À Wall Street, les grandes banques d’investissement pourraient licencier jusqu’à 10% de leurs effectifs d’ici la fin de l’année. Baisse d’activité, guerre en Ukraine : plusieurs causes sont à l’origine de cette potentielle initiative.
Ce n’était pas arrivé depuis 2019. Cette année, plusieurs facteurs ont fait baisser les cours du marché alors que les banques de Wall Street ont passé les deux dernières années à augmenter leurs effectifs. Selon plusieurs sources, il faudrait donc s’attendre à plusieurs licenciements, notamment chez les grandes banques d’investissements telles que JP Morgan, Goldman Sachs ou Morgan Stanley.
La volatilité des emplois à Wall Street
Il y a six mois, le marché de Wall Street se portait à merveille. Les acteurs de cette place boursière récoltaient les fruits d’un boom historique, résultant de plusieurs fusions et introductions en bourse. Les banques étaient même en sous-effectif lors de la période du COVID-19. En effet, les banques centrales ont débloqué des millions d’euros pour soutenir le marché des capitaux, ce qui a conduit à une augmentation de l’activité du secteur. Les banques ont donc du faire appel à de nouveaux talents : lors de ces deux dernières années, JP Morgan a augmenté ses effectifs de 13%, Goldman Sachs de 17% et Morgan Stanley de 26%, un chiffre impressionnant, également lié à deux acquisitions.
Ce scénario n’est cependant pas un cas isolé. En effet, Wall Street est connu pour la volatilité de ses emplois : elle embauche massivement en période de boom et fait face à des périodes de licenciements massifs lorsque l’activité baisse. Suite à la crise financière de 2008, les entreprises de Wall Street avaient mis en place des plans de licenciements, afin de limiter les pertes. « Il ne fait aucun doute que nous faisons face à un environnement plus difficile sur les marchés des capitaux« , a déclaré le président de Goldman Sachs, John Waldron.
Pour l’heure, les plans de licenciements ne sont pas annoncés, mais la conjoncture actuelle semble donner raison aux quelques sources qui indiquent que les signaux sont au rouge dans les plus grandes banques d’investissement.
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Les causes de la baisse d’activité à Wall Street
Plusieurs raisons sont à l’origine de la baisse d’activité sur le marché financier. L’été est traditionnellement une période plus creuse pour Wall Street, ce à quoi s’ajoute plusieurs incertitudes liées à la guerre en Ukraine, ainsi que les mesures prises par les banques centrales pour lutter contre l’inflation.
Conséquence : par rapport à l’année dernière, les volumes d’introduction en bourse ont chuté de plus de 90% et les transactions financières de près de 30%. Les dirigeants de Wall Street ont d’ailleurs reconnu ce ralentissement.
Ainsi, alors que les entreprises ont globalement augmenté leurs effectifs de plus de 10% depuis 2020, on pourrait s’attendre à une baisse des effectifs de 8 à 10% dès le mois de juillet. JP Morgan, Goldman Sachs et Morgan Stanley n’ont pour l’instant affiché aucun de plan de licenciement massif, mais cela pourrait se produire d’ici la fin d’année.
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