L’entrepreneuriat en France se développe, avec des initiatives comme la French Tech et le succès de belles licornes. Où en est-on concrètement aujourd’hui ? L’équipe du Global Entrepreneurship Monitor a rendu public son rapport national sur l’activité entrepreneuriale en 2022.
Le LabEx Entreprendre réunit plusieurs laboratoires de recherche d’établissements d’enseignement supérieur à l’image de l’Université de Montpellier et de Montpellier Business School. Dans ce cadre, le LabEx a déployé le Global Entrepreneurship Monitor qui mesure l’activité entrepreneuriale en France. Pour réaliser cette enquête, il a mené une étude auprès d’un échantillon de 18-64 ans représentatif de la population ainsi que d’experts de l’entrepreneuriat.
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Entrepreneuriat : un soutien du gouvernement qui fait la différence
Depuis plusieurs années, le gouvernement mise beaucoup sur les jeunes pousses avec plusieurs dispositifs d’accompagnement comme le NEXT40 ou la FT120. Par ailleurs, Emmanuel Macron a annoncé, lors de l’édition 2023 de Viva Tech, un plan d’investissement de 7 milliards d’euros pour les startups.
La France se distingue par son accompagnement, mais aussi par la promotion de l’entrepreneuriat, une notion qui se démocratise même auprès des élèves du primaire et du secondaire. 59,6% des personnes interrogées indiquent connaître un entrepreneur en 2022, un chiffre en hausse de 13 points par rapport à 2021. L’indice d’appréciation des entrepreneurs en France est à 5,1/10, tandis qu’il est de 4,88/10 en moyenne dans les pays du G7. Aujourd’hui, en France, les quatre régions les plus dynamiques sont la PACA, la Bretagne, l’Île-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes.
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L’entrepreneuriat comme vecteur de transformation du monde
Les nouvelles générations, aka les moins de 35 ans, évoquent l’entrepreneuriat comme un moyen de participer aux transitions. Les experts interrogés par le rapport indiquent que « la France arrive en tête des pays du G7 pour les réglementations spécifiques mises en place par le gouvernement pour soutenir les startups orientées vers la durabilité ». Au total, 50% des entrepreneurs en activité intègrent la dimension impact social ou environnemental dans leur activité, au détriment de la rentabilité.
L’entrepreneuriat féminin évolue vers le positif. En effet, l’intention entrepreneuriale au sein de cette population a légèrement augmenté et 53,4% de femmes perçoivent qu’il est plus facile aujourd’hui de lancer sa propre startup. Les experts interrogés indiquent que l’environnement est désormais plus propice à l’obtention de financements, un point positif quand on sait que les investisseurs sont parfois plus frileux à l’idée d’investir dans des startups portées par des femmes.