Le coronavirus a fragilisé l’économie. Plusieurs grosses sociétés ont annoncé suppressions de postes ou licenciements, à l’image de Danone ou Disney. Le pire serait-il à venir ? Selon les projections macroéconomiques de la Banque de France du 14 décembre, près de 350 000 emplois devraient être détruits en 2021, suite à la crise économique causée par le coronavirus.
L’économie française ne va rebondir que de 5% en 2021. Selon la Banque de France, l’activité économique aura du mal à se relever suite à une consommation des ménages encore limitée et le maintien des mesures sanitaires. L’épidémie continuera probablement à se propager et le vaccin ne commencera à avoir un réel effet sur l’économie qu’à la fin de l’année 2021. Ceci-dit, le niveau d’activité économique connu en 2019 ne sera de retour qu’à mi-2022 avec une croissance assez faible du PIB, ne dépassant pas les 5% sur les deux prochaines années.
Cette régression du PIB aura naturellement des effets sur le marché du travail qui subira une reprise très lente et qui aura pour conséquence la destruction d’un grand nombre d’emploi. La banque de France (BdF) estime ainsi 350 000 nouvelles suppressions pour l’année à venir. Le taux de chômage pourrait atteindre un niveau de 10,7%, contre 8,5% fin 2020.
« Même si l’ampleur des dispositifs d’activité partielle a permis de limiter à court terme la détérioration du marché du travail, celle-ci interviendrait, avec retard, sur les trimestres à venir et le taux de chômage atteindrait un pic proche de 11 % au premier semestre 2021. Mais il refluerait ensuite vers 9 % à fin 2022. » annonce la BdF.
Entre incertitude et perte de revenus
La Banque de France tient à souligner que le pouvoir d’achat des français reste encore très incertain : « Début 2021, l’activité économique serait pénalisée par une consommation des ménages encore contrainte avec une levée progressive des mesures sanitaires. » Une augmentation de 0,3% est toutefois prévue en 2021. Cette évolution dépend principalement des catégories des ménages et de leur situation financière.
Par ailleurs, la perte de revenus des agents économiques et plus particulièrement des ménages sera amortie en grande partie par l’ampleur des mesures d’aides publiques (chômage partiel, fonds de solidarité, etc). D’après les projections de la BdF, les administrations publiques supportent aujourd’hui 62% des pertes de revenus, une part très supérieure à leur poids habituel qui était de 25 %.