Cette année, le monde de la Tech fait face à une vague de licenciements et personne n’y échappe. Des startups aux géants de la Tech, toutes ces entreprises licencient à tour de bras. Mais quelle en est la raison ? Business Cool t’explique tout sur ce phénomène !
Qu’est-ce qui explique cette vague de licenciements dans la Tech ?
Cette année 2022 est marquée par de nombreux licenciements. Meta, Amazon, Twitter et même Google, sans oublier toutes les startups ! C’est un véritable raz de marée de licenciements qui s’abat sur le monde de la Tech. Mais quelle en est la cause ?
Une mauvaise appréciation de l’après-Covid
Si, durant la pandémie, l’usage du numérique a connu une forte croissance, ce dernier est peu à peu revenu à la normale au fil du temps. Ce phénomène, le monde de la Tech ne l’avait pas vu venir. Pour cause, les grands gagnants de la pandémie, plateforme de streaming, réseaux sociaux, sites d’e-commerce, ont tous procédé à un recrutement de masse durant cette période. Problème, la croissance était trop optimiste et l’après-Covid ne fut pas comme l’espéraient ces sociétés.
Dans un milieu toujours plus innovant et compétitif, quand la croissance ralentit il faut agir sur les coûts. Ainsi, ces entreprises doivent dégraisser, pour ce faire elles licencient le personnel et abaissent le budget publicitaire.
Un contexte géopolitique et économique complexe
Le contexte géopolitique ainsi que la crise de l’énergie affectent les entreprises du monde entier et celles de la Tech n’y font pas abstraction. De plus, une partie des sociétés du monde de la Tech sont très énergivores, notamment celles qui se sont spécialisée dans le cloud. Elles sont donc fortement impactées par la hausse du prix de l’énergie.
Lire aussi : L’impact de la crise de l’énergie sur les entreprises
Les licenciements dans les startups
Les startups n’échappent pas non plus à ce phénomène. En effet, plus de 100 000 salariés devraient perdre leur emploi cette année. La situation de ces entreprises est aussi préoccupante que celle des grands groupes. Ils devront également se serrer la ceinture, pour plusieurs raisons.
En cause la hausse des taux d’intérêts, la difficulté pour ces dernières d’être rentables, mais également la frilosité des différents investisseurs qui sont beaucoup plus attentifs au retour sur investissement et à la rentabilité des entreprises.
Lire aussi : Licenciements : l’hémorragie se poursuit en startup
Les licenciements des géants de la Tech
L’année 2022, a été synonyme de plan social pour bon nombre de géants de la Tech. Diverses raisons en sont la cause, mauvaise appréciation de l’après-Covid, contexte géopolitique et économique compliqué, difficulté à vendre le cloud, etc. On t’explique ce qui a poussé la plupart des GAFAM à licencier.
Les licenciements chez Meta
Meta, la maison-mère de WhatsApp, Instagram et Facebook, a récemment mis en place l’un des plus grands plans sociaux de son histoire. La société a remercié pas moins de 13% de ses effectifs, soit près de 11 000 salariés. Ainsi, l’objectif de son fondateur Mark Zuckerberg est de limiter la casse en réduisant ses dépenses. En effet, le géant des réseaux sociaux a vu son chiffre d’affaires du troisième trimestre 2022 chuter pour la seconde fois consécutive, de plus de 50% par rapport au troisième trimestre de l’an passé.
Le plan social de l’entreprise est le plus important du secteur de la Tech en 2022. Si toutes les raisons évoquées plus haut expliquent en partie ces licenciements, les décisions prises par Mark Zuckerberg n’ont pas arrangé la situation. Dans un contexte de pandémie, ce dernier a investi dans des projets qui ne séduisent pas, à l’image du métayers qui continue à être boudé par les utilisateurs.
Lire aussi : Dans les coulisses des licenciements chez Meta (Facebook)
Les licenciements chez Amazon
Le géant de l’e-commerce l’a confirmé, l’entreprise va licencier environ 10 000 de ses employés, soit un peu moins de 1% de sa masse salariale. Ce plan social a pour objectif d’aider l’entreprise à faire face à la crise économique. Les premières équipes concernées par ce plan social seront celles qui s’occupent des appareils électroniques de la marque, ainsi que le personnel présent dans les magasins physiques. La société avait d’ailleurs récemment annoncé un gel des embauches dans ses bureaux.
