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NBA : un business à 10 milliards de dollars

La NBA, célèbre championnat américain de basketball, vient d’entamer, le 19 octobre dernier, la 77e saison de son histoire. Depuis sa création en 1946, les revenus de la ligue n’ont cessé de croître, pour atteindre, lors de la saison 2021-22, la barre symbolique des dix milliards de dollars de recettes. Zoom sur l’activité commerciale et financière de l’une des ligues sportives les plus puissantes de la planète.

 

NBA : rebondir après la crise sanitaire

La crise sanitaire a provoqué l’arrêt de la saison 2019-20, les résultats financiers de la NBA s’en sont vus impactés de manière négative puisque les revenus ont baissé de près d’un milliard de dollars, passant de 8,8 milliards de dollars en 2019, à 7,9 milliards de dollars en 2018. Les répercussions de la crise liée au COVID-19 ont perduré et impacté négativement l’exercice 2021 : 6,4 milliards de dollars générés, soit une baisse de près de 30% par rapport à 2019.

Deux années de baisse consécutives effacées d’un revers de main par le bilan historique qui va être établi en 2022, puisque les dix milliards de dollars de revenus annuels vont être franchis. La NBA a multiplié par quatre ses recettes depuis 2001 (2,5 milliards de dollars), et par trois depuis 2012 (3,7 milliards de dollars).

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D’où proviennent les recettes de la NBA ?

La NBA base ses recettes sur trois piliers :

  • les droits TV ;
  • les contrats de sponsoring ;
  • le merchandising.

Depuis 1992, et la venue de la Dream Team aux Jeux Olympiques de Barcelone, la NBA n’a cessé de répéter vouloir s’internationaliser. Trente ans après, le pari est réussi puisque les matchs sont diffusés dans le monde entier, via des chaînes spécialisées, mais aussi grâce à leur propre offre : le NBA League Pass. Des moyens de diffusion à l’international qui viennent s’ajouter aux montants colossaux dépensés par les chaînes américaines pour s’octroyer les droits TV de la NBA aux Etats-Unis. Un contrat de 24 milliards de dollars sur neuf ans a été signé en 2014 avec les chaînes TNT, ABC et ESPN, soit près de 2,1 milliards de dollars de revenus par saison. Le contrat arrivant bientôt à expiration, celui-ci devra être renégocié dans les mois à venir, et selon plusieurs spécialistes, le montant pourrait avoisiner les 75 milliards de dollars.

Outre les droits TV, la NBA continue de développer des partenariats avec les plus grandes marques au monde. Les revenus de sponsoring ont été multipliés par trois depuis 2010, passant de 536 millions de dollars à 1,6 milliards de dollars cette année. La principale raison de cette croissance ? Le contrat signé avec Nike en 2015, permettant de générer un milliard de dollars sur les huit dernières années. Devenu équipementier principal des équipes, la ligue aurait généré près de 200 millions de dollars sur l’année 2021, tout cela grâce à cette petite virgule cousue sur chaque vêtement des trente équipes de la ligue.

En 2017, la NBA a autorisé les sponsors à apparaître sur les maillots et les salles NBA à adopter une stratégie de naming. Des décisions qui expliquent, là aussi en partie, la rapide croissance des recettes liées au sponsoring/merchandising.

Grâce à cette année historique, la NBA est désormais la deuxième ligue américaine générant le plus de revenus, loin derrière les 18,7 milliards de dollars de la NFL (football américain), mais devance tout juste la MLB (baseball) et ses 9,6 milliards de dollars. La NHL (hockey sur glace) se classe 4e avec 5,7 milliards de dollars, loin devant la MLS (football), avec 1,2 milliards de dollars.

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NBA : Quelles franchises sont les plus rentables ?

Trente équipes luttent chaque année pour le titre NBA. Si la pratique sportive est la partie émergée de l’iceberg, les résultats financiers de chaque franchise font partie des préoccupations principales de chaque propriétaire. Selon Forbes, la valeur moyenne d’une franchise NBA est de 2,4 milliards de dollars, soit une augmentation de 13% par rapport à l’année précédente. En 2001, ce chiffre était estimé à 200 millions de dollars. En 20 ans, la valeur moyenne d’une franchise NBA a été multipliée par 12.

Si l’on parle de valeur moyenne, c’est parce que chaque franchise n’est pas valorisée de la même manière. Plusieurs facteurs influent sur la valeur et rentabilité d’une franchise :

  • La localisation : une franchise située dans une grande ville sera davantage attractive, puisque le bassin de population est plus important, et donc susceptible d’attirer plus de spectateurs, téléspectateurs locaux, touristes. L’exemple le plus criant : New York, qui malgré des résultats sportifs médiocres sur les dernières années, reste la franchise la plus rentable (voir ci-dessous).
  • La réussite sportive : un succès sportif qui s’inscrit dans la durée permet à la franchise d’avoir une exposition médiatique plus importante.
  • L’avènement d’une superstar : le succès sportif individuel d’un peut permettre à sa franchise de jouir d’une médiatisation plus importante

Cependant, les deux derniers facteurs évoqués ont une importance mineure en comparaison au premier, comme en atteste le Top 10 des franchises les mieux valorisées :

  1. New York Knicks – 5,8 milliards de dollars
  2. Golden State Warriors – 5,6 milliards de dollars
  3. Los Angeles Lakers – 5,5 milliards de dollars
  4. Chicago Bulls – 3,65 milliards de dollars
  5. Boston Celtics – 3,55 milliards de dollars
  6. Los Angeles Clippers – 3,3 milliards de dollars
  7. Brooklyn Nets – 3,2 milliards de dollars
  8. Houston Rockets – 2,75 milliards de dollars
  9. Dallas Mavericks – 2,7 milliards de dollars
  10. Toronto Raptors – 2,47 milliards de dollars

Huit villes sont représentées dans ce classement : elles figurent toutes parmi les quinze agglomérations les plus densément peuplées d’Amérique du Nord, preuve de l’importance de la ville dans laquelle est située la franchise. A contrario, les Memphis Grizzlies, les Minnesota Timberwolves et les New Orleans Pelicans sont, elles, les franchises affichant les valorisations les moins importantes, estimées à moins de 1,5 milliard de dollars. Ces villes, considérées comme secondaires à l’échelle du continent, subissent leur localisation : la population y est moins importante et, par conséquent, les revenus liés aux trois critères exposés précédemment également.

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