Concours AST choisir école de commerce
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Concours AST : comment bien choisir son école de commerce ?

Pourquoi faire une école de commerce via les concours AST ? Comment bien se démarquer lors des oraux et se projeter dans une scolarité quand on a intégré grâce aux admissions parallèles ? On répond à toutes tes questions, en partenariat avec Martin, notre expert des admissions parallèles.

 

Commençons par une expérience de pensée : on est le jour de l’oral dans l’une de tes écoles-cibles. Tu viens de finir ta présentation initiale en en faisant des tonnes sur l’école : « blablabla … car votre école constitue mon choix de cœur ». Le jury, imperturbable, te souris, l’air satisfait, et répond : « Très bien, nous voyons que vous avez étudié en profondeur ce que notre école propose ; pouvez-vous nous dire comment vous pensez organiser votre scolarité si vous intégrer ? »

Et là, c’est le drame. Tu réalises que tu n’as rien à dire sur l’école (hormis les 3 valeurs glanées sur le site Internet trois minutes avant d’entrer dans la salle). Comment éviter ce naufrage ?

Tu as envie d’en savoir plus sur les concours AST et comment intégrer l’école de tes rêves ? A partir de mon expérience d’accompagnement de plus de 700 candidats, j’ai créé un guide pour t’aider à faire la différence lors des admissions parallèles. Tu peux le retrouver ici.

 

L’école, un choix souvent extérieur au candidat

Pour beaucoup de candidats, le choix de l’école de commerce est vu comme quelque chose d’extérieur à eux, sur le mode « Je prendrai l’école avec le meilleur classement / salaire de sortie / plus gros réseau de diplômés, et qui voudra bien de moi ». Ce raisonnement est confortable, car il se rattache à des éléments « objectifs » (en tout cas, des classements avec des données chiffrées) et permet d’éviter de se poser la question de la réussite ou de l’échec de sa candidature. Mais il est surtout dangereux en ce qu’il empêche de se documenter et de se projeter personnellement dans une école ou des écoles. Dans cet article, je vais t’expliquer et passer en revue les principaux points à étudier pour choisir, et si possible, bien choisir son école de commerce.

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Pourquoi intégrer une école de commerce ?

Avant de choisir une ou des écoles en particulier, la première question à se poser est : veux-tu vraiment intégrer une école de commerce ?

Je suis toujours étonné du manque de clarté des candidats sur leur motivation à intégrer une école de commerce, alors que ce devrait être la toute première chose à faire. Éclaircir cette question rapidement est en effet un levier puissant pour supporter les heures à bosser le TAGE-MAGE ou le TOEIC et facilitera la rédaction des écrits de motivation et la préparation de l’oral.

Pour commencer, toutes les écoles de commerce ont un point commun. Elles vont te permettre de te transformer en l’espace de quelques années, en combinant 4 éléments :

  • des cours, filières et chaires d’enseignements pour te créer un champ de spécialisation (qu’il s’agisse d’un métier comme chef de produit marketing ou d’une industrie comme le secteur automobile) ;
  • des expériences professionnelles plus ou moins longues et diverses, qui vont te permettre d’affiner ton projet professionnel et de développer des compétences ;
  • des expériences à l’étranger, grâce auxquelles tu vas développer ton ouverture d’esprit, ton adaptabilité et des compétences linguistiques ;
  • des expériences associatives au cours desquelles tu vas rencontrer d’autres étudiants et gérer des projets, ce qui te fera gagner en maturité et développera tes compétences interpersonnelles.

La première chose à faire pour confirmer ton choix d’intégrer une école de commerce, en t’interrogeant sur les alternatives, comme travailler dès maintenant, si tu as déjà un master ou une licence professionnalisante, ou bien se tourner vers un master en université, voire poursuivre des études à l’université.

En travaillant dès maintenant, tu pourras apprendre de manière plus concrète dans ton quotidien, par essai-erreur, gagner en expertise, gagner de l’argent et monter dans la hiérarchie, au lieu de retarder ton entrée sur le marché du travail de 2 à 3 ans. A contrario, avec une école de commerce, tu auras des connaissances théoriques plus solides tout en t’étant professionnalisé via des stages et en ayant vécu une expérience à l’étranger. Poursuivre à l’université est une voie moins professionnalisante, souvent plus théorique et spécialisée que l’école de commerce. C’est aussi moins onéreux.

Bref, il y a des pours et des contres, mais l’essentiel, c’est d’avoir réfléchi à la question et d’être sûr de ton souhait de faire une école de commerce. Choisir une école de commerce, c’est ensuite se demander en quoi toi, spécifiquement, avec ton projet professionnel, tes centres d’intérêt, tes expériences, tu vas pouvoir tirer parti de ces 2-3 ans de scolarité pour te transformer. En un mot : te projeter dans la scolarité.

