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L’impact de la crise de l’énergie sur les entreprises

Alors que le présentiel redevenait la norme, après deux années de travail à distance dû au COVID, le télétravail revient en force, à l’aune d’une crise énergétique qui frappe de plein fouet les entreprises. Partout en Europe, les organisations privées et publiques sont contraintes de réaliser des économies.

 

Réaliser des économies, voilà l’un des objectifs assumé et affiché de nombreuses entreprises. Aux États-Unis, les licenciements massifs chez les géants de la Tech permettent d’économiser sur la masse salariale, mais aussi sur les bureaux. Certains grands groupes n’hésitent plus à fermer définitivement certaines antennes. En lâchant leurs locaux, c’est un gain sur le loyer, mais aussi sur l’énergie dont le prix ne cesse d’augmenter.

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Télétravail : le rétropédalage des entreprises

Bon nombre d’entreprises ont, depuis la pandémie, mis en place des conventions autorisant les salariés à faire du télétravail, mais limitant également cette pratique. Alors que le distanciel était devenu la norme en 2020 et 2021, en 2022, les employés de la plupart des organisations ne pouvaient travailler depuis la maison qu’un à deux jours par semaine.

Pour autant, avec le prix de l’énergie qui augmente, les entreprises sont obligées de revoir leur copie. En effet, dans de nombreux pays, des initiatives ont été mises en place pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens, via un blocage des prix. Cependant, les organisations privées sont les grandes oubliées de ces mesures et leurs dépenses immobilières augmentent.

Le Wall Street Journal s’est penché sur le sujet et a observé que les contraintes budgétaires liées à l’énergie pèsent aussi bien sur les acteurs privés que publics. Le média américain note même que certaines entreprises en Europe ferment leurs bureaux un jour par semaine afin de réaliser des économies. Telecom Italia, géant des télécoms italien, est en train de travailler sur une nouvelle convention, à destination de ses salariés, pour les pousser à être en 100% distanciel le vendredi, permettant ainsi de fermer les bureaux pendant trois jours complets.

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Crise de l’énergie : les mesures des entreprises contestées

Néanmoins, les mesures protectionnistes à l’égard des citoyens ne sont pas déployées dans tous les pays et certains syndicats reprochent aux entreprises de faire peser la hausse des prix de l’énergie sur les salariés. D’après une étude de OnePoll, un quart des Britanniques envisage de travailler plus souvent depuis le bureau afin de limiter les dépenses en électricité et en chauffage à la maison. Une autre étude a en effet estimé que le surcoût pour les salariés serait compris entre 50£ et 130£, soit jusqu’à 150€ de dépenses supplémentaires.

Près de Bruxelles, les mairies ont tenté d’expliquer à ses salariés pourquoi l’obligation de télétravail le vendredi était une bonne chose. « Ce ne sont pas des mesures agréables. Malheureusement, nous n’avons pas le choix si vous voulez conserver votre emploi et un taux d’imposition raisonnable », précise Emir Kir, maire de St-Josse.

De son côté, Air France a tenté d’éviter la grogne des salariés. Comprenant qu’imposer le télétravail signifiait une augmentation des dépenses en énergie de ses collaborateurs, l’entreprise a décidé de mettre en place un dédommagement. Pour chaque journée passée en travail à distance, les employés du groupe sont payés 4€ de plus.

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