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« Dans la tête du DG » : Les premiers jours d’Herbert Castéran à la direction d’IMT-BS

Directeur d’IMT-BS, Herbert Castéran a pris ses fonctions à l’automne dernier. Quelques semaines après, il présentait son plan stratégique pour le développement de l’institution lors d’une conférence de presse organisée sur le campus de l’école, à Évry (91). Mais comment s’est déroulée sa prise de poste ? Quelles ont été ses premières actions à la tête de la business school ? Comment a-t-il organisé les premières rencontres avec les collaborateurs et les étudiants de son école ? Business Cool te dévoile les coulisses d’une arrivée stratégique pour une grande école de management. 

Le mercato frappe chaque année à la tête des business schools. Après avoir quitté l’EM Strasbourg à l’été 2022, école dont il occupait la direction générale depuis 2016, Herbert Castéran a piloté l’IDRAC durant l’année académique qui a suivi. Il a rejoint IMT-BS au poste de directeur le 1er novembre 2023.

Business Cool. Votre premier réflexe au matin de votre premier jour à IMT-BS ?

Herbert Castéran. Je dirais, tout simplement, rejoindre mon bureau et prendre possession du lieu qui est une sorte « d’antre » pour qui est d’abord un enseignant-chercheur. Ensuite, j’ai pris le temps d’aller à la rencontre des différents personnels. Il me tenait à cœur de les regrouper rapidement afin de partager un temps d’échange avec eux. Mon objectif : leur faire mes premiers retours sur leur école avant même d’être imprégné de toutes les « affaires courantes ». Cela m’a permis d’aborder de nombreux sujets relatifs à la vie et aux développements d’IMT-BS en gardant une posture que l’on pourrait presque qualifier de « naïve » ; en tout cas, qui n’était pas influencée par les sujets en cours.

 

Agenda de directeur : beaucoup de réunions et de la place pour l’imprévu !

BC. Et ensuite, quels ont été vos premiers rendez-vous en tant que directeur de l’école ?

HC. Ensuite, mon agenda s’est très vite rempli ! D’abord de rencontres bilatérales avec les différents responsables de services pour me présenter, parler de mon approche managériale et livrer un maximum d’informations sur ma façon de fonctionner, même s’ils pouvaient avoir lu des choses à mon sujet concernant les étapes précédentes de ma carrière (travaux de recherche, articles de presse…). Je me suis tenu à l’écoute de chacun en laissant la parole libre et en prévenant qu’il me serait évidemment difficile, à ce stade de ma prise de fonctions, de fournir des réponses complètes et argumentées à toutes les questions pouvant se poser, du moins sur le fond. Sur la forme, j’ai pu exposer à chacun la manière dont je pense les sujets, ma démarche réflexive, et le type de réponse que je souhaite apporter.

BC. À quoi ressemble votre agenda aujourd’hui ?

HC. Il y a toujours beaucoup d’imprévu auquel il faut pouvoir laisser de la place, mais cela n’empêche pas de le structurer au maximum ! Avec la direction, nous avons des rendez-vous fixes. CoDir (Comité de direction) et Comex (Comité exécutif) se réunissent régulièrement et je suis également mobilisé dans le cadre des réunions de travail concernant l’Institut Mines-Télécom dans son ensemble, c’est-à-dire les 7 écoles d’ingénieurs à travers la France qui le composent aux côtés d’IMT-BS.

Je travaille également en étroite collaboration avec la direction de Télécom SudParis, école jumelle d’IMT-BS, avec laquelle nous partageons beaucoup : une histoire, une vie associative, des services et un campus à Évry ! De nombreux autres rendez-vous se greffent chaque semaine, mais mon agenda se structure petit à petit et une nouvelle phase de ma prise de poste s’ouvrira en janvier, une fois que la prise de contact avec toutes les équipes et tous mes interlocuteurs sera pleinement effectuée.

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Un métier « solitaire » qui s’appuie sur l’engagement de tous

BC. Dans quel état d’esprit effectuer une transition professionnelle de cette nature ?

HC. Ce qu’il peut y avoir de mieux à faire, me semble-t-il, est de croire très profondément que tout va bien se passer, que cela va « matcher », que l’entente entre « l’homme » et « l’institution » va effectivement s’opérer, comme on a pu s’en assurer au moment de la démarche de recrutement. Il peut y avoir des « tracas du quotidien », mais, fondamentalement, estimer que l’on est « à sa place » permet d’avancer sereinement.

Pouvoir se dire, en regardant autour de soi fonctionner l’institution et les personnes qui y travaillent, que l’on est « au bon endroit » ou « à sa place » pour les années à venir est le meilleur signal. Avoir des équipes très attachées à leur école, comme c’est le cas de celles d’IMT-BS, permet de s’engager en sachant que, même s’il y a des points de vue parfois différents, on peut « bâtir plus grand ».