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Concours AST : se projeter dans la scolarité

Certains passent les concours AST d’un grand nombre d’écoles et il peut être compréhensible de ne pas avoir tout regardé, tout retenu, mais, une fois devant le jury, celui-ci n’est pas censé savoir que tu présentes 40 autres écoles que la sienne, qui « constitue ton choix de cœur et ta priorité numéro 1 et à laquelle tu as pensé sans relâche ces trois dernières années ».

Dès le dossier et la lettre de motivation, il faut donc te documenter pour être capable d’argumenter le choix de l’école de manière cohérente avec ton parcours et ton projet professionnel, mais aussi, lors de l’oral, pour pouvoir répondre à ces petites questions totalement innocentes qui visent simplement à en savoir plus sur tes projets de potentiel futur étudiant.

La clef pour réussir à choisir une ou des écoles de commerce et démontrer la cohérence de ta candidature est de te projeter dans la scolarité. C’est un exercice que tu auras à faire régulièrement en cas d’admission (notamment pour les cursus les plus flexibles, comme à l’ESSEC par exemple, où tu es très libre de l’ordre dans lequel tu enchaînes cours, expériences professionnelles et à l’étranger). C’est aussi ce qu’attend de toi le jury : que tu montres que tu as compris l’organisation du cursus, les conditions de diplomation et que tu expliques ce que tu comptes faire pendant tes années de scolarité.

Je te recommande de préparer, dès ta candidature, un plan de ta scolarité pour chaque école à laquelle tu postules, dans lequel tu précises les cours que tu comptes suivre, filière de spécialisation, les stages et échanges que tu envisages… Cela ajoute énormément de crédibilité à ta candidature et est loin d’être fait par tous les candidats.

 

Le plan de scolarité après avoir intégré une école de commerce

Les cours. Il faut étudier minutieusement l’offre de cours car c’est ce qui va te permettre de créer du lien avec ton projet professionnel et de justifier fortement le choix de l’école. Se procurer l’offre pédagogique n’est généralement pas difficile. Il faut ensuite savoir la lire et cela commence par distinguer les matières obligatoires de tronc commun, les cours d’initiations, les approfondissements et filières de spécialisation. Cela t’évitera de mettre en avant le cours de marketing de tronc commun dans ta lettre de motivation (typiquement, ce genre de cours est standard et vise à te donner une connaissance minimale de la discipline, ce n’est pas différentiant pour les écoles). Repère donc les cours en lien avec ton projet professionnel, les noms des intervenants ou des entreprises qui subventionnent éventuellement la chaire d’enseignement.

Les stages. Ce point est moins dépendant de l’école, mais il est néanmoins bon de savoir quand ont lieu les départs en stage (période fixe dans certaines écoles vs complètement libre dans d’autres comme l’ESSEC, où tu peux choisir chaque trimestre de partir en entreprise ou de suivre des cours), si le cursus peut être suivi en apprentissage… Au-delà de ces points pratiques, ce thème se raccroche à ton projet professionnel qui doit te permettre d’identifier les étapes ou stages à accomplir pour le réaliser.

L’international. Les écoles proposent généralement trois possibilités pour vivre une expérience à l’international : sur un de leurs campus (de manière volontaire ou dans le cadre du cursus standard), dans une université avec laquelle l’école a un accord d’échange, en entreprise. Les modalités de l’expérience internationale sont un point différenciant pour les écoles : implantation des campus et programmes d’enseignement sur place, partenariats voire double diplômes avec des universités étrangères… À étudier de près donc, car cela peut justifier fortement ta candidature !

Les associations. Contrairement à la fac ou d’autres écoles, les associations ont toute leur place en école de commerce et participent à la formation des étudiants. Ce ne doit pas être l’alpha et l’oméga de ta candidature, mais il faut se renseigner sur elles et faire des liens avec tes centres d’intérêts ou expériences précédentes. N’hésite pas à suivre les associations sur Facebook pour avoir plus d’informations que ce qu’indique le site de l’école.

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Mes 4 critères pour choisir une école de commerce

En plus de ces éléments de réflexion, je te propose quatre critères pour choisir les écoles auxquelles tu vas postuler :

  • 1er critère filtre : veux-tu faire une alternance ou pas ?
  • 2e critère filtre : à quel point peux-tu poursuivre ton parcours sans école de commerce ?
  • 3e critère filtre : y a-t-il un élément de l’offre académique très différenciant pour toi ?
  • 4e critère filtre : est-ce qu’ajouter cette école à ta liste de candidature te rajoute beaucoup de travail ?

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Le financement des études en école de commerce

Le prix de l’école en soi importe peu, car elles sont à peu près dans les mêmes ordres de grandeur (et quand on est prêt à payer 30 000€ pour une scolarité, je ne pense pas qu’on soit à 5 000€ près). Ce qui importe, c’est la manière de financer.

Il y a trois possibilités pour financer une école de commerce : payer cash, faire un emprunt bancaire et le rembourser une fois sorti d’école, faire une alternance.

  • Payer cash : si l’argent n’est pas une question pour toi, tu peux passer directement à la question suivante.
  • Faire un emprunt : intégrer une école de commerce permet d’emprunter de quoi couvrir les frais de scolarité (et potentiellement les frais de vie pendant les études) et de décaler le début du remboursement à l’obtention du 1er emploi. Les taux sont généralement très intéressants, mais il faut avoir en tête que cela crée une contrainte sur le premier emploi (qui devra être assez rémunérateur pour rembourser 500 à 800€/mois) et globalement sur les 5 premières années sur le marché du travail.
  • Faire une alternance : si tu ne veux pas t’endetter ni payer cash, l’alternance est une très bonne option puisque ton entreprise d’accueil va financer toute ta scolarité, en plus de te verser un salaire mensuel. Toutes les écoles ne proposent pas les mêmes modalités d’alternance, il faut ensuite aller voir dans le détail ce qui est proposé.

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Le nombre d’écoles à passer et la solution de repli

En cas d’échec aux procédures d’admission aux écoles de commerce, quel est ton plan B ? C ? D ? … Z ? Il faut que tu te places dans le pire des cas et que tu te demandes si c’est une solution satisfaisante pour toi. Généralement, ce cas sera de poursuivre ta formation d’origine, ce qui peut être inenvisageable pour toi.

Si tu ne peux pas faire sans école de commerce, il faut que tu aies 100% de chances d’intégrer, ce qui signifie candidater à un grand nombre d’écoles (typiquement, passer le Top 10 + Passerelle + ECRICOME Tremplin). Au pire tu iras dans une école moins bien classée, mais au moins ce sera une école de commerce.

Si, au contraire, ta solution de repli est satisfaisante (commencer à travailler car tu as déjà un master en poche, continuer des études dans ta filière d’origine) et qu’une école de commerce n’est pas obligatoire, tu peux être plus sélectif dans ton approche (par exemple ne viser que les écoles parisiennes, que le Top 5 ou que le Top 10, en fonction de ta formation actuelle).

Dans les deux cas, il faut que tu détermines un classement plancher, en-dessous duquel tu préfères ne pas faire d’école de commerce et réaliser ton plan B.

 

Doubles diplômés, campus à l’étranger… Les critères académiques

De manière générale, les cours proposés par les écoles de commerce se ressemblent beaucoup car ils couvrent un tronc commun assez large. Dans tous les cas, tu pourras faire de la finance d’entreprise, du marketing, de la comptabilité, des spécialisations data, etc… Les points vraiment discriminants vont être :

  • Les doubles diplômes avec des écoles partenaires françaises ou à l’étranger.
  • Les campus à l’étranger (voire les programmes d’échanges avec certaines universités) si tu souhaites te spécialiser sur une zone géographique.
  • Les spécialisations, si tu cherches une spécialisation un peu rare ou si une école a une chaire d’enseignement particulièrement réputée.

Y a-t-il un élément de l’offre académique très différenciant pour toi ? Pour répondre à cette question, il faut t’appuyer sur ton projet professionnel et ce que tu souhaites concrètement faire en école de commerce.

Lire aussi : Comment définir et affiner son projet professionnel ?

 

Les procédures d’admissions parallèles et le nombre de places

Tu peux te retrouver assez vite à passer un certain nombre d’écoles, avec chacune des procédures particulières. Certes, ces procédures se sont standardisées ces deux dernières années pour limiter la dispersion des efforts des candidats (en demandant dans tous les cas un TAGE-MAGE, un TOEIC), mais ajouter par exemple le concours Tremplin ou le concours Passerelle peut vite être chronophage, sans compter les potentielles épreuves supplémentaires à l’oral (ex : LV2 obligatoire à l’ESCP). En dehors du Top 10 et des concours Tremplin et Passerelle, les épreuves peuvent être non standard et demander une préparation spécifique. Il faut alors se poser cette question : est-ce qu’ajouter cette école à ma liste de candidature me rajoute beaucoup de travail ?

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