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Dans les coulisses de la Business Nursery, l’incubateur de KEDGE

Si tu nous rends visite régulièrement sur Business Cool, c’est que tu as un minimum d’intérêt pour l’entrepreneuriat. Ce sujet, qui nous tient à cœur, occupe aussi largement le quotidien des business schools. On t’embarque avec nous le temps d’une session de pitch au sein de l’incubateur de KEDGE BS.

 

En ce mois de mars 2022, ils sont 26 candidats à tenter d’intégrer la Business Nursery de KEDGE, le nom que l’école a donné à son incubateur. Cinq d’entre eux pitchent le jour où nous sommes sur les hauteurs de Marseille, au cœur des nouveaux espaces inaugurés à Luminy par KEDGE BS l’été dernier. Au total, 20 places sont disponibles sur les trois principaux campus de l’école (Marseille, donc, ainsi que Bordeaux et Paris) pour intégrer le programme d’incubation destiné à accompagner les projets à la conquête de leur marché.

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Jury de pitch : les critères pour être incubé par la Business Nursery de KEDGE 

Avant de pouvoir prétendre à pitcher devant le jury de sélection des projets incubés par KEDGE, ces derniers doivent respecter certains critères : le besoin doit avoir été validé, c’est-à-dire que le marché disponible pour ce service ou ce produit doit avoir été éprouvé ou testé. « Nous sommes au-delà du stade de l’idée ou de la pré-incubation, confirme Caroline Cheraud Vey, l’une des responsables de la Business Nursery. On ne vérifie pas si le projet peut marcher, mais on s’apprête à le lancer ! »

Autres pré-requis : les candidats doivent présenter un prototype ou avoir avancé dans la phase de prototypage et présenter des projets innovants. « Nous ne cherchons pas nécessairement des innovations de rupture, mais au moins un business model ou un produit innovant. »

Enfin, l’exercice du pitch est LE moment où le porteur de projet doit montrer sa motivation. Il faut pitcher avec passion, panache, montrer qu’on porte un projet qui vous tient à cœur. « Vous allez créer votre premier emploi de demain et vous allez devoir porter des partenaires, des équipes, il faut une belle dose de motivation », insiste Caroline Cheraud Vey.

Soulignons que 53% des incubés de la Business Nursery de KEDGE sont des femmes, quand les projets entrepreneuriaux, à l’échelle nationale, sont portés en moyenne à 20% par des équipes féminines. L’incubateur de la business school a notamment noué un partenariat avec The Wonders pour encourager l’entrepreneuriat au féminin et tient à la parité parmi ses incubés : 10 des 20 projets qui seront accueillis pour une “rentrée” le 28 mars prochain afin d’être accompagnés durant 6 mois doivent être portés par des entrepreneures ou des équipes mixtes.

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Les jurys attentifs au pitch de l’une des porteuses de projets aspirant à l’intégration de la Business Nursery de KEDGE BS.

 

Le déroulé d’une session de pitch à la Business Nursery de KEDGE

Cet après-midi là, 5 candidats vont donc se succéder face à la dizaine de membres du jury réunis par KEDGE pour évaluer la pertinence d’une intégration dans l’incubateur. Avocats, juristes, professionnels de la communication, anciens incubés… : ils sont des partenaires de la Business Nursery auprès de laquelle ils font du mécénat de compétences. C’est-à-dire qu’ils viennent régulièrement pour proposer leur expertise gratuitement en répondant aux questions des incubés concernant des problématiques de tout ordre (juridique, commercial…). « Parfois, nous les aidons concernant leur levée de fonds, parfois, au début, sur la structuration ou le format juridique de leur activité ou encore le contact avec des fournisseurs », détaille Élodie Césaro.

L’intérêt pour EY Ventury, le cabinet d’avocats où elle exerce ? « Nous sommes engagés dans l’écosystème ‘innovation’ de la région et cette démarche auprès de la Business Nursery de KEDGE nous permet d’être très connectés à tous les projets qui se développement sur le territoire. » 

Face au jury, chaque candidat pitche pendant 5 minutes. Un temps de questions-réponses de 10 minutes leur est ensuite accordé. Voici le genre de questions qui peuvent être posées :

  • Comment vous positionnez vous par rapport à la concurrence ?
  • Que comptez-vous mettre en place comme actions pour vous faire connaître ?
  • Pour quels statuts comptez-vous opter ?
  • Comment avez