Entreprise et inclusion : une prise de conscience de la jeunesse
Analyse

Entreprise et discrimination : la prise de conscience de la jeunesse

Alors que l’inclusion anime les débats de manière continue depuis plusieurs années, le Groupe Apicil, 3e groupe français de protection sociale, vient de présenter les résultats de la troisième édition de son baromètre sur « Les Français et l’inclusion » réalisée en collaboration avec l’institut de sondage OpinionWay. Une étude publiée quelques jours après la présentation du nouveau plan de lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes par la Première ministre, Elisabeth Borne. Mais alors que faut-il retenir de cette étude ? Business Cool fait le point.

 

Discrimination : la prise de conscience de la nouvelle génération

Les jeunes salariés de moins de 35 ans sont plus d’un sur trois (34%) à avoir été victimes de discrimination au sein de leur organisation. Cette même catégorie de personne est également nettement plus sensible à l’inclusion (62% contre 52% pour les plus de 35 ans) et 68% d’entre eux affirment lutter activement contre les discriminations au quotidien. Mais alors que retenir de ces mesures ? Les générations plus anciennes, ayant vécu à une époque où les questions liées à ces problèmes sociétaux n’occupaient pas une place prépondérante dans les débats quotidiens, sont aujourd’hui moins sensibles.

Cependant, un véritable point positif est à souligner : les mentalités semblent évoluer dans la bonne direction ; les chiffres présentés ci-dessus vont en tout cas dans ce sens, malgré une discrimination encore présente.

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Le rôle des entreprises en matière d’inclusion

Les Français de 18 à 24 ans semblent en accord sur un point : les entreprises doivent jouer un rôle prépondérant dans la gestion de l’inclusion aujourd’hui : un quasi-plébiscite, exprimé à hauteur de 96%. À titre de comparaison, seule 58% de la population française, tout âge confondu, considère l’environnement de l’entreprise comme légitime à traiter ce sujet : une nouvelle preuve de l’engagement des jeunes travailleurs en faveur de cette lutte.

Selon cette même enquête, environ deux salariés sur trois (65%) considèrent que leur entreprise est inclusive, tandis que plus de la moitié (59%) constate qu’elle a mis en place une politique d’inclusion pour lutter contre les discriminations. Cette action est considérée comme étant particulièrement importante, étant donné que près de la moitié (45%) des salariés affirme que l’action de l’entreprise en matière d’inclusion est un critère important lorsqu’ils postulent pour un emploi, en particulier chez les jeunes de moins de 35 ans (52%).

Le message est clair : les entreprises doivent redoubler d’efforts et tendre vers une politique de gestion plus inclusive afin de permettre à la nouvelle génération de s’épanouir dans ses futures attributions professionnelles, comme le souligne Sofiène Chaabani, responsable domaine RH au sein du Groupe APICIL :

« Des efforts ont été réalisés en faveur des salariés LGBTQ+ et de ceux en situation de handicap, même si les obligations légales y sont certainement pour beaucoup. Cependant cela reste encore insuffisant pour que l’inclusion soit une réalité pour toutes et tous dans les organisations et au sein de l’ensemble de la société. »

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Comment promouvoir l’inclusion en entreprise ?

D’après les Français, les moyens les plus importants pour promouvoir l’inclusion en entreprise sont l’embauche et la conservation de l’emploi (65%), notamment par l’utilisation de CV anonymes (26%) et la création de services pour aider les travailleurs en situation de handicap (21%). La sensibilisation (54%) est également considérée comme un deuxième axe important, en particulier en impliquant tous les employés (30%), les services RH (22%) et les cadres dirigeants (15%).

Face à l’inflation actuelle, les employés sont mécontents de l’absence d’aide de leur entreprise. Seule une minorité (40%) pense que leur entreprise aide les personnes en situation précaire à trouver un emploi. De plus, très peu d’entreprises mettent en place des mesures pour aider les employés moins bien rémunérés (36%) ou en situation précaire (33%) à faire face à l’impact de l’inflation sur leur vie quotidienne. Enfin, les employés notent que le soutien des entreprises aux travailleurs aidants est insuffisant, avec seulement 45% déclarant que leur entreprise les accompagne pour leur permettre de jongler entre leurs responsabilités professionnelles et familiales. Seule la moitié des salariés (50%) sont confiants dans la capacité de leur entreprise à leur fournir l’aide nécessaire en cas de maladie grave.

Si certains efforts ont été effectués, une grande partie des Français pensent qu’elles ont encore une importante marge de progression pour les convaincre d’une réelle progression dans cet aspect de la vie en entreprise.

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