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Les États-Unis mettent fin à la discrimination positive à l’université

Aux États-Unis, les universités pratiquaient régulièrement la discrimination positive. L’objectif ? Intégrer des étudiants d’origines diverses, mais aussi gonfler les chiffres sur ce sujet et faire taire les critiques sur la reproduction des élites. Désormais, il ne sera plus possible de favoriser une population plutôt qu’une autre.

 

Les universités américaines ont toujours cristallisé les critiques. En cause ? Le prix qui discrimine automatiquement les publics les plus défavorisés. En outre, certains reprochaient également ce système de reproduction des élites. Face à un besoin de diversifier les profils venus étudier dans leurs établissements, les grandes universités avaient donc mis en place, dans les années 60, un système de discrimination positive.

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Discrimination positive à l’université : une pratique courante aux États-Unis

Cette discrimination positive est monnaie courante aux États-Unis. Elle a même un nom : Affirmative Action. Concrètement, plusieurs programmes existaient pour permettre aux étudiants issus d’horizons divers de s’assurer une place au sein d’une institution. Certaines universités avaient notamment déployé des dispositifs pour favoriser les étudiants amérindiens, un public très souvent oublié des établissements d’enseignement supérieur.

Il est important de souligner que cette pratique est assez courante dans les pays anglo-saxons. L’an dernier, le gouvernement australien avait lancé un vaste plan de 300 millions d’euros visant à bloquer 20 000 places pour les étudiants boursiers, mais aussi ceux issus des communautés indigènes. Pour autant, aux États-Unis, cette pratique est sur le point de s’arrêter.

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Fin de la discrimination positive : des conséquences désastreuses pour les étudiants ?

Jeudi 29 juin 2023, la Cour Suprême a tranché : les universités américaines n’ont plus le droit d’avoir recours à la discrimination positive pour le recrutement de leurs étudiants. Cette décision intervient alors que deux recours déposés par des groupuscules conservateurs contre l’Université de Caroline du Nord et Harvard. Il était reproché à l’Affirmative Action de défavoriser les étudiants blancs et asiatiques. Pour la Cour Suprême, ce type de discrimination revient à traiter les étudiants de manière différente, en fonction de leur couleur de peau et rompt le principe d’égalité.

John Roberts, président de la plus haute instance judiciaire américaine, explique que les universités peuvent totalement prendre en compte l’impact de la couleur de peau sur l’histoire de l’individu dans le processus d’admission. Il explique qu’elles peuvent « prendre en compte les arguments d’un candidat sur la façon dont la race a eu une influence sur sa vie, que ce soit au travers de la discrimination, d’une inspiration, ou de tout autre chose », comme l’explique Le Monde. Pour les juges moins conservateurs de la Cour Suprême, cette décision renforce la ségrégation et diminue l’inclusion.

Plusieurs États avaient déjà interdit aux universités américaines de juger les candidatures sur un critère racial. Néanmoins, certains établissements avaient continué ces pratiques, tout en n’affichant plus ouvertement la discrimination positive comme possible voie d’admission. Il est d’ailleurs probable que les établissements d’enseignement supérieur américains optent pour cette méthode afin de poursuivre leurs pratiques en matière d’inclusion, tout en respectant la loi.

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