Renault et Airbus ont récemment annoncé un partenariat de recherche liée au développement des batteries pour leurs différents moyens de transport. Cette annonce fait suite à l’objectif commun qu’ont ces deux groupes d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Hydrogène, carburant durable, batterie nouvelle génération, des technologies prometteuses mais encore loin d’être maîtrisées
L’électricité est certainement l’énergie du futur pour tous les différents moyens de transport. Renault et Airbus l’ont bien compris. Dans cette optique, les deux groupes ont signé un partenariat de recherche et développement afin de travailler main dans la main sur l’ensemble de la gestion des batteries, leur industrialisation, leur cycle de vie ainsi que le recyclage des matériaux. Cette association entre deux acteurs majeurs de l’industrie automobile et aéronautique a pour vocation de donner naissance à une nouvelle génération de batteries dite solide, afin de pouvoir équiper de petits avions hybrides ainsi que les voitures électriques de demain.
Les intérêts communs d’Airbus et Renault
Dans l’industrie aéronautique comme dans celle de l’automobile, il y a des briques de technologie communes, c’est la raison pour laquelle ces deux acteurs ont décidé de s’associer. De plus, bien qu’ils aient des objectifs mutuels, Renault et Airbus ne sont pas des concurrents, ce qui favorise le partage d’informations.
Chez Renault, l’objectif est clair ! Avec la fin programmée de tous les moteurs thermiques en Europe à l’horizon 2035, la marque automobile française souhaite se lancer pleinement dans l’électrique. De son côté, Airbus, en vue de ses objectifs de neutralité carbone, va tenter d’électrifier ses petits avions. De plus, ils estiment que l’hybridation des avions commerciaux pourrait réduire de 5% la consommation de carburant en intervenant exclusivement lors des phases de roulage sur le tarmac.
Lire aussi : GreenTech : La Tech peut-elle sauver la planète ?
Les objectifs du projet de recherche commun à Renault et Airbus
L’un des objectifs principaux de la collaboration entre Renault et Airbus est de réussir à doubler la densité d’énergie des batteries. Pour ce faire, ils vont se concentrer sur l’optimisation de la gestion de l’énergie ainsi que l’amélioration du poids des batteries et leur stockage limité. À l’heure où les enjeux écologiques sont au centre de toutes les discussions, les deux groupes ont indiqué qu’ils prendraient en compte le cycle de vie complet des futures batteries, ainsi que l’empreinte carbone sur l’ensemble de leur cycle de vie.
Lire aussi : RSE : Les entreprises, prêtes à passer à l’action ?
Les avancés écologiques d’Airbus et Renault
Preuve de leur réelle envie d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, le 19 novembre 2022, le groupe aéronautique fit voler pendant 1h30 la Royal Air Force (force aérienne de l’armée britannique) dans un Airbus A330 MRTT alimenté exclusivement par un carburant dit durable, à base d’huile de friture. De plus, Airbus travaille également sur un système de propulsion à hydrogène. L’objectif du groupe aéronautique européen est d’installer un réservoir dans le démonstrateur de l’A380 d’ici 2028.
Quant au groupe Renault, il est l’un des pionniers de la voiture électrique en Europe, avec notamment le lancement de la Zoé en France dès 2013. Fort de ses dix ans d’expérience dans le monde du transport électrique, Renault se positionne désormais comme un expert dans ce domaine. À l’instar d’Airbus, le groupe automobile français vise également la neutralité carbone à l’horizon 2050.
C’est donc ensemble que ces deux acteurs majeurs de l’industrie du transport ont décidé de travailler afin de réussir cet objectif commun.
Lire aussi : Rencontre avec Pauline, diplômée de SKEMA et manager chez Airbus