La rentrée 2020 a été marquée par la présentation d’un nouveau plan stratégique pour l’ESSEC qui veut se positionner comme l’acteur incontournable du changement dans les organisations et la société. Le nouveau positionnement de l’école passera par la tech, l’entrepreneuriat et le développement durable, trois notions qui vont irriguer le PGE.
En cette rentrée 2020, l’ESSEC a présenté cette stratégie inspirée par un constat du DG de l’établissement, Vincenzo Vinzi : « Nous faisons face, collectivement et individuellement, à des défis sociaux, économiques, environnementaux majeurs. » Ainsi, l’institution veut s’imposer comme « l’école de référence dans l’accompagnement et la formation des leaders, pour leur permettre de répondre aux grandes questions qui agitent les entreprises et la société. »
Rise : la nouvelle stratégie de l’ESSEC
Avec « Rise », l’ESSEC veut répondre aux nouvelles appétences des étudiants qui souhaitent plus que jamais se former à l’entrepreneuriat, mais sont également sensibles aux questions d’inclusion, de développement durable et aux problématiques sociétales. L’école de commerce souhaite également se saisir des enjeux liés à la technologie et notamment les data et l’IA. « Notre mission est de produire du savoir et de la recherche, mais aussi de former les étudiants pour qu’ils soient équipés de savoir et savoir-faire et savoir-être pour formuler les décisions qui auront un impact sur la société », explique Vincenzo Vinzi.
Ainsi, l’ESSEC a développé trois piliers qui vont irriguer l’école dans toutes ses dimensions et sur tous ses campus, tant du côté des étudiants, que du personnel de l’établissement : Together, Enlightening Entrepreneurship et le Metalab. En outre, l’institution a identifié trois axes de développement pour accompagner cette stratégie : assurer un développement pérenne de l’établissement, renforcer le positionnement premium, offrir la meilleure expérience possible, notamment à l’internationale.
Together, la nouvelle approche développement durable de l’ESSEC
L’ESSEC souhaite faire du développement durable un pilier central. Cela passe notamment par la création d’une nouvelle fonction présente au sein du ComEx, portée par Anne-Claire Pache qui est Associate Dean, Stratégie et Engagement Sociétal, Directrice Académique, initiative Together.
Cette nouvelle dynamique se traduit également par la volonté de sensibiliser 100% des étudiants aux enjeux sociaux et environnementaux. Dès 2020, l’école a d’ailleurs mis en place une formation de 20h sur les questions du climat et la place de l’entreprise dans cette crise climatique. Désormais, tous les cours fondamentaux seront transformés pour intégrer ces notions.
Autre volonté forte de l’ESSEC : créer un bâtiment responsable, avec la refonte des locaux de Cergy – le fameux Campus 2020 -, mais aussi atteindre la neutralité carbone sur tous les campus. Cela commencera par un objectif fixé à -25% de l’empreinte carbone d’ici trois ans. « Nous allons travailler sur l’optimisation du transport de nos étudiants lors de leurs déplacements à l’international », précise Anne-Claire Pache.
Together comprend également un volet diversité sociale et l’ESSEC s’engage ainsi à accueillir 27% de boursiers d’ici la rentrée 2022 contre 22% actuellement. En parallèle, l’ambition de l’établissement est d’afficher 1 000 apprentis d’ici deux ans, contre 750 aujourd’hui.
Un renforcement de l’entrepreneuriat
Avec le pilier Enlightening Entrepreneurship, l’ESSEC souhaite former 100% de ses étudiants et des participants aux programmes en executive education aux fondamentaux de l’entrepreneuriat. L’école entend également les accompagner de l’idéation à la pérennisation de leur organisation. « Pour cela, nous avons doublé le nombre de professeurs dédiés à l’entrepreneuriat, mais également le nombre d’heures d’accompagnements proposés dans nos incubateurs », explique Jan Lepoutre, Directeur Académique du Centre Entrepreneuriat et Innovation.
En outre, de nouvelles initiatives ont été mises en place comme Tech for Impact, un projet mené avec CentraleSupélec qui permet aux étudiants qui portent des projets liés aux nouvelles technologies et au développement durable de bénéficier de toutes les ressources proposées par les deux établissements : fab lab, incubateur, réseau alumni, etc. L’accompagnement des étudiants-entrepreneurs passera également par la mise en place de communautés thématiques sur des sujets comme les FinTech ou les FoodTech.
Metalab, le nouveau laboratoire de l’ESSEC
L’ESSEC a également mis en place Metalab, co-porté par Guillaume Chevillon et Julien Malaurent. Ce projet doit permettre à l’établissement de se saisir des questions liées aux technologies et notamment les big data ou l’IA. Le Metalab se veut pluridisciplinaire, mêlant sciences humaines et sociales et sciences dures. Il conduira à une refonte de la maquette pédagogique pour permettre à l’ensemble des étudiants de se former à ces enjeux. Cette initiative s’appuiera notamment sur le campus numérique augmenté. Le Metalab comprend également un volet recherche dont le but est de traiter de la transformation du monde professionnel, des métiers, de l’économie, mais aussi de l’impact culturel et sociétal de l’intelligence artificielle.
Une nouvelle signature pour l’ESSEC
L’école a voulu traduire sa stratégie et son engagement à devenir un acteur incontournable du changement à travers une nouvelle signature de marque. Pour travailler sur sa nouvelle plateforme de marque, son manifeste de marque et sa campagne de communication, l’ESSEC a collaboré avec HAVAS Paris. La nouvelle baseline de l’institution ? Enlighten. Lead. Change. L’objectif est de traduire la vocation humaniste de l’école, se positionner comme une institution inspirante, mais aussi répondre aux aspirations de la société en formant les acteurs du changement.
La rentrée 2020 à l’ESSEC
L’ESSEC est également revenue sur les dispositifs mis en place pour cette rentrée fortement perturbée par le coronavirus. Pour 2020, l’école a misé sur un format hybride et a déployé des salles Deck qui permettent de réaliser des cours mêlant étudiants présents à distance et en présentiel. Pour ce faire, l’école a investi deux millions d’euros pour équiper ses quatre campus de matériel permettant de réaliser ces cours en format hybride, mais aussi 1,3 million d’euros pour le matériel sanitaire.
Concernant le volet international, l’ESSEC enregistre une hausse du nombre de candidatures à l’étranger « sans baisse de la qualité du recrutement », rassure Vincenzo Vinzi.
Enfin, comme le rappelle le DG de l’école de commerce cergypontaise, « en tant qu’association loi 1901, nous nous devons d’atteindre l’équilibre. Sur l’année 2019-2020, nous arriverons à l’équilibre, sans renier sur les investissements. » En effet, outre les moyens déployés pour s’adapter à la crise, l’école poursuit le développement de son nouveau bâtiment, le Campus 2020, qui consiste en une refonte complète des locaux actuels.