Parmi les grands projets de Herbert Castéran se trouve la refonte complète de son PGE (Programme Grande École). Digital, spécialisation, alternance… Zoom sur les grandes nouveautés de cette formation phare de l’EM Strasbourg !
Charlotte Massa, directrice du Programme Grande École depuis 2020, est revenue sur la réforme du PGE. Comme l’EM Strasbourg, son PGE se veut international, professionnalisant et ouvert à toutes les diversités. L’accompagnement est aussi une vertu cardinale du programme, avec un suivi étroit par le corps professoral et une prise en compte de tous les cas particuliers des étudiants, de sorte à ce que chacun puisse s’épanouir.
Nouveaux parcours, data : tout savoir sur le nouveau PGE de l’EM Strasbourg
Parmi les nouveautés, l’EM Strasbourg annonce une nouvelle offre de cours en ligne “data culture” qui permet d’acquérir, quand les étudiants le souhaitent au cours de leur cursus, une culture générale fondamentale dans le secteur du digital et des enjeux qu’il suppose. “Il nous a paru important que les étudiants, quel que soit leur projet professionnel, soient au fait de ces thématiques centrales dans le monde d’aujourd’hui”, précise Charlotte Massa.
À la rentrée prochaine, l’école compte tirer profit des enseignements de la crise sanitaire pour proposer une digitalisation “adaptée”. Cette dimension viendra appuyer le présentiel. La troisième et dernière année se verra également enrichie de nouveaux parcours en double-diplôme, portant le nombre de spécialisation à 22 : ressources humaines, marketing et écoute des marchés, ingénierie d’affaires, supply chain management, contrôle de gestion.
La rentrée va aussi être repensée pour permettre aux étudiants de se projeter encore plus dans leur cursus. Cela devrait se concrétiser par un événement ambitieux, d’une semaine, où les alumni de l’école seront mobilisés pour transmettre leur expérience aux plus jeunes.
La notion de parcours à la carte va elle aussi être renforcée avec, en toile de fond, la logique d’une approche par compétences. Sur l’intranet de l’école, l’étudiant pourra effectuer des simulations de parcours afin de mieux cerner les compétences qu’il pourra acquérir jusqu’à sa diplomation. “Cela doit servir à l’étudiant à mieux établir son parcours et avoir une vue plus précise de l’ensemble des opportunités qui lui sont proposées”, détaille la directrice du PGE.
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Outre des frais de scolarité parmi les moins élevés dans le paysage des écoles de management, l’EM Strasbourg permet aux étudiants d’emprunter sans garant, grâce à un partenariat avec la BRED. Les élèves de l’école peuvent également payer en sept échéances chaque année s’ils le souhaitent, avec une révision des échéances de paiement, si besoin, au cours de leur parcours.
En cas de difficultés personnelles, comme des problèmes de santé, l’école propose des parcours adaptés sur mesure qui tiennent compte de ces contraintes spécifiques. C’est aussi le cas pour les étudiants qui sont aussi sportifs de haut niveau. “L’école a par exemple accompagné un étudiant qui souffre d’une déficience visuelle survenue pendant sa scolarité, afin qu’il puisse suivre le cursus le plus normalement possible”, précise Herbert Castéran, DG de l’école.
Par ailleurs, le programme Phare et le tutorat d’excellence offrent la possibilité aux étudiants de l’école de venir mentorer des étudiants du secondaire qui éprouvent des difficultés sociales ou scolaires.
D’autres projets plus récents viennent renforcer ces dispositifs : le Concours Ouverture & Talent permet aux étudiants en difficulté financière d’être exonérés de frais de scolarité s’ils sont admis dans l’école via le concours ECRICOME. Un partenariat avec l’Institut de l’Engagement a également été inauguré l’année dernière.
L’autre partenariat fort de l’EM Strasbourg est bien sûr celui réalisé avec KissKissBankBank. Une vingtaine de personnes ont financé leurs frais de scolarité par ce biais. L’école prend en charge les frais de commission de la plateforme pour les étudiants.
Par ailleurs, l’apprentissage va s’étoffer avec l’ouverture d’un programme alterné en deux ans. Objectifs affichés : renforcer encore la professionnalisation et l’ouverture sociale de l’école. Pour cette première année, seules cinquante places seront ouvertes, mais ce chiffre pourrait augmenter à terme.
Contrairement à leurs camarades de promotion, ces étudiants ne seront de fait pas tenus de partir un an à l’étranger, “mais nous ferons en sorte de renforcer l’internationalisation sur site pour ces derniers”, explique Charlotte Massa. Cela passera notamment par le dispositif “COIL” (Collaborative Online International Learning) et le renforcement du recrutement d’étudiants internationaux.
Un Programme Grande École sous le signe du Parlement européen
Depuis plusieurs années, le Programme Grande École de l’établissement est marqué par “CLUE” (cross cultural, language excellence, uncommon activities, european leadership). C’est un module qui couvre tous les programmes de l’EM Strasbourg. Il permet notamment à tous les étudiants, tout programme confondu, de se rendre au Parlement européen, situé à quelques encablures de l’école, afin de découvrir son fonctionnement et de pouvoir intervenir auprès des députés.
Forte de cette proximité avec l’institution européenne, l’EM Strasbourg s’est liée avec Mariya Gabriel, commissaire européenne à l’Innovation, la Recherche, l’Éducation et la Jeunesse, en tant que marraine de la 96e promotion du PGE de l’école. Dans ce cadre, elle accompagnera, pendant trois ans, les étudiants de la promotion dans de nombreuses activités. L’établissement sera aussi partenaire de la présidence tournante de l’Union européenne, attribuée à la France à partir du 1er janvier prochain.
L’entrepreneuriat à l’EM Strasbourg
Depuis plusieurs années, l’EM Strasbourg mise sur l’entrepreneuriat, une dimension renforcée par La Ruche. La Ruche est une véritable communauté apprenante qui vise à pousser les étudiants entrepreneurs à passer à l’action et à se confronter au marché. L’école affirme s’inspirer du modèle pédagogique de la “team academy”, d’origine finlandais. Un diplôme universitaire jeune entrepreneur a ouvert à la rentrée dernière, avec, en son sein, une quinzaine d’étudiants qui portent un projet commun pendant l’année de formation.
L’école tient aussi à valoriser le parcours entrepreneurial de l’école en proposant, par exemple, des prêts à taux 0 pour les étudiants qui souhaitent lever des fonds pour leur projet. L’école a créé une structure ad hoc “SCIC Opallion”. Elle permet aux étudiants d’avoir un SIRET et un compte en banque pour démarrer rapidement leur activité, en minimisant les contraintes administratives au lancement. Une association des alumni entrepreneurs va également être créée pour renforcer le lien entre ces (ex)-étudiants.
L’objectif pour 2024 est d’atteindre le palier des 500 porteurs de projets accompagnés depuis la création de La Ruche en 2013 et de créer un parcours adapté pour les publics anglophones et germanophones. Durant la crise, plus de 60 projets ont été accompagnés, avec un “taux de survie” à un an de plus de 60%
