NEXT40 : quelle dynamique d’emploi dans les startups françaises ?

Les startups du NEXT40 sont réputées pour être extrêmement agiles et proposer un cadre de vie qui correspondent aux attentes des nouvelles générations. Mais quelle est la dynamique d’emploi dans ces jeunes pousses ou ces licornes ? Quelle est leur capacité de fidélisation ? Quels sont les métiers qui recrutent ? Nous avons mené l’enquête !

Pour étudier au mieux les dynamiques d’emploi dans les startups françaises du NEXT40, nous sommes partis de la liste établie par le gouvernement plus tôt dans l’année 2023. À partir de ces données, nous avons analysé les chiffres communiqués par LinkedIn. Ainsi, il faut garder en tête plusieurs éléments avant de lire nos tableaux : les données sont issues de LinkedIn et peuvent être faussées par la présence de salariés n’indiquant pas leur entreprise sur ce réseau social ou ne possédant pas de profil sur ce réseau social. En outre, pour certaines startups du NEXT40, plusieurs pages LinkedIn existent en fonction des différentes antennes aux quatre coins du monde. Pour ces cas particuliers, nous avons opté pour la seule prise en compte de la page du compte français.

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La fidélisation des talents : point noir des startups du NEXT40 ?

Savoir conserver les talents qui constituent son entreprise est un défi important pour toute organisation. En effet, les recruter, les former et les accompagner sont autant d’étapes d’un processus long qu’il faut éviter de reproduire trop souvent. En outre, ces profils peuvent parfois faire décoller une activité de l’entreprise et il est important de savoir les fidéliser.

Dans les startups du NEXT40, le premier constat que l’on peut faire, c’est que la durée de présence d’un salarié est assez courte. En effet, les collaborateurs restent en poste environ 2 ans. C’est même moins si on retire Veepee, licorne dans laquelle les employés restent 6 ans en moyenne, ce qui est normal au regard de l’année de création de la startup (2001).

La startup du NEXT40 qui arrive le mieux à fidéliser ses talents est donc Veepee (6 ans et 2 mois et demi), suivie de SAFTI (3 ans et 4 mois) et Wifirst (3 ans et 1 mois). Sans surprise, il s’agit là de « vieilles » entreprises, créées entre 2001 et 2010. Le reste du top 10 est d’ailleurs trusté par des startups fondées avant 2010, à l’exception d’Alan (2016) et DentaleMonitoring (2014).

En revanche, le bas de tableau est constitué de deux jeunes startups qui ont 4 ans ou moins : Electra et Pigment. On notera également la présence de ZePlug, fondée en 2014, où la durée de présence moyenne d’un employé est de 1 an et 2 mois et demi environ.

Si les startups les plus anciennes trustent le podium, nous avons analysé le temps durant lequel les collaborateurs restent en moyenne par rapport à l’année de création de la startup. Ici, les chiffres sont radicalement différents. Si la durée de présence moyenne d’un salarié chez Ankorstore est de 2 ans, cela représente la moitié de l’histoire de la licorne. Verkor et Sorare clôturent le top 3. En revanche, Lydia, Ivalua et iAD group sont dans le bottom 3. En effet, les salariés sont restés 1 an et presque 5 mois chez Lydia, mais cela ne représente que 12% de l’histoire de la startup.

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La croissance des entreprises du NEXT40 en termes de recrutement

Pourquoi les salariés quittent-ils leur entreprise ? Est-ce lié à des plans de licenciement ? Des cas isolés qui ont été renvoyés ? Une conjoncture économique peu favorable ou alors simplement une volonté des salariés de partir pour de nouvelles aventures ? Si les chiffres ci-dessus n’évoquent pas forcément les particularités de chaque entreprise, les données liées à l’évolution des effectifs dans ces startups permettent d’en savoir plus : les tendances sont-elles positives, ou non ?

Au global, les startups du NEXT40 ont connu une croissance de 15% des effectifs, mais il existe des disparités. Ces 12 derniers mois, c’est Ankorstore qui a le plus subi de pertes, avec une baisse de 41% des salariés d’après les données LinkedIn. La startup est suivie par PayFit (-18%) et Swile (-12%). De son côté, Electra a surperformé avec une croissance des effectifs de 102% sur un an. Le top 3 met également en lumière Pigment (+83%), Loft Orbital et Verkor (+50%).

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Les métiers qui recrutent dans les startups en 2023

Cette année, nombreuses sont les startups à avoir recruté et renforcé leurs équipes. Quels sont les départements qui apparaissent le plus ? Les opérations, l’ingénierie et l’assistance arrivent en tête des métiers en croissance dans les startups. Pigment a vu son nombre de collaborateurs dans les opérations grimper de 400%. C’est aussi le département qu’a le plus développé Loft Orbital (+333%).

En ce qui concerne les branches qui connaissent des vagues de départ de salariés (volontaires ou non), on note également l’ingénierie, mais aussi les ventes et le développement commercial. Le nombre d’ingénieurs a grandement baissé chez Ankorstore (-50%) et on constate une baisse de 22% chez Lydia. Swile s’est également séparé de 23% de ses collaborateurs du département « développement commercial ».

À noter : ces départs ne sont peut-être « que » des mutations internes. Les collaborateurs ont très bien pu quitter un département au profit d’un autre métier dans l’entreprise, même si les mobilités sur des activités différentes sont assez rares. C’est pourquoi il est important de mettre ces données en regard de la dynamique d’emploi de ces startups.