Cyrille et Louis sont tous deux diplômés de l’IÉSEG. Avec leur association Impulso, ils ont décidé de transformer la manière dont les étudiants réalisent leur année de césure. Ils expliquent comment cette césure d’un nouveau genre permet de vivre une expérience hors du commun.
Le parcours des fondateurs d’Impulso
Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
Cyrille : On a un parcours assez similaire avec Louis. Nous sommes issus de familles lilloises et nous sommes potes de l’IÉSEG. On s’est rencontrés à l’école durant notre M1, en 2012. Pendant notre césure, nous voulions monter un projet qui avait du sens et de l’impact, tout en menant une histoire folle. C’est comme cela qu’est née Impulso. Nous avons réalisé que, partout dans le monde, des millions de gens montent des micro-business alors qu’ils n’ont pas des compétences pour le faire. Mais on peut leur apporter ces connaissances.
Louis : Ils sont entrepreneurs par défaut. Ils n’ont pas le choix. Nous voulions donc aider ces populations qui n’ont pas forcément fait des études, mais qui se lancent dans des micro-business. Nous avons rencontré, en France, quelques acteurs du secteur pour définir nos théories et on est parti six mois sur le terrain pour les valider ou invalider et pour voir ce qu’on pouvait apporter en tant qu’étudiants. Nous avons testé notre concept sur place et nous avons réalisé que nous pouvions apporter des compétences qui nous paraissent simples, mais qui ne le sont pas pour eux.
Impulso est donc née pendant vos études ?
Cyrille : Impulso est née pendant notre parcours. À la fin de nos études, nous sommes rentrés d’Amérique latine, nous avons réalisé nos stages de fin d’études dans des incubateurs. Nous nous sommes lancés il y a trois ans !
Louis : Pendant un an et demi, nous avons travaillé sur Impulso le soir et les week-ends. Nous avons recruté progressivement quelques volontaires. Nous avons testé notre modèle économique pendant quelques mois. Nous avons un statut associatif, mais ce n’est pas viable de dépendre des subventions, nous voulions donc créer un organisme hybride. En 2019, nous avons donc lancé une nouvelle version d’Impulso avec une équipe opérationnelle et c’est à ce moment-là que nous avons commencé à envoyer plus de volontaires.
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Tout savoir sur Impulso
Impulso, qu’est-ce que c’est ?
Cyrille : C’est une association qui propose des missions de césure à impact de six mois, avec six mois de préparation en amont. Le champ des possibles est très large. Les étudiants peuvent aussi bien accompagner des personnes pauvres en Amérique latine en les aidant à lancer leur business, que des petites associations dans les Hauts-de-France, qui n’ont pas forcément accès à des talents.
Louis : À la sortie d’une école de commerce, il est très rare de se diriger vers une association. Elles n’ont pas accès à ces talents et nous voulons leur mettre à disposition ces profils pendant six mois.
Que font les étudiants durant ces six mois de préparation ?
Cyrille : Quelle que soit leur mission, la préparation est la même. Les étudiants sont formés à des éléments comme la prospection, la prise de parole en public, le pitch. Pour partir, ils doivent lever 10 000€ durant les six mois de préparation. Cela permet de financer 100% de leur mission et une partie de notre association. C’est d’ailleurs notre modèle économique.
Louis : Pour des projets à l’étranger, les étudiants sont plus sensibilisés à la microfinance, alors qu’on aborde plutôt la dimension administrative ou financière pour les missions locales. Si le socle reste le même, on adapte bien sûr les formations en prenant en compte les enjeux de leur projet.
Cyrille : Nous préparons avec eux la dimension logistique, nous les aidons à trouver un terrain d’action pour qu’ils puissent se concentrer sur les missions. En Amérique latine, par exemple, certains instituts de microfinance identifient les micro-emprunteurs qui ont besoin d’aide. Dans les Hauts-de-France, nous nous appuyons sur notre réseau de partenaires locaux. Entre le début et la fin de mission, le plus important, c’est l’immersion. Il faut réussir à tisser des liens de confiance avec les bénéficiaires, franchir la barrière culturelle… Le binôme fait ensuite la passation avec le duo suivant.
Comment est venue l’idée d’Impulso ?
Louis : À l’origine, durant notre césure, nous voulions réaliser une mission ensemble avec Cyrille. Notre volonté était vraiment d’allier nos études à une dimension sociale, pour redonner à d’autres. On s’est renseignés sur ce qu’on pouvait faire et on a vu que l’Amérique latine proposait beaucoup d’opportunités. Après nos études, nous avons donc décidé d’allier entrepreneuriat et engagement.
Comment faire sa césure grâce à Impulso ?
Comment peut-on profiter de la césure made in Impulso ?
Louis : Historiquement, nous sommes ouverts aux étudiants d’écoles de commerce, mais nous travaillons sur la diversification des étudiants que nous accueillons. Impulso ne recrute pas que des élèves de business schools, nous nous adressons aux étudiants de tous horizons : IAE, écoles de communication, université… Nos recrutements se basent avant tout sur des compétences humaines. Nous proposons deux sessions. Nous recrutons en avril-mai pour un départ en janvier et en octobre pour des départs en juillet.
Cyrille : Notre volonté est vraiment d’attirer des volontaires qui affichent de belles valeurs et qui ont envie de s’éclater humainement, de partager… Faire six mois chez Impulso, c’est très formateur en termes de développement personnel et d’acquisition des compétences et cela permet de compléter son cursus scolaire avec un engagement humain.
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