Amazon fait partie de ces entreprises qui ont embauché en masse pendant la pandémie, pour répondre aux attentes de leur client, l’entreprise a donc doublé ses effectifs entre 2020 et 2022. Cependant, son bénéfice net a diminué de 9% sur un an au troisième trimestre 2022. Aujourd’hui, ce qui effraie majoritairement les investisseurs, ce sont les potentiels résultats du dernier semestre pourtant stratégique pour la plateforme de e-commerce. En outre, les clients du cloud d’Amazon font également face à l’inflation du prix de l’énergie et certains décident donc de faire des économies en annulant leur abonnement.
Lire aussi : Amazon : aux USA, les nouveaux employés désertent l’entreprise
Les licenciements chez Microsoft
La société Microsoft n’échappe pas à ce phénomène. À l’instar d’autres géants de la Tech, Microsoft a décidé de licencier une partie de son personnel. Pour des raisons identiques à celles d’Amazon, Microsoft a embauché à tour de bras durant la pandémie pour satisfaire la demande des consommateurs contraints de rester chez eux. Dorénavant, avec la fin de crise sanitaire et le retour à la vie normale, l’entreprise s’est retrouvée avec un trop grand nombre d’employés. Néanmoins, ce plan social ne concerne qu’un pourcentage très faible de la société (moins de 1%). Les départements touchés seront ceux du domaine juridique, expérience produits et d’autres postes stratégiques. Xbox est également sur la liste.
Les licenciements chez Google
Le géant du numérique Google s’apprêterait lui aussi à emboîter le pas des GAFAM. En effet, d’après plusieurs médias américains, la firme aurait modifié son système de gestion des performances afin d’inciter ses managers à désigner 6% de « mauvais employés ou employés peu performants » dans l’objectif de les licencier. Ce seuil engloberait donc environ 10 000 salariés. Ces licenciements seraient réalisés par Alphabet, maison mère de Google. Il faut dire que l’’action d’Alphabet a chuté depuis plusieurs mois, les bénéfices de l’entreprise ont également diminué de 27% au troisième trimestre.
Si, durant l’été, Google avait appelé ses salariés à se remotiver pour améliorer leur productivité, désormais, les actionnaires ont fait savoir que des coupes dans les effectifs seraient inévitables. Pour l’instant, rien n’est encore officiel. Google avait cependant annoncé un gel des embauches. Mais le géant du web ne devrait pas échapper à la vague de licenciements qui s’abat actuellement sur le monde de la Tech…
Lire aussi : Uber aurait licencié 7 800 employés en deux ans
Tableau récapitulatif des licenciements dans le monde la Tech
Entreprise | Nombre de licenciements |
Meta | 11 000 |
Amazon | 10 000 |
Uber | 7 800 |
Booking.com | 4 375 |
Cisco | 4 100 |
3 700 | |
Better.com | 3 000 |
Peloton | 2 800 |
Groupon | 2 800 |
Byju’s | 2 500 |
Carvana | 2 500 |
Katerra | 2 434 |
Crypto.com | 2 000 |
Zillow | 2 000 |
Airbnb | 1 900 |
Instacart | 1 877 |
Bytedance | 1 800 |
WhiteHat jr | 1 800 |
Gopuff | 1 500 |
PuduTech | 1500 |
PaisaBazaar | 1 500 |
Agoda | 1 500 |
Stitch Fix | 1 400 |
Ola | 1 400 |
Goto Group | 1 300 |
Stone | 1 300 |
Toast | 1 300 |
Snap | 1 280 |
Coinbase | 1 100 |
Swiggy | 1 100 |
Salesforce | 1 000 |
Stripe | 1 000 |
Ola | 1 000 |
Shopify | 1 000 |
Invitae | 1 000 |
butler Hospitality | 1 000 |
Unacademy | 1 000 |
Magic LEAP | 1 000 |
Yelp | 1 000 |
Lyft | 982 |
LinkeIn | 960 |
OneTrust | 950 |
Juul | 900 |
TripAdvisor | 900 |
Wayfair | 870 |
Redfin | 862 |
Rivian | 840 |
Twilio | 800 |
Source : Layoffs.fyi
Lire aussi : Twitter : après l’ultimatum d’Elon Musk, les employés quittent le navire