Coup d’envoi des conférences de rentrée de l’enseignement supérieur avec le rendez-vous donné à la presse par l’IÉSEG en ce mardi 29 août ! Ces jours-ci, la business school implantée à Paris La Défense et Lille enchaîne l’accueil des étudiants au sein de ses différents programmes (Bachelor, PGE, MS, étudiants en alternance…) Ses effectifs 2023 seront au complet à compter de lundi prochain. C’est en compagnie de Stéphane André, directeur général de Rubika, que la directrice générale de l’IÉSEG, Caroline Roussel, fait ses annonces de rentrée. La principale ? La mise en œuvre d’un partenariat stratégique global entre l’école de commerce et l’école d’animation, du jeux vidéo et du design implantée à Valenciennes. Pourquoi ce rapprochement stratégique ? Business Cool te dis tout !
L’IÉSEG et Rubika, toutes deux sous statut associatif, membres de la FESIC et voisines de quelques dizaines de kilomètres dans le Nord, échangent depuis plusieurs années sur leurs bonnes pratiques. Voyant l’intérêt que pouvaient en tirer leurs étudiants respectifs, elles ont dans un premier temps initié une collaboration destinée à mixer les compétences pour apporter de la valeur ajoutée aux projets portés par les futurs diplômés de Rubika dans le cadre de leur mission STEAM…
Lire aussi. L’IÉSEG renouvelle son accréditation EQUIS
Aux origines du rapprochement
Cela fait 3 ans que les étudiants de l’IESEG accompagnent ceux de l’école de jeu vidéo dont l’un des exercices consiste à mettre en ligne sur la plateforme STEAM un jeu entièrement conceptualisé et développé par leurs soins. « L’IÉSEG nous aide à mettre nos jeux en valeur en travaillant en particulier sur le business development, le ciblage du public, le positionnement prix et la promotion. Les équipes mixtes (1 à 2 étudiants de l’IÉSEG aux côtés de 4 à 5 étudiants Rubika) travaillent en collaboration dès l’origine du projet et durant les 4 à 5 mois qui précèdent sa sortie et la soutenance commune qui l’accompagne. » Les bénéfices de cette collaboration sont visibles, poursuit Stéphane André : « Les jeux ne tombent pas (ou moins rapidement) dans l’oubli et certains sont même très largement plébiscités, comme ‘En garde’, jeu de cape et d’épée mettant en scène une aventurière ».
L’IÉSEG et Rubika ouvrent un Bachelor hybride ensemble
Fortes de ce succès, les écoles ont souhaité se rapprocher davantage en intégrant d’autres volets à leur partenariat. En cette rentrée 2023, elles annoncent développer des initiatives communes dans quatre domaines :
- la pédagogie et les programmes ;
- la recherche ;
- l’entrepreneuriat ;
- la vie étudiante.
Pour la pédagogie et les programmes : l’IÉSEG va s’inspirer des pratiques de Rubika pour évoluer vers une pédagogie incluant plus de gamification. Les écoles projettent la création d’un centre de recherche en gamification. Ensemble, elles vont par ailleurs lancer un Bachelor commun en Management et Tech Design dont l’ouverture est programmée pour septembre 2024. D’une durée de 3 ans, il accueillera 25 à 30 étudiants français et internationaux qui bénéficieront d’un enseignement intégralement dispensé en anglais. « Il est aujourd’hui nécessaire de former des profils hybrides de diplômés compétents en sciences du management et maîtrisant l’aspect tech des produits & services que peuvent développer aujourd’hui les organisations », observe Stéphane André.
Au programme : des cours sur les fondamentaux du management associés à d’autres, plus « tech oriented », sur l’interface utilisateur ou le design thinking, par exemple. Les étudiants auront à effectuer une période de stage à la fin de chaque année pour valider l’obtention de leur diplôme. « Autre intérêt, en plus de l’hybridation, souligne Caroline Roussel, deux expatriations, longues d’un semestre chacune, sont prévues. L’une au Canada, à Montréal, et la seconde en Inde, à Pune, deux villes où Rubika possède un campus. » Le Bachelor sera proposé au tarif de 9 500 euros par année d’étude. Enfin, dernier pan du volet « académique » de ce partenariat : des immersions réciproques d’étudiants IÉSEG/Rubika sont aussi prévues au niveau master pour augmenter le niveau d’hybridation.