BC. Mais votre travail est quand même très solitaire…

HC. Il y a bien sûr une dimension solitaire dans la prise de décision finale qui, souvent, vous appartient en tant que directeur général. Il faut savoir être à l’aise avec cette facette du métier et garder à l’esprit toutes les pièces du puzzle. Pouvoir compter sur des équipes fortement engagées est extrêmement précieux pour un chef d’orchestre et cela participe aussi, à mon sens, à la naissance d’un sentiment d’appartenance au groupe.

BC. Qu’avez-vous trouvé d’étonnant au sujet d’IMT-BS ?

HC. Je reviens à l’engagement très fort que je constate autour des valeurs et de la singularité de l’école auxquelles les parties prenantes tiennent énormément. Je vois aussi une réelle complémentarité à l’œuvre entre nos étudiants et les élèves ingénieurs qui partagent le campus d’IMT-BS. Ils mènent ensemble une vie associative commune, habitent les mêmes résidences étudiantes sur le campus… De mon côté, je suis enthousiasmé par les échanges très prometteurs engagés avec Télécom SudParis, que j’estime très porteurs pour l’avenir de nos deux institutions.

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Acquérir l’intelligence digitale nécessaire aux managers de demain

BC. Comment décrire le profil des étudiants que vous avez rencontrés ?

HC. Tous ont des parcours variés, il y a une belle mixité des histoires et des profils qui permet à IMT-BS de se nourrir une grande diversité globale. Ils ont en commun d’avoir une grande richesse humaine, des capacités d’analyse et des prises d’initiatives intéressantes qui sont, je pense, encouragées par le fait d’échanger au quotidien avec des camarades aux backgrounds variés. J’attends avec impatience le rendez-vous donné aux étudiants en janvier à l’occasion de l’amphi de rentrée pour leur adresser mes vœux et faire davantage connaissance avec eux.

BC. Diriez-vous que, si l’on n’aime pas « le numérique », il ne faut pas venir étudier à IMT-BS ?

HC. IMT-BS est une école où s’épanouissent les étudiants ayant conscience que l’on vit dans un monde profondément « digitalisé » qui offre beaucoup d’opportunités de développement professionnel et personnel. On vient y étudier pour acquérir l’intelligence digitale qui fait déjà et continuera de faire, demain, l’une des valeurs ajoutées essentielles d’un manager. Pas besoin de savoir coder ou de maîtriser l’Intelligence artificielle, mais comprendre ce que le digital peut offrir et en quoi il peut participer à l’accomplissement personnel et professionnel me semble essentiel.

BC. Qui sont les professeurs enseignant à IMT-BS ?

HC. Ils sont très nombreux à avoir un profil hybride associant à leur domaine d’expertise initial (gestion, marketing, RH…) un secteur particulier (santé, Intelligence artificielle, data…). Cette double culture est source de grande richesse au sein des enseignements et les étudiants en sont les premiers bénéficiaires. À l’origine enseignant-chercheur en marketing, j’ai moi-même aussi plaisir à apprendre en échangeant régulièrement avec le corps professoral, qui est par ailleurs très sensibilisé aux problématiques RSE.

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Ouverture sociale et insertion professionnelle : deux piliers d’IMT-BS

BC. On recense plus de 50% de boursiers au sein de l’école que vous pilotez… existe-t-il une forme de pression (morale, financière…) liée à ce pourcentage ?

HC. Le principal enjeu est de permettre à tous nos étudiants boursiers, comme ceux qui ne le sont pas, de s’épanouir. Et d’aider ceux qui se sentent concernés par ce phénomène à lever les formes d’autocensure. Au statut de boursier sont en effet souvent associés une réalité matérielle difficile et/ou un vécu intellectuel fait d’autolimitation. Je veux que mon école, qui est fière de la mixité au sein de ses promotions, permette à tous ses étudiants de pleinement se révéler. Je n’ai pas de pression financière particulière concernant les boursiers. Son statut d’école publique permet à IMT-BS d’afficher des frais de scolarité à 0€ pour eux sans avoir à se justifier comptablement auprès de son ministère de tutelle, celui de l’Économie.

C’est une grande force qui nous permet de nous concentrer sur l’essentiel : l’insertion professionnelle de nos diplômés. Et leur reconnaissance sur le marché de l’emploi est parmi les meilleures. Sur les critères des salaires à la sortie, de la rapidité du recrutement et du niveau d’insertion dans des entreprises de toutes tailles, y compris celles du CAC40, IMT-BS se place dans le top 10 des business schools françaises. Cela constitue une valeur ajoutée incroyable pour tous.

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