Halto est une jeune pousse créée par trois étudiants ou diplômé de KEDGE : Hugo, Théo et Claude. Sous ce nom se cache un kit de rhum arrangé. Hugo, cofondateur du projet, revient sur la genèse de cette boisson qui va sûrement t’accompagner tout l’été !
Peux-tu revenir sur ton parcours ?
J’ai fait un bac ES dans le pire lycée d’Arras, mais cela s’est soldé par une mention bien. J’ai intégré une prépa à Douai, puis j’ai failli aux concours. J’ai donc cubé et mes résultats étaient les mêmes qu’en carré, à cause d’un report de notes. J’avais eu 14 en maths EDHEC et on m’a mis 4. Ça a été un point marquant dans mon parcours.
J’ai donc intégré KEDGE et la JE. En césure, je ressentais le besoin d’être valorisé aux yeux des autres et j’ai fait de la finance d’entreprise. J’ai fait six mois en fonds d’investissement à Paris, en private equity, puis six mois en M&A. J’ai ensuite pris conscience qu’il ne fallait pas construire mon parcours en fonction des autres et j’ai monté ma première boîte : Halto. C’est la première expérience dans laquelle je suis vraiment épanoui.
Quel est le parcours de tes associés ?
Théo est vosgien d’origine. Il a rapidement déménagé à Montélimar où il a rencontré Claude. Il a ensuite fait un bachelor à KEDGE. Son parcours est marqué par l’international. Il est parti en Nouvelle-Zélande, il a fait un stage en Allemagne, il est parti aux États-Unis et aujourd’hui il vit à Londres. Claude a toujours vécu à Montélimar. Il a un parcours particulier, car, avant KEDGE, il a réalisé un DUT génie civil.
Ainsi, Théo est responsable de la partie marketing. Il a notamment réalisé le site. Claude s’occupe de la logistique, de la préparation des commandes et de la partie finance. Pour ma part, j’ai la charge de la partie commerciale.
Comment les as-tu rencontrés ?
Claude était dans ma classe en L3 et on a vraiment sympathisé. La JE n’était pas une promenade de santé et il a toujours été là pour me remonter le moral dans les moments compliqués. De fil en aiguille, j’ai rencontré tous les amis de Claude à Montélimar, donc Théo.
D’où est venue l’idée de Halto ?
Nous avons constaté qu’il y avait un vrai engouement pour les kits de brassage de bière. C’est très en vogue. Dans le même temps, on a remarqué que le rhum arrangé revenait à la mode. Nous avons donc associé les deux idées et nous nous sommes dit : « Pourquoi ne pas faire un kit de rhum arrangé à faire soi-même ? »
Comment est né Halto ?
Théo est un globe-trotter, Claude a le nez dans les vins et spiritueux depuis tout petit et j’ai une empreinte écoresponsable très forte. Chez moi, j’ai des abeilles, des moutons et nous fonctionnons en circuit court. Ainsi, de la rencontre de ces trois individus est née Halto, des kits de rhum arrangé exotiques et ludiques, puisqu’il faut les réaliser soi-même. Les saveurs sont choisies en fonction des destinations dans lesquelles Théo a pu se rendre. C’est aussi écoresponsable puisque le packaging est à 95% recyclable. Les épices sont acheminées par voie maritime, parfois même par bateau à voile. Nos produits sont issus de l’agriculture biologique et raisonnée.
Vous êtes très sensibles aux produits que vous utilisez. Comment les dénichez-vous ?
J’ai connu notre fournisseur d’épices grâce à un ami commun. Il a sélectionné ses épices au cours de ses voyages et il s’est mis en tête de les vendre. Aujourd’hui, il fournit plein de palaces et de grands restaurants français. Au niveau du rhum, nous avons la chance de travailler avec une distillerie à impact carbone neutre. Elle est alimentée en énergie par le broyage de cannes à sucre. Elle est donc complètement autonome.
Comment avez-vous pensé les recettes ?
Au départ, nous revisitions les recettes de nos proches que nous avons retravaillées pour les améliorer. Nous avons aussi travaillé avec Théo sur les régions qui l’ont marqué. Ainsi, nous utilisons des produits de ces régions pour nos kits. Spicy Bénin contient du piment oiseau. Notre coffre Kôchi est réalisé à base de fleur d’hibiscus, de yuzu et de gingembre.
Où peut-on trouver les produits Halto ?
L’idée de base était de se développer auprès des particuliers. Ainsi, nous proposons un site internet qui commercialise l’ensemble de nos produits. Notre présence sur les réseaux sociaux a attiré l’attention des professionnels, d’épiceries fines, de cavistes et de restaurateurs. Nous avons même été contactés par une agence d’événementiel spécialisée dans les séminaires d’entreprises ! Nous commençons donc à être référencés par les professionnels et en boutique à Montélimar, à Paris et en banlieue parisienne.
Comment imagines-tu Halto dans le futur ?
Le point marquant de notre aventure est notre passage à la radio qui n’était pas planifié. On a cartonné et on a eu plus de 200 commandes. Nous faisons donc face à une problématique de développement. Nous lançons une campagne de crowdfunding sur Kiss Kiss Bank Bank. L’objectif est d’acquérir un local pour faire face à la demande croissante, mais aussi pouvoir lancer des campagnes sponsorisées sur Facebook et Google. Nous voulons aussi développer notre maillage territorial en référençant nos produits en boutique, tout en développant notre gamme sur notre site. Nous imaginons nous élargir à la Vodka, au Génépi, au Gin et même proposer un système d’abonnement. L’ambition : titiller les géants du marché.
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Attention, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération