Le collectif « Climate Act » est une initiative de jeunes pousses de la French Tech, à l’image de Sendinblue, hemea, Alan, Luko, Legalstart ou encore BlaBlaCar, qui dénoncent une réglementation carbone très peu contraignante pour les startups. Pour la Journée de la Terre, elles dénoncent les réglementations qui ne sont pas assez strictes en matière de préservation de l’environnement.
Les entreprises en France doivent réaliser leur bilan carbone chaque année. Néanmoins, cette réglementation ne s’applique qu’aux grandes entreprises de plus de 500 employés. Les startups ne sont donc pas concernées par cette décision. L’objectif ? Ne pas les freiner dans leur hypercroissance. Le collectif « Climate Act » est né dans le but de rassembler l’ensemble des entreprises pour agir concrètement et limiter les émissions de gaz à effet de serre des organisations, peu importe leur taille. Dans cette tribune, les signataires s’engageront à réaliser un bilan annuel et à réduire leur empreinte carbone. Ils souhaitent également que ces mesures deviennent des conditions obligatoires s’imposant à l’ensemble des entreprises du NEXT40 et du French Tech 120.
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Urgence climatique : les startups tirent la sonnette d’alarme
Les startups signataires sont parties du constat que la situation climatique devient de plus en plus alarmante. La température se réchauffe rapidement et la hausse est susceptible d’atteindre +5°C à la fin du siècle. L’objectif des Accords de Paris est de la maintenir à 1,5°C et, pour y arriver, évaluer son empreinte carbone est une étape indispensable. Or, seules 5% des entreprises françaises ont pour obligation d’établir un bilan carbone et de mesurer leurs émissions de gaz à effet de serre. Le plupart des entreprises ne prend en compte que les émissions directes et néglige les émissions indirectes (transports des marchandises, déplacement professionnels, etc).
« Si nous voulons limiter le réchauffement climatique à 1,5°C et éviter une catastrophe planétaire, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) indique que les émissions de dioxyde de carbone causées par l’homme doivent baisser de 45% d’ici à 2030. L’action de toutes et tous est nécessaire : celle des citoyens, celle des États, mais aussi celle des entreprises », soulignent les entreprises signataires dans leur tribune.
Transition écologique : le bilan carbone s’impose
Réaliser un bilan carbone pour les petites entreprises présente de nombreux avantages. Il s’agit d’un bon moyen de motiver ses équipes et d’attirer des profils soucieux de la transition écologique. « Les salariés réalisent l’empreinte environnementale de leur travail, acceptent plus facilement les changements et deviennent eux-mêmes force de proposition. »
C’est également l’occasion pour les entreprises de réduire certaines dépenses relatives aux énergies fossiles et réaliser des économies considérables sur le long terme, qui peuvent par la suite être réinvesties et apporter une empreinte positive.
En outre, il est beaucoup plus simple d’intégrer dans ses process des mesures responsables. Les grandes entreprises ont généralement du mal à changer leurs habitudes. « L’agilité chère à la « startup nation » révèlerait ici son plein potentiel. »
Les engagements des startups signataires
Le Climate Act a pour objectif de construire un monde durable. Les entreprises signataires « prenent aujourd’hui les devants dans la lutte contre le dérèglement climatique, et choisissent d’aller au-delà du cadre de la réglementation. » Elle s’engagent ainsi à :
- Réaliser avant la fin de l’année un bilan carbone complet (incluant les scopes 1, 2 et 3)
- Partager ouvertement les conclusions
- Agir concrètement pour limiter les émissions identifiées