Lire aussi. International, pédagogie… L’IÉSEG dévoile son plan stratégique 2022/2027
Plus de startup conjointes entre étudiants de l’IÉSEG et de Rubika
« Nos étudiants et diplômés sont de plus en plus nombreux à créer leurs entreprises et ils le font de plus en plus jeunes », souligne Caroline Roussel. Même constat de la part de Rubika, qui observait à regret le manque de compétences en gestion de projet freiner l’avancée des entrepreneurs en devenir. À l’inverse des porteurs de projets côté IÉSEG qui, pour leur part, ont souvent à chercher les compétences « tech » et « design » ailleurs pour progresser. Les deux écoles ont donc décidé de formaliser des rencontres pour permettre aux porteurs de projets de bénéficier de l’expertise « manquante » en associant à leur réflexion des étudiants et/ou diplômés de l’établissement partenaire. Concrètement, l’IÉSEG va ouvrir les portes de ses incubateurs implantés à Lille et Paris aux entrepreneurs de Rubika.
Pour favoriser l’émergence de startup portées conjointement par les deux écoles, un rendez-vous commun est donné en décembre aux étudiants et diplômés porteurs de projets qui voudront tester leurs idées auprès d’experts. D’autres occasions de rencontres seront programmées dans l’année.
Synergies autour de la recherche et de la vie étudiante
Les deux établissements partenaires développent par ailleurs des projets de recherche transversaux. Premier exemple mis en place dès cette rentrée : quatre enseignants-chercheurs de l’IÉSEG vont travailler sur le fonctionnement des équipes créatives afin notamment de mieux comprendre l’étape d’idéation d’un projet. À partir des observations et à l’issue des échanges conduits, ils produiront des articles de recherche académique et appliquée. D’autres collaborations suivront en parallèle, notamment autour du sujet de la gamification.
Au sujet de la vie étudiante, c’est d’abord sur les questions de la prévention des violences sexuelles et sexistes que l’IÉSEG et Rubika ont décidé de travailler main dans la main. Et s’il est bien prévu des événements croisés supervisés par leurs BDE respectifs, c’est le sujet de l’accompagnement individualisé des étudiants qui sera au cœur des collaborations, en particulier celui des étudiants en situation de handicap.
Vers une stratégie d’internationalisation commune pour l’IÉSEG et Rubika ?
Comment l’IÉSEG et Rubika envisagent-elles l’évolution de leur partenariat à long terme ? « Nous sommes d’abord attachés à « délivrer » et à bien faire ce que nous proposons aujourd’hui, insiste Caroline Roussel. Nous conservons nos marques et notre portefeuille de programmes ainsi que des projets en propre. Le tout sans nous interdire d’ouvrir de nouvelles pistes de réflexion. Notamment sur l’internationalisation, car la stratégie de Rubika, avec ses campus à l’étranger, est différente de la notre. Mais aussi sur le recrutement. Notre expertise au sujet de Parcoursup a pu bénéficier aux équipes de Rubika, arrivé sur la plateforme cette année. Mais il n’est pas question d’une intégration formelle et juridique qui apporterait des contraintes là où nous cherchons la flexibilité. »
L’IÉSEG, qui fêtera ses 60 ans en 2024, année au cours de laquelle seront inaugurés ses nouveaux bâtiments lillois, annonce par ailleurs pour cette année plusieurs autres nouveautés : le renforcement de son dispositif d’accompagnement ; la mise en place d’un parcours adapté aux sportifs de haut niveau ; le développement de l’offre d’alternance ; l’ouverture d’une filière alliant des enseignements de code et de management ; l’enrichissement de son programme d’excellence qui conduit certains étudiants sur les campus de prestigieux partenaires tels Harvard, Stanford, Oxford ou encore la LSE ; l’ouverture d’un nouveau programme intégré en Afrique ; la poursuite de son plan de sobriété énergétique… Elle poursuit ainsi les différents objectifs du plan stratégique « Inspirer, connecter, transformer ». Dévoilé au printemps 2022, il doit conduire son développement jusqu’en 2027.
Lire aussi. Le classement des écoles de commerce sur l’internationalisation des diplômés
