Prêt étudiant
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Etats-Unis : grâce à Trump, finie la dette étudiante ?

Pour beaucoup d’élèves, le prêt étudiant est un passage obligatoire pour accéder à l’école. Aux États-Unis, cette problématique est encore plus marquée puisque les frais de scolarité flirtent souvent avec les 100 000 dollars. Mais c’est peut-être bientôt la fin de l’angoisse pour des milliers d’élèves. En effet, le gouvernement a décidé de se pencher sur la question.

 

De nombreux candidats à la Maison Blanche dénoncent les frais de scolarité exorbitants pratiqués par les universités à travers le pays. C’est notamment le cas chez les Démocrates. Ces montants colossaux poussent les lycéens à renoncer aux études ou à s’engager quand même sur la voie de l’enseignement supérieur, débutant ainsi la vie active avec une dette astronomique à rembourser. À quelques mois des élections présidentielles, l’administration Trump a pris en main cette problématique qui touche de nombreux diplômés.

 

Supprimer le prêt étudiant ?

Le Département américain de l’Éducation a été chargé de créer un programme expérimental qui consisterait à permettre aux écoles et universités de prendre en charge les prêts étudiants auparavant garantis par l’État. En échange, une fois diplômés, les élèves s’engagent à rembourser leur établissement via un pourcentage prélevé sur leur salaire, un ISA [Income Share Agreement, NDLR]. Ainsi, ils ne débuteraient pas leur vie endettés, mais rembourseraient, petit à petit, directement leur école.

 

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Les universités ouvertes à l’idée

De nombreux établissements sont séduits par cette initiative. Certains ont déjà mis en place des dispositifs d’ISA, comme Purdue University ou University of Utah. Et pour déployer cette mesure à plus large échelle, le Département de l’Éducation veut impliquer les établissements d’enseignement supérieur dans la dette étudiante.

Le rapport de l’administration souligne que la mise en place de diverses options de financements permet aux établissements d’aligner les frais de scolarité avec le revenu potentiel du diplômé, dégageant un retour sur investissement plus important. Il met également en avant le fait que l’ISA pourrait faire venir plus d’étudiants et attirer ceux qui se découragent lorsqu’ils voient la dette qu’ils accumuleraient durant leur scolarité. Enfin, cette mesure obligerait les établissements à s’investir davantage dans la formation de leurs élèves pour diplômer des professionnels de haut niveau, aux salaires importants.

 

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Une mesure controversée

Si certains experts saluent cette idée créative de financement des études, d’autres dénoncent une expérience qu’ils jugent illégale, alors que le gouvernement n’a pas toujours officiellement annoncé la mise en place de cette mesure.

Concrètement, le Département de l’Éducation pourrait déroger aux règles fédérales pour mener cette expérimentation sur seulement quelques sites. L’idée est de délimiter le périmètre de l’opération pour avoir une meilleure vue sur les résultats de l’étude. Cependant, certains spécialistes soulignent le fait qu’une telle politique serait menée sous une administrations qui risque de changer prochainement, ce qui empêcherait potentiellement de tirer des conclusions plus larges sur les bénéfices du dispositif.

En outre, des experts dénoncent une pratique qui pourrait servir à enrichir des établissements d’enseignement supérieur privés. Cependant, cette mesure présente des avantages, parmi lesquels la possibilité pour les universités de rembourser intégralement le prêt de certains étudiants. Mais là encore, quelques spécialistes soulèvent la question de la discrimination. En effet, personne ne sait encore quelles seront les règles pour bénéficier du dispositif ou du remboursement complet du prêt.

Si cette mesure réduit les effets négatifs comme l’inflation des frais de scolarité, un consortium d’experts juge qu’il aurait été préférable de mettre en place l’ISA au sein de dispositifs de prêts existants, plutôt que de laisser les établissements gérer eux-mêmes les prêts.

 

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