La France compte de nombreux jours fériés, mais tous ne sont pas forcément chômés. Aujourd’hui, en ce 15 août 2023, les Français ne travailleront pas. Ce jour férié qui avait initialement pour objectif de célébrer l’Assomption est un jour dit « chômé », car il tombe un mardi. Cette année a eu son lot de jours chômés, et pour cause, en mai, ce ne sont pas moins de 4 jours de travail en moins dont ont pu bénéficier les Français. S’ils font le bonheur des salariés quand ils échappent au samedi ou au dimanche, ces jours fériés ont un impact pour l’économie française, mais lequel ?
Non, nous ne sommes pas dans le pays d’Europe qui comptabilise le plus de jours fériés ! En effet, l’Espagne ou encore la Slovaquie comptent respectivement 14 et 15 jours fériés par an. Toutefois, avec 11 jours fériés chaque année, nous sommes dans la moyenne européenne. Mais faut-il supprimer un jour férié afin de relancer la croissance ? C’est en tout cas ce que le MEDEF souhaitait faire il y a quelques années.
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Quels sont les impacts négatifs d’un jour férié sur l’économie ?
Le coût économique des jours fériés en France peut sembler difficile à estimer de manière précise. Et pour cause, il dépend logiquement de divers facteurs tels que le secteur d’activité, la région, l’ampleur des fermetures et le type de jour férié en question. Néanmoins, il est évident qu’un jour férié entraîne forcément une perte de production, car de nombreuses entreprises sont fermées ou fonctionnent avec une capacité réduite. Les établissements qui sont, quant à eux, obligés de maintenir leurs opérations doivent supporter des coûts supplémentaires en matière de main-d’œuvre, car les travailleurs sont logiquement rémunérés à un taux plus élevé.
Un jour férié qui tombe un mercredi peut vite entraîner deux jours de repos supplémentaire (le lundi et le mardi) afin de réaliser un pont, menant donc à une semaine de deux jours ouvrés payés cinq. Cette année, le mois de mai comptait 4 jours fériés, tous un lundi, sauf pour l’Ascension, qui avait lieu quant à lui un jeudi. Ainsi, si un employé réalisait le pont de l’Ascension, il pouvait finir le mois avec 18 jours ouvrés, payés 23. Il y a quelques années l’OFCE avait calculé que le coût de trois ponts consécutifs (comme il sera possible de réaliser en mai 2024), pouvait grimper jusqu’à 0,19% point de PIB, soit près de 4 milliards d’euros. Pour quatre jours fériés dans le mois, comme c’était le cas au mois de mai cette année, l’Insee fait grimper la note à près de 5 milliards d’euros. En cause, la baisse du chiffre d’affaires de nombreux secteurs.
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Les jours fériés n’ont pas que des impacts négatifs sur l’économie
Si les jours fériés coûtent bien plus qu’il sne rapportent à l’économie française dans son ensemble, certains secteurs d’activité en profitent néanmoins allègrement. C’est notamment le cas des secteurs comme le tourisme, l’hôtellerie ou encore la restauration. Et pour cause, ces univers cumuleraient plus de 3 milliards d’euros d’effets positifs durant ces périodes.
Si, à l’avenir, le gouvernement décidait de supprimer totalement un jour férié, cela pourrait rapporter près de 3,2 milliards d’euros à l’économie, soit un peu plus que ce que rapporte la journée de la solidarité chaque année. Cette journée de solidarité est souvent placée le lundi de Pentecôte.
Le coût réel d’un jour férié
Selon les données de l’INSEE, un jour férié aurait un impact de 0,06% sur le PIB. En France le PIB est actuellement autour des 2 782,91 milliards de dollars. Ainsi, chaque jour férié en France représente en manque à gagner d’environ 166 974 600 de dollars pour l’économie du pays, soit 151,72 millions d’euros.
