Jean Charles Samuelian Werve Alan
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Le parcours de Jean-Charles Samuelian-Werve, fondateur d’Alan 

Alan est la nouvelle licorne française qui a pour objectif de faciliter tes remboursements médicaux. Cette opération, généralement perçue comme un véritable parcours du combattant, se simplifie en quelques clics grâce à l’application développée par un diplômé de l’École des Ponts ParisTech. Focus sur le parcours de son cofondateur, Jean-Charles Samuelian-Werve.

 

Aujourd’hui, c’est plus de 9 000 entreprises et des milliers d’indépendants qui font confiance à la startup pour leur protection médicale. Au total, cela représente près de 150 000 utilisateurs actifs sur la plateforme Alan. Récemment, la startup a levé 185 millions d’euros, la valorisant ainsi à 1,4 milliard d’euros. Alan devient donc une nouvelle licorne française et rejoint un club très fermé dans lequel on ne retrouve que quelques entreprises comme OVHCloud, Blablacar, Voodoo ou encore Doctolib.

Derrière ce service révolutionnaire fondé en 2016 se cache Jean-Charles Samuelian-Werve, diplômé de l’École des Ponts ParisTech. Son objectif ? Faciliter la compréhension d’un sujet complexe, l’assurance maladie, pour tout un chacun. Il indique d’ailleurs qu’avec “Alan, on cherche à transformer la santé, à la rendre plus juste, plus accessible, plus transparente. C’est tout ce que j’ai toujours voulu faire.”

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Le parcours académique et professionnel de Jean-Charles Samuelian-Werve, fondateur d’Alan 

Jean-Charles Samuelian-Werve a effectué une classe préparatoire MP (mathématiques-physique). Suite à cela, il a rejoint l’École des Ponts ParisTech où il a obtenu un Master’s Degree Engineering Mathematics and Economics.

Il a par la suite rejoint l’Institut des Actuaires où il a acquis une expertise en évaluation et gestion des risques. Il se penche surtout sur les dimensions économique et assurantielle.

En 2010, il obtient un MBA en Management aux Collège des ingénieurs. La même année, le jeune entrepreneur lance Expliseat, un projet qui a révolutionné les sièges d’avion pour la classe économique, les rendant plus légers. Il a supervisé cette entreprise pendant 5 ans avant de se lancer dans une nouvelle aventure pour réaliser son rêve d’enfance. “J’ai perdu mon grand-père d’un cancer et je me suis demandé : est-ce que je veux continuer à vendre des sièges d’avion ou faire ce dont je rêve depuis mes 14 ans et révolutionner la santé ?”, déclare-t-il lors d’une interview réalisée avec Matthieu Stefani. 

C’est donc en 2016 qu’il lance Alan, l’application de santé offrant un accès personnalisé à une couverture d’assurance santé et qui a pour ambition première de faciliter la vie des particuliers et des entreprises.

 

Le management “Healthy Business” de Jean-Charles Samuelian-Werve

Jean-Charles Samuelian-Werve explique à Brut Media : « On pense que tout le monde devrait avoir le droit de bosser dans une entreprise en qui ils ont confiance et qu’ils aiment. » Pour ce faire, il a adopté trois principes permettant de concilier bien-être et performance au travail : 

  • Repenser l’échec en le valorisant plus souvent. « On est pointé du doigt, on se fait virer si on a échoué », c’est le constat que tire Jean-Charles Samuelian-Werve dans une interview. Pour le fondateur de la nouvelle licorne, il faut voir en l’échec une opportunité de développement. Cela aide ainsi ses équipes à ne pas s’autocensurer et à prendre des risques.
  • Responsabiliser tout un chacun et supprimer les manager. Chaque semaine, les employés ont un certain nombre d’objectifs à respecter. “On a une boucle de retours. C’est-à-dire, si quelqu’un fixe des objectifs qui partent dans tous les sens, on va aider la personne à se concentrer sur les bonnes choses par des feedbacks positifs”, explique Jean-Charles Samuelian-Werve. Par ailleurs, Alan a opté pour un système de coaching permettant à chaque salarié de se poser les bonnes questions sur sa carrière.
  • Absence de réunions. Les équipes d’Alan privilégient la transparence. Ils ont ainsi opté pour un forum interne pour la prise de décision. « À chaque fois qu’il y a une réunion, on ouvre un post dans le forum et il y a une discussion avec les bonnes personnes pour arriver à une réponse. Tout le monde pourrait accéder à ces discussions, mais seuls ceux qui sont concernés le font ou ceux qui ont envie de le faire. Ça permet d’éviter les boucles de mails (…). Et, ça, c’est super puissant », précise le CEO d’Alan.

 

Les origines et la mission d’Alan

La mission d’Alan est de mettre les nouvelles technologies au service de l’humain pour améliorer la santé physique et mentale des individus. L’ensemble des équipes sont mobilisées pour “rendre le système de santé plus juste, plus transparent et plus personnel.” 

