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Recrutement BCE, international : BSB fait le point sur la rentrée 2020

Les écoles de commerce travaillent depuis plusieurs mois sur une rentrée perturbée par la crise du COVID-19. Entre la fermeture des frontières, les résultats SIGEM décalés et les règles sanitaires, les business schools accueillent les étudiants dans des conditions particulières en 2020. À BSB, cette rentrée est également marquée par une performance au SIGEM en deçà des années précédentes, puisque l’école n’a pas rempli les 250 places ouvertes pour son Master Grande École. Stéphan Bourcieu, DG de l’école, revient sur cette année inédite pour BSB.

 

Comment s’est déroulé le recrutement des promotions pour BSB cette année ?

Au niveau global, nous connaissons une année historique. L’école a fait plus que le plein sur le programme bachelor, via Parcoursup et nous avons dépassé nos objectifs pour les admissions parallèles avec des résultats meilleurs que l’an passé sur Passerelle 1 et Passerelle 2. Nous avons également eu une bonne surprise concernant le recrutement d’étudiants internationaux, puisqu’ils sont plus nombreux que l’an passé.

Le dernier axe de recrutement est BCE. Depuis 2018, nous ouvrons 250 places et nous remplissons systématiquement notre Master Grande École depuis 2002. Nous observons aussi une progression régulière sur SIGEM, tant en termes de nombre de place que dans les matchs croisés avec les écoles qui sont devant nous. Cependant, cette année, nous avons eu 188 intégrés, ce qui est bien en dessous de nos objectifs. C’est une déception, il ne faut pas se le cacher. Cependant, si la gouvernance s’est inquiétée du recrutement sur BCE, pensant que cela entraînerait un retrait budgétaire, l’excellent recrutement sur les autres filières conduit à un impact financier globalement neutre.

 

Que s’est-il passé pour BCE ?

Le premier facteur est celui de la barre d’admission unique. Nous l’avons augmentée par rapport à l’an passé [7,66 contre 7,33 en 2019, NDLR] pour renforcer notre sélectivité. Nous nous sommes demandé si c’était la bonne année pour le faire et j’assume cette décision. Pour pouvoir remplir, nous aurions dû baisser de manière extrêmement forte cette barre et je ne voulais pas casser cette dynamique de sélectivité.

L’autre facteur qui ressort, c’est que notre notoriété passe soit par les classements, soit par notre capacité à faire du marketing expérientiel lors des oraux. Cette année, notre performance dans les classements est assez faible. Nous sommes à la 20e position, quand le SIGEM indique que nous sommes 15e. Ce delta est corrigé par l’expérience que vivent les étudiants lors des oraux, expérience qu’ils n’ont pas pu vivre cette année. Nous constatons que le taux de transformation est très bon pour ceux qui ont pu voir l’école cette année, mais pour les autres candidats qui se sont basés uniquement sur les classements ou l’attractivité de la ville, sans la visiter, le résultat est moins bon.

Je vais prendre l’exemple du lycée de Bellepierre, à la Réunion. Nous accueillons chaque année 5 à 8 étudiants issus de cet établissement. Nous n’allons pas faire la promotion de BSB dans ce lycée et les élèves se basent sur les classements, mais aussi sur les oraux, lors de la période dédiée aux admissibles. Cette année, en l’absence d’oraux, nous n’avons aucun intégré issu de Bellepierre.

 

Cet événement vous pousse-t-il à repenser votre manière d’attirer les étudiants ?

Cela prouve que ce que nous avons proposé cette année n’était pas suffisant. Si la crise perdure, il faudra remettre en cause l’expérience que nous offrons aux étudiants à la place des oraux. En parallèle, nous travaillons également sur des marques d’évolution du Master Grande École (MGE) que nous espérons valider dans les prochaines semaines afin de renforcer l’attractivité de BSB.

Lire aussi : BSB réforme son Master Grande École !

 

Outre le recrutement des étudiants, comme se déroule cette rentrée perturbée ?

Nous avons fait rentrer les AST2 du MGE la semaine dernière et les étudiants de pré-masters cette semaine. Nous avons opté pour une rentrée 100% physique. Par ailleurs, tous les élèves de première année suivront leurs cours en présentiel. Nous avons également choisi de délivrer 90% des cours en physique pour les étudiants de M1 et de M2. Nous pouvons aisément les accueillir dans d’excellentes conditions, avec port du masque. Nous avons aussi investi 300 000 euros pour équiper nos salles de matériel audiovisuel afin d’exploiter le contenu des cours en distanciel et permettre aux étudiants internationaux d’avoir accès au contenu pédagogique. Les professeurs ont passé l’été à préparer leurs cours selon trois scénarios : présentiel, distanciel et hybride. Tous les supports pédagogiques sont adaptés à chacune de ces situations.

En outre, la rentrée est marquée par une explosion de l’alternance. Nous avions doublé les places sur notre campus de Lyon. Elles ont toutes été pourvues.

 

La rentrée est habituellement marquée par un innovation sprint. Un dispositif maintenu cette année ?

Les étudiants de pré-master ont travaillé sur un innovation sprint pour le compte de trois entreprises : ENGIE, Orange et Décathlon. Nous avons tenu à ce qu’il ait lieu selon les modalités classiques. La seule différence avec les années précédentes est que les partenaires n’ont pas envoyé de collaborateur sur place. Les étudiants se donc penchés sur les problématiques suivantes :

  • Orange : comment faire partie du top 10 marque employeur ?
  • ENGIE : comment promouvoir une cuisine propre et durable dans les pays en voie de développement ?
  • Décathlon : comment faire sortir le travail du magasin et faire des employés de l’entreprise des ambassadeurs ?

L’objectif de cet innovation sprint est de plonger les étudiants au cœur d’une pédagogie inédite, c’est-à-dire le design thinking, de créer du team building, mais aussi de leur faire découvrir les ressources matérielles et immatérielles présentes sur le campus.

 

Quid des étudiants internationaux ?

Nous avons très peu de perte d’étudiants cette année. Certains sont présents, d’autres suivent les cours depuis leur pays d’origine, mais ils sont très engagés envers l’école et ne souhaitent pas reporter leur venue à l’année prochaine, ce qui est une très bonne surprise. Nous faisons également preuve de souplesse en leur permettant de rejoindre le campus de BSB d’ici janvier. En revanche, s’ils suivent les cours à distance, ils se doivent de participer aux travaux de groupes et évaluations.

Pour ceux qui doivent partir à l’étranger, nous sommes en train de nous organiser, car certains partenaires, en Corée du Sud par exemple, viennent de nous indiquer que les campus seront fermés toute l’année. Nous essayons donc de rediriger les étudiants vers d’autres destinations. Nous leur permettons également de décaler leur départ pour réaliser leur expérience internationale sur une année civile, de janvier à décembre. Concernant les séjours en Europe, une incertitude réside à propos du Royaume-Uni et du possible no-deal.

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