Après avoir réalisé une prépa ECS à Chateaubriand, puis Saint-Jean de Douai, Romain Lefranc fait partie des heureux élus à avoir intégré l’ENSAE. Il a ensuite opté pour le double diplôme proposé avec HEC Paris. Pour Business Cool, il revient sur sa scolarité et la force de cette formation.
Être étudiant à l’ENSAE
Pourquoi avoir fait le choix de l’ENSAE ?
J’adorais les maths en prépa et, au moment des résultats d’admission, je me suis renseigné sur les débouchés de l’ENSAE qui sont (à tort !) trop méconnus pour les préparationnaires. D’une part, l’intelligence artificielle et la data science étaient des thématiques qui m’intéressaient beaucoup. D’autre part, j’avais toujours en tête le souhait de faire une école de commerce, car je voulais avoir une formation managériale pour un futur projet entrepreneurial. J’ai donc décidé de placer l’ENSAE en choix 1 sur le SIGEM.
Comment as-tu vécu tes années à l’ENSAE ?
Je suis arrivé sur le plateau de Saclay, au milieu des autres écoles d’ingénieurs, et avant le COVID ! La transition entre la région et le campus en chantier s’est bien faite. L’ENSAE brasse tous les horizons de prépa (ECS, scientifiques, BL, universités…), il y a un mélange entre les écoles du plateau et les logements qui sont plutôt qualitatifs.
Au niveau des cours, c’est la continuité des mathématiques de la prépa en approfondissant l’analyse, les probabilités et en ajoutant la micro/macro, et bien sûr Python ! Les professeurs sont compétents, il y a des séances de TD pour appliquer le cours avec des exercices. On ne va pas se le cacher : il y a du boulot à l’ENSAE si on veut s’en sortir avec un bon dossier. Et ce bon dossier est important lorsque l’on souhaite candidater aux doubles diplômes avec les écoles de commerce (notamment les trois Parisiennes).
Peux-tu nous parler de la vie à l’école ?
La vie d’école est rythmée, il y a beaucoup d’associations pour tous les goûts et il est possible de les cumuler. Chaque promotion regroupe une petite centaine de personnes, donc il est facile de rencontrer tout le monde rapidement.
La deuxième année est plus compliquée, car les cours s’intensifient et s’approfondissent. Il y a des projets de data science intenses et longs toute l’année, donc plus possible d’esquiver les hard skills du codage en Python. Cette année est particulièrement dense, car il faut aussi préparer le TOEIC plus les dossiers pour les doubles diplômes. Et c’est en deuxième année que l’on est aux commandes des projets d’associations… C’est intense, mais ça se fait. Je ne cache pas que certains partiels ont été révisés intensément les deux jours précédents.
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Au cœur du double diplôme ENSAE-HEC
Peux-tu nous parler de ton double diplôme ?
J’ai intégré HEC au bout des deux ans d’ENSAE. Je suis ravi de ce cursus et de quitter l’ENSAE après ces deux ans, car je ne me voyais ni faire de la data science pure et dure post-diplôme ni faire une thèse. Changer d’école à ce moment est plutôt adéquat. HEC Paris me forme à toutes les compétences managériales, stratégiques, financières et juridiques de l’entreprise, et j’en suis très content.
Les associations ont des projets de bien plus grande envergure et on peut aussi les cumuler. Seul point négatif : les doubles diplômes à HEC n’ont pas de logement sur le campus, donc ce n’est pas la meilleure situation. Et comme les promotions sont quatre fois plus grandes, ce n’est pas la même ambiance non plus.
Tu retiens quoi de l’ENSAE ?
En un mot, l’ENSAE est une école très formatrice, où l’on devient expert en data science et en microéconomie. Ce sont des secteurs d’avenir, très porteurs. Et même si ce sont des domaines « de niche », nous acquérons des compétences très recherchées. C’est pourquoi il est possible de réaliser des doubles diplômes par la suite avec d’autres universités prestigieuses (aux États-Unis, en Angleterre, les trois Parisiennes, etc.).
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