Les cofondateurs, dont Jean-Charles Samuelian-Werve, sont partis du constat que les pays européens consacrent une grande partie de leur PIB au secteur de la santé. La France, en l’occurrence, se place en tête des pays qui consacrent le plus d’importance à la santé de ses citoyens et dédie une enveloppe de 270 milliards d’euros par an à la santé. Néanmoins, il reste des dysfonctionnements et des points d’amélioration. L’entreprise en souligne quelques-uns : 

  • “des délais de plus en plus longs ;
  • une qualité de soin qui n’est pas mesurée, et donc variable ;
  • des inégalités fortes en termes d’accès aux soins et à l’information en fonction du milieu social, de l’âge, des revenus…
  • une hausse inquiétante des burn-out chez les professionnels ;
  • le poids de l’administratif dû à des procédures antédiluviennes et des écarts de moyens entre médecine de ville et hôpital.”

Alan est donc née dans la logique d’alléger la charge mentale que pourraient représenter les démarches administratives et remettre ainsi les besoins de chacun au cœur du système de soin français.

Alan a d’abord commencé par mettre en place une assurance santé pour permettre à tous les acteurs concernés (médecins, hôpitaux, pharmacie, citoyens, etc) d’interagir entre eux. L’entreprise est rapidement devenue la seule assurance santé indépendante 100% en ligne agréée par la Banque de France.

Aujourd’hui, Jean-Charles Samuelian-Werve indique qu’Alan souhaite développer un service de conciergerie médicale, pour permettre une interaction plus naturelle entre les utilisateurs et le corps médical. La startup souhaite aussi donner la possibilité à tous les adhérents de faire un check-up dès qu’ils s’abonnent à l’assurance Alan, pour avoir une vue plus globale sur leur état de santé.

 

Les levées de fonds d’Alan

L’assureur spécialisé dans la complémentaire santé a levé au total près de 275 millions d’euros de fonds en quatre ans seulement. Son concept a fortement séduit les investisseurs qui ont investis massivement dans le projet Alan.

Sa première levé de fonds s’est déroulée en octobre 2016, quelques mois seulement après son lancement. La startup a levé 12 millions d’euros en Seed Round, auprès de CNP Assurances et de Partech. Le deuxième tour de table a eu lieu en 2018. L’entreprise a récolté près de 23 millions d’euros auprès d’investisseurs prestigieux (Xavier Niel, CNP Assurance, Partech).

En février 2019, Alan lève 40 millions d’euros auprès d’Index Ventures et de certains partners de DST Global. Un an plus tard, un nouveau tour de table permet à la startup de lever 50 millions d’euros auprès d’Index Ventures et de Temasek Holdings.

Quelques mois après avoir franchi le cap des 100 000 assurés, Alan a réussi à réaliser la plus importante levée de fonds de l’histoire des AssurTech françaises et la deuxième plus importante au monde. La jeune pousse a en l’occurrence conclu un tour de table de 185 millions d’euros en série D. Cette levée de fonds a été menée par le fonds Coatue Management. Alan est ainsi valorisée à plus de 1,4 milliard d’euros, ce qui fait d’elle la nouvelle licorne française.

 

Les chiffres clés d’Alan

160 000 membres et plus de 9 400 entreprises ont fait confiance à Alan pour son assurance-maladie. En outre, la startup fondée par Jean-Charles Samuelian-Werve a levé 275 millions d’euros de fonds entre 2016 et 2021 et ses revenus annuels s’élèvent à 100 millions d’euros. L’entreprise couvrait, en 2019, “six fois l’exigence de capital de solvabilité requis, contre 2,8 fois en moyenne sur le marché de l’assurance non-vie en France, en 2019. Alan couvre également plus de 17 fois le niveau du capital minimum requis (2,5 millions d’euros) par la réglementation », selon le rapport SFCR.

Par ailleurs, Alan s’engage à respecter un temps de réponse de 2 minutes à ses membres et un délai de remboursement de 85% en moins d’une heure. Jean-Charles Samuelian-Werve précise, lors d’une interview avec Madyness : Aujourd’hui, nous répondons à 85 % des remboursements qui nous parviennent en moins d’une heure. Un modèle très difficile à industrialiser au départ, quand nous remplissons tout à la main. Les outils déployés permettant aux médecins de correspondre avec les assurés s’inscrivent dans cette démarche. L’automatisation a le double-avantage de réduire les tarifs pour les clients, tout en leur offrant l’instantanéité. La personnalisation, elle, est stratégique si l’on veut être efficace en matière de prévention.”

Autres chiffres clés à propos d’Alan

  • On compte 350 Alaners dont 38% de femmes ou non-binaires
  • Alan est composée à 21% de commerciaux, 21% d’ingénieurs, 16% de service client
  • Le Net Promoter Score d’Alan est de 69

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