A l’occasion de la remise du 11ème Prix de l’Entrepreneur Social fin janvier, le Boston Consulting Group (BCG), IPSOS et la Conférences des Grandes Écoles (CGE) ont dévoilé les résultats de leur baromètre « Talents : ce qu’ils attendent de l’emploi ». Cette étude menée auprès d’étudiants et de diplômés des Grandes Écoles françaises a pour but d’évaluer les attentes de ces jeunes à l’égard de leur vie professionnelle ainsi que leur rapport à l’économie sociale et solidaire. Au total, ce sont quelque 3000 étudiants et ex-étudiants qui ont répondu aux questions concoctées par ces trois entités.
Les valeurs et l’intérêt priment sur l’argent
Les résultats sont sans appel : 92% des interrogés estiment que l’intérêt qu’on trouve à travailler est un critère de choix de vie professionnelle primordial. Viennent ensuite le bien-être au travail (84%) et l’adéquation avec ses valeurs (72%). La rémunération n’est que le 9ème critère des sondés parmi les 11 proposés.
On observe également un hiatus assez marqué entre les étudiants et les diplômés : les premiers sont 54% à vouloir travailler dans un grand groupe, contre 41% pour ceux qui sont déjà dans la vie active. Ces mêmes diplômés sont plus nombreux (36%) à vouloir créer leur entreprise que ceux qui sont toujours en école (23%)
Un management plus collaboratif et une organisation plus flexible
On nous le martèle suffisamment : les aspirations organisationnelles de notre génération s’inscrit en rupture de celle de nos parents. Cela se vérifie largement à travers cette étude : près de 6 interrogés sur 10 estiment que le management doit être collectif, ce qui suppose une hiérarchie moins pesante qu’auparavant. Egalement, plus de la moitié des interrogés aspirent à une organisation du travail moins stricte.
Si le terme reste encore assez jargonneux pour une part non négligeable des interrogés (56% des étudiants déclarent savoir vaguement de quoi il s’agit), l’attractivité de ce secteur croît spectaculairement : un étudiant sur deux et deux diplômés sur trois aimeraient y travailler. 59% d’entre eux accepteraient même une baisse de salaire de 5% pour rejoindre les rangs d’une entreprise porteuse de projets solidaires.
« L’économie sociale et solidaire attire énormément, même si le secteur est encore mal connu. Le besoin de sens et de missions utiles devient prééminent sur le salaire. C’est un changement de paradigme que toutes les entreprises doivent prendre en compte dans leur manière de manager », précise Quentin Decouvelaere, Directeur associé au BCG Paris.