Sacha Theocharis est un skieur freestyle de bosses professionnel. Il a fini 9e lors des JO de Pyeongchang de 2018, 9e lors de la coupe du monde 2017-2018 et est double champion de France et participera aux JO de Pékin 2022. Il est également diplômé de l’emlyon dans le cadre de l’Executive Master Management Général (ex-PGM). Zoom sur son parcours.
Les Jeux olympiques d’hiver de 2022 auront lieu à Pékin, en Chine, du 4 au 20 février. C’est la deuxième fois que la ville chinoise organise les JO, après les jeux d’été de 2009. Pékin devient ainsi la première ville au monde à accueillir les JO d’été et d’hiver.
Le 17 janvier 2022, à la suite de la propagation de la pandémie du Covid-19 et à l’augmentation du nombre de contaminés, le comité olympique a pris une décision radicale : ne pas vendre de billets au grand public (résidents ou étrangers). Cela n’est pas sans rappeler les JO d’été de Tokyo 2020, qui ont été reportés en 2021 et qui se sont déroulés à huis clos au Japon. Une saison plus tard, la question se pose encore pour le comité d’organisation chinois. C’est donc avec grande déception que le grand public ne pourra pas suivre les aventures des athlètes français, qui sont au nombre de 87.
Le parcours académique et sportif de Sacha Theocharis
Sacha Theocharis est né le 19 novembre 1990, à Bron. Dès son plus jeune âge, il se découvre un amour inconditionnel pour le ski. À l’âge de 5 ans, il skiait déjà tous les week-ends et pendant les vacances à Méribel.
Pendant plusieurs années, Sacha Theocharis pratique ce sport pour le plaisir. C’est à l’âge de 10 ans qu’il envisage une carrière plus professionnelle et intègre le ski club de Méribel en section freestyle.
Venant d’un milieu modeste, il monte les échelons graduellement, sans la moindre prétention, jusqu’à faire partie de l’Équipe de France. Malgré un long chemin semé d’embuches, il finit par courir en coupes du monde, aux championnats du monde et à participer aux Jeux olympiques de Pyeongchang en 2018. En parallèle, Sacha Theocharis suit des études supérieures de commerce à l’emlyon dans le cadre de l’Executive Master Management Général. Il obtient son diplôme en 2019.
Sacha Theocharis est aujourd’hui moniteur national de ski (Diplôme d’État de ski alpin – 2017) à l’École du ski français-Vallée de Méribel.
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Sacha Theocharis, un athlète de haut niveau
Sacha Theocharis participe pour la première fois à une épreuve de coupe du monde en décembre 2010. Un an plus tard, il termine 9e de la coupe du monde de Meribel (en bosses parallèles). Il finit aussi à la 8e place, lors des championnats du monde, en 2015.
2017 marque l’année où il monte sur le podium. Cela arrive lors de la coupe du monde de Val Saint-Côme au Canada, grâce à une 2e place remportée haut la main. La même année, il se classe 4e en bosses parallèles et 8e en bosses aux championnats du monde. En 2018, il termine 9e des championnats du monde en bosses et 15e en bosses parallèles.
Aujourd’hui âgé de 30 ans, Sacha Theocharis est en route pour les Jeux olympiques de Pékin, avec un seul objectif en tête : monter sur le podium, tout en prenant du plaisir. Il précise, lors d’un échange avec Interview Sport : « Pour la saison en elle-même, l’objectif est de retrouver du plaisir. L’année dernière, je n’avais pas la forme physique. Il y avait très peu de courses et je n’ai pas réussi à faire ce que je voulais en compétition. Je souhaite retrouver ce sentiment d’aimer courir. Bien sûr, l’objectif est aussi de faire les meilleures courses possibles et d’accrocher quelques podiums. Quant aux Jeux, c’est magnifique d’y participer mais c’est encore mieux d’y remporter une médaille. A moi de bien m’entraîner et de réussir mes deux sauts les plus compliqués lors des Jeux Olympiques ! »
Les années clés de Sacha Theocharis :
- 2018 : 9e position aux Jeux Olympiques de Pyeongchang 2018
- 2018 : Double champion de France de ski de bosses 2018
- 2017/2018 : 9e position au classement général de la coupe du monde
- 2016/2017 : 11e position au classement général de la coupe du monde
- mars 2017 : 4e position – championnats du monde de Ski Freestyle (dual) – Sierra Nevada
- mars 2017 : 8e position – championnats du monde de Ski Freestyle (single) – Sierra Nevada
- janvier 2017 : 2e position – coupe du monde (single) – Val-Saint-Côme
- 2017 : Vice-champion de France (single et dual) – Châtel
- 2016 : Champion de France (dual) – Méribel
- 2011 : 2ème position du classement général de la coupe d’Europe
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Les Jeux olympiques de Pyeongchang 2018 vécus par Sacha Theocharis
Les JO de Pyeongchang représentaient pour Sacha Theocharis les premiers Jeux olympiques auxquels il allait participer. Le format différait fondamentalement de celui des coupes du monde et consistait en « une première qualification avec dix qualifiés, une deuxième qualification avec dix nouveaux qualifiés, puis une finale 1 dans laquelle douze athlètes se qualifient pour la finale 2, et enfin une finale 3 avec six athlètes », comme le détaille l’athlète français à Interview sport.
Lors de la finale 1, il était très satisfait de sa prestation : « Je pensais avoir fait un super run avec un bon ski et deux bons sauts. » Toutefois, les juges lui ont attribué une note technique basse. Au moment de voir les résultats, il était profondément déçu, il voyait ses chances d’aller en finale 2 s’envoler. Il s’est tout de même ressaisi et s’est rendu compte que les skieurs faisaient plus de fautes aux JO qu’habituellement. Il a alors réalisé qu’il était le dernier qualifié.
Pris de court, étant donné qu’il pensait ne pas être qualifié, il n’a pas eu le temps de réaliser sa routine habituelle pour s’échauffer et se concentrer physiquement et mentalement. Il raconte : « À ce moment-là, j’ai vu mon coach qui a commencé à paniquer et m’a demandé de ne pas déchausser. Dans le même temps, j’ai entendu au talkie-walkie de l’organisation : « 30 secondes avant le départ ! ». Je suis donc arrivé au départ en n’étant pas complètement concentré et en n’ayant pas pu faire ma routine. »
Au bien milieu de la piste, Sacha Theocharis s’est longuement posé la question du choix du saut. Il s’est alors déconcentré et, vu la vitesse à laquelle les skieurs vont au milieu des bosses, il est sorti. Il a ainsi terminé neuvième de la finale 2.
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