Alors que s’est achevée la période de rentrée 2024 pour les 2 683 étudiants au sein des différents programmes de l’ESSEC (32% dans les Bachelors, 36% pour le PGE et 32% dans les autres masters) et les 170 professeurs permanents (dont 27 nouvellement recrutés), la business school annonce le déploiement d’un nouveau plan stratégique qui guidera le développement la diversification de ses activités jusqu’en 2028. Parmi les annonces phares : l’ouverture d’un hub ESSEC à Londres et New York, la création d’un centre de Géopolitique & Business et le lancement de nouveaux doubles diplômes. Le détail…
« Le monde est dans une situation inédite, complexe : durcissement des frontières, tensions géopolitiques majeures, crise environnementale latente, nouvelles technologies qui bousculent, explosion démographique, réindustrialisation nécessaire… une grande école de la trempe de l’ESSEC se doit d’investir en ressources et connaissances pour dépasser les entraves et bâtir un futur meilleur. Via la formation et la recherche, nous devons contribuer à faire avancer les choses dans le bon sens. »
C’est par ces mots que Vincenzo Vinzi, directeur général de l’ESSEC a présenté la transition entre le plan stratégique Rise, qui a conduit les actions de la Grande École jusqu’en 2024, et Transcend, qui prend désormais le relai pour les quatre prochaine années, avec notamment pour objectif d’atteindre 300M€ de budget vs. un peu moins de 200M€ actuellement.
Rise 2020/2024 : le bilan d’un plan stratégique à 6 millions d’euros
En quatre ans, l’ESSEC a ouvert 8 nouveaux programmes, créé 4 nouvelles chaires, mis en place 8 nouveaux doubles diplômes avec des institutions de renom (Columbia, Carnegie Mellon…), rénové 8 000m2 de campus à Cergy, qu’elle terminera de transformer courant 2025 et pour lequel 65 millions d’euros d’investissements ont été réalisés (dont 1/3 financés par les subventions des collectivités territoriales), augmenté la part d’étudiants boursiers grâce à la mise en place de la double barre d’admissibilité au concours BCE, travaillé sur son modèle opérationnel, développé l’utilisation de l’IA notamment pour l’accompagnement de la réussite étudiante…
En cette fin d’année 2024, le plan Rise pour lequel l’ESSEC a mobilisé 6 millions d’euros, est en plein atterrissage. Il lui a également permis « des avancées significatives sur les trois thématiques identifiées comme prioritaires », indique Anne-Claire Pach, directrice de la stratégie et de l’engagement sociétal de la business school.
Lire aussi. Une nouvelle dynamique avec trois nomination à l’ESSEC
Des avancées significatives en matière de transition écologique, d’entrepreneuriat et de data
En matière de transition écologique et sociale, l’ESSEC a notamment formé 100% de ses étudiants aux enjeux et réduit de 16% son emprunte carbone ; concernant l’entrepreneuriat et l’innovation, elle accompagne en moyenne 600 étudiants par an qui se lancent dans des projets de création d’entreprise grâce à avec un écosystème global incluant un incubateur à Station F et une chaire sur la thématique « scale up » ; au sujet de la data, enfin, 50 de ses professeurs sont des experts mondiaux du sujet, plus de 400 papiers de recherche ont été produits sur les quatre dernières années, elle a développé des programmes intégralement consacrés sur la thématique, allant du bachelor à l’executive education en passant par le master, et poursuit des projets de recherche avec des entreprises comme OnePoint et Accenture.
Lire aussi. L’ESSEC lance un nouveau bachelor pour les sportifs de haut niveau
Le nouveau plan stratégique de l’ESSEC : que prévoit Transcend ?
Pour continuer d’être au meilleur niveau et toujours plus « pertinente », l’ESSEC organise sa nouvelle stratégie, Transcend, autour de quatre piliers (Formation transformatrice, Leadership multiculturel, Management réinventé et Impact à grande échelle) qui doivent participer à la formation de futurs diplômés capables de « regarder le futur avec espoir et confiance en se mettant au service du progrès », détaille Vincenzo Vinzi.
À Rabat, à Londres et New York : quelles nouveautés ?
Première annonce du directeur général de l’ESSEC : le campus marocain de la business school va accueillir un nouveau programme en formation initiale intégralement dispensé en anglais dès la rentrée prochaine. Aux côtés de l’executive MBA hybride qu’elle lance sur place également, l’ESSEC ouvre à Rabat un International Program in Business Administration. Elle en assume la dimension panafricaine en ouvrant le recrutement aux étudiants du monde entier pour leur proposer de se pencher en particulier sur les problématiques de développement liées au continent Africain. Les futures promotions vivront leur formation sur trois zones du monde : Afrique, Europe et Amérique du Nord.
L’ESSEC annonce également l’ouverture de deux Hub, à Londres et New York. Il ne s’agit pas de campus à proprement parler, pas non plus de « lieux pédagogiques », précise Vincenzo Vinzi, mais d’« une présence permanente qui amplifie notre impact sur ces deux régions ». Le directeur général de l’école vise en particulier l’intensification des activités autour du réseau des Alumni, des partenariats entreprises et souhaite travailler sur la compréhension des besoins de ces territoires économiques majeurs porteurs d’opportunités fortes pour les diplômés de l’ESSEC.
Géopolitique, droit, philosophie : ouverture et transdisciplinarité renforcés pour l’ESSEC
L’ESSEC poursuit sa politique de doubles diplômes en signant avec deux prestigieuses institutions. La business school va permettre à ses étudiants de décrocher un double diplôme en droit et management avec UCLA School of Law. Avec l’Institut Catholique de Paris (ICP), c’est un double diplôme en philosophie, éthique et management qu’elle propose. Son objectif ? Continuer de décloisonner les disciplines, faire en sorte de casser les silos tout en s’appuyant sur une grande rigueur académique et un corps professoral de premier plan.
Afin d’encourager le dialogue entre la recherche et le monde de l’entreprise, l’ESSEC créé par ailleurs un centre Géopolitique & Business coordonné par deux professeurs respectivement implantés en France et sur le site de Singapour de l’école. Son ambition ? « Analyser les conséquences des chocs et tendances géopolitiques sur les entreprises » et permettre à ses futurs diplômés de disposer des savoir-faire concrets pour y répondre.
Voir aussi. « Je vous raconte mes oraux à l’ESSEC ! »
Une nouvelle campagne de communication
La mise en route du plan stratégique Transcend s’accompagne de la diffusion d’une nouvelle campagne de marque pour l’ESSEC, centrée sur la notion d’ouverture. « Cette campagne, créée par Havas Paris, vient également nourrir la promesse de marque, pour affirmer l’école comme un centre d’intelligence collective, transdisciplinaire et connectée », décrit Natalie Kettner, directrice de la communication de l’école. Un exemple des visuels déployés en France et à l’international jusqu’au 10 décembre prochain ? Chacun associera l’image d’une baignoire à ce qui lui parle le plus : Einstein s’écriant « Eureka », Marat assassiné, une ressource (l’eau) se faisant de plus en plus rare… Au-dessus de sa signature, « Enligthen. Lead. Change », la mention « Multiplier les points de vue et percevoir le monde autrement, c’est le meilleur moyen de se préparer à l’imprévu »…
Une phrase qui fait écho aux propos de Vincenzo Vinzi : « il y a 30 ans, une compétence acquise en école durait 20 ans. Aujourd’hui, elle est utile aux diplômés pendant à peine 2 ans… Comment continuer de former des étudiants pertinents dans un monde où les métiers sont en profonde transition est une question qui nous obsède ! Être future fit comme l’ESSEC l’ambitionne grâce à ce nouveau plan stratégique, c’est préparer l’avenir en dépit de l’obsolescence des compétences, c’est préparer nos étudiants à la mobilité intellectuelle en continuant d’insuffler un état d’esprit curieux, ouvert, humaniste et inclusif. »