Afin de te faire découvrir l’univers du conseil, Raphaël, consultant au Boston Consulting Group (BCG) au bureau de Paris, a accepté de répondre à nos questions. Il dévoile son quotidien et revient sur les missions qui rythment son quotidien.
Le métier de consultant junior au BCG
Vous avez intégré le bureau de Paris du Boston Consulting Group en tant que consultant junior, après avoir obtenu votre diplôme de HEC Paris . En quoi consiste le métier de consultant junior ?
Le travail du consultant junior est fondé sur plusieurs axes. Le client propose une problématique à laquelle il s’agit de répondre. Pour cela, il faut définir le cadre du problème puis effectuer des analyses afin d’être en mesure de proposer des réponses pertinentes. La démarche est analytique. Ensuite, nous devons créer des présentations pour soumettre les propositions aux clients.
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Par quelle mission avez-vous commencé au BCG ?
Lors de mon arrivée au BCG, j’étais dans une démarche d’apprentissage. Je souhaitais progresser et améliorer mes compétences. C’est pourquoi j’ai commencé par une mission d’une durée relativement longue, afin d’apprendre pleinement à maîtriser PowerPoint et Excel grâce au feedback régulier de mes managers.
L’apprentissage en école de commerce est très généraliste, je n’avais donc pas de connaissance spécifique sur une industrie et j’ai choisi la mission plus pour sa longueur que pour l’industrie à laquelle elle appartenait, étant donné que toutes les industries m’intéressaient.
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Comment fonctionne l’attribution des missions ?
L’équipe des ressources humaines du BCG fait au mieux pour concilier l’offre et la demande en termes de mission. Les consultants classent par ordre de préférence les sujets sur lesquels ils désirent travailler. Le staffing a alors lieu : les consultants sont affectés sur des missions en fonction de leur choix selon les besoins du moment.
Le quotidien d’un consultant senior au BCG
Désormais que vous êtes consultant senior, sentez-vous une réelle différence dans la nature de vos missions ?
Un consultant junior travaille sur les mêmes missions qu’un consultant senior. La réelle différence tient sur l’aspect de la mission qui est traitée. Là où un consultant junior travaille plutôt sur un benchmark ou une étude de la concurrence, le consultant senior fait face à des thématiques plus complexes, qui demandent plus d’expérience. Il y a également une plus grande exposition au client.
Un système de mentorat s’instaure entre le consultant junior et le consultant senior. Ainsi, le consultant junior apprend au contact du consultant senior et monte rapidement en compétences grâce à l’aide et aux retours constructifs qu’il reçoit.
Quelles ont été les missions sur lesquelles vous avez travaillé ?
J’ai commencé par une mission de 6 mois au sein du département data science, BCG gamma. Ensuite, j’ai effectué une mission dans l’industrie pharmaceutique. Je l’ai trouvé très intéressante et j’ai voulu accroître mes connaissances dans ce domaine, c’est pourquoi j’ai réalisé trois autres projets dans ce secteur.
Depuis un an désormais, j’ai rejoint la section climat et développement durable. C’est un sujet qui me tient à cœur et dans lequel je souhaite m’impliquer, c’est pourquoi j’ai décidé d’effectuer des missions pour les entreprises dans ce domaine.
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Devenir consultant en stratégie
Quelles sont, selon vous, les qualités d’un consultant en stratégie ?
Un consultant en stratégie doit faire preuve de capacités analytiques. La réelle valeur ajoutée du consultant, qui possède moins d’expertise sectorielle que son client, est de réussir à apporter de la structure au problème afin de proposer des leviers d’action pertinents.
Pour résoudre une problématique, le consultant fait beaucoup d’analyses quantitatives de données. Il faut ensuite qu’il réussisse à prendre du recul pour interpréter adéquatement ces données et avoir une véritable vision d’ensemble.
Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaite devenir un consultant en stratégie ?
Premièrement, il faut travailler efficacement les entretiens de recrutement, non seulement les cas mais aussi la partie fit. Dans un premier temps, il s’agit d’acquérir les grandes structures de résolution des cas. Ensuite, il est important de s’entraîner à résoudre des cas en live, avec des amis qui préparent également les entretiens de recrutement en conseil par exemple.
Le fit ne doit pas être délaissé, car il compte pour beaucoup dans la notation. C’est en se demandant ses réelles motivations à rejoindre un cabinet de conseil que les candidats peuvent trouver une réponse authentique, qui convaincra les recruteurs.
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