1 campus organisateur, qui ne peut pas jouer l’ambiance. Cette année, c’était à Reims, l’année prochaine c’est à la maison !

Nous, on le prépare toute l’année et il représente notre échéance majeure. Pas de place au hasard lors du Challenge, où à la clé se joue le Trophée de l’Ambiance, notre Saint Graal, dont nous sommes les actuels détenteurs.

 

Avez vous des projets pour le développement de Red Débiles sur le moyen/long terme ?

À Kedge Bordeaux, la bataille de l’ambiance est quelque chose de relativement récent. Par exemple, la Team Trophée, commission du BDS qui s’occupe de l’ambiance, tifos, déguisements, logistiques pour le Challenge, a vu le jour il y a seulement sept ans. Nous, les Capos, célèbrerons nos quatre ans d’existence à la rentrée de septembre.

L’objectif premier est de transmettre la fibre de l’ambiance à tous les néo-kedgers sur le long terme. Il faut donc perfectionner et stabiliser notre organisation qui nous a permis de sortir victorieux du Challenge cette année.

Notre but en tant que Red Débiles est aussi bien évidemment de gagner toujours plus de visibilité. Notre logo est tout neuf et arbore une jolie petite étoile au-dessus de sa tête, à l’image de notre cher pays vainqueur de la Coupe du Monde 2018 (Cocorico).

 

Justement, ces projets de développement vous amènent sans doute à collaborer avec d’autres associations de l’école…

Bien-sûr. Pour la première fois de l’histoire des Red Débiles, il y a des Capos membres du BDS. Cela sous-entend notamment une meilleure communication avec les équipes sportives pour venir les supporter.

Nous faisons également partie d’un collectif appelé la Brigade, qui regroupe : la Team Trophée, les Red Débiles, la Fanfare et les Coq’in nos très chères pompoms. Cette collaboration devient vraiment très intense à l’approche du Challenge.

 

Plus directement, pourquoi décider d’intégrer cette asso ?

Depuis tout petit je suis un fervent supporter du Paris-Saint-Germain. J’hérite ça de mon grand frère qui m’a fait découvrir le Parc de Princes quand j’avais six ans. J’ai pu sentir ce qu’était la ferveur rien qu’à la chaleur dégagée par les fumigènes craqués par les ultras.

En arrivant à Kedge, dès le WEI, en voyant les capos agiter la foule lors de leur première apparition officielle de l’année, tout m’a paru évident. J’étais fait pour ça. Alors je suis allé jusqu’au bout de mon idée en cooptant, puis j’ai été pris. Et aujourd’hui, on m’a remis le flambeau entre les mains, c’est-à-dire que j’aurai l’immense honneur d’être le chef Capo l’année prochaine. Belle histoire.

 

Etre chef Capo l’année prochaine sera sans doute une expérience incroyable, peux-tu déjà partager ton expérience avec les Red Débiles cette année et ce qu’elle a pu t’apporter sur le plan personnel ?

Des rencontres, d’abord. J’ai pu rencontrer des personnes incroyables avec qui j’ai noué de forts liens. Vivre tous ces moments main dans la main, c’est important, et ça soude une équipe.

De la détermination, ensuite, ou du moins cette expérience a contribué à renforcer ma détermination. C’est beaucoup de travail qui mène à deux issues possibles : une joie immense, ou bien une peine immense. Lorsque l’on s’investit à 100%, il n’y a pas de demi-mesure.

De l’émotion, enfin. Pour tout ce que j’ai dit avant. Pour l’aboutissement d’un travail dans lequel on a mis corps et âme. Sueur et sang.

 

La victoire de l’ambiance bordelaise au Challenge Ecricome cette année a fait beaucoup de bruit, notamment chez les délégations adverses qui ont fait part de leur mécontentement. Penses-tu que le débat était justifié ?

Je comprends qu’ils aient pu être très frustrés, car chacun de nous a tout donné pour ses couleurs Bleues, Vertes, Jaunes et Rouges confondues (couleurs respectives de Marseille, Rouen, Reims et Bordeaux).

Nous avons été compétiteurs du début à la fin, nous avons gagné, et notre stress à l’annonce des résultats témoigne de notre respect envers nos adversaires. Je pense que c’est un travail qui a été récompensé, et par respect pour ce travail il ne doit pas y avoir de débat.

Un ami à moi disait « Chez nous, pas de chants contre les autres écoles. Chanter pour nous, chanter pour Bordeaux, chanter les chants de nos anciens ensemble et le sourire accroché aux lèvres, voici nos valeurs. Et ce quelque soit l’issue de la compétition ».

Merci aux rémois pour leur accueil et leur organisation. Merci aux marseillais et merci aux rouennais, car ce Challenge était incroyable et sans eux et le niveau imposé, nous n’aurions jamais pu nous surpasser à ce point. Cet événement doit rester avant tout le rassemblement d’Ecricome, et l’occasion de partager nos expériences respectives.

Hâte de nous réunir tous ensemble à Bordeaux l’année prochaine !

 

Pour finir, quel est ton meilleur souvenir de cette première année passée avec les Red Débiles ?

Difficile de choisir. Je dirais le Challenge Ecricome dans son ensemble. Parce que c’était mon premier, et qu’une fois que t’es lancé dans l’arène, tu tâtonnes un peu à l’aveuglette et puis t’apprends pas mal de choses sur le tas. Des choses qu’on ne peut pas expliquer, mais qui nous font grandir humainement, en tant que personne.

Il faut savoir que c’est une expérience particulière, on est tout le temps avec sa délégation, on partage tout. On saute partout toute la journée, on fait les débiles. Pourquoi ? Parce que pour motiver 400 personnes à se lever trois jours d’affilée à 5h30 et se coucher à 1h du matin, pour ne pas manger de petit dej et aller à la place chanter de tous ses poumons et clapper des mains au bord d’un terrain, il faut des mecs encore plus fous qui leur montrent que c’est possible. La récompense à la fin, elle est terrible.

Les larmes de joie et les étreintes sincères, les batteries à plat et les voix cassées, les courbatures, les pots de miel vides, le coton et le démaquillant. Rien que ça.

Parce qu’à défaut de vivre de notre passion, vivons passionnément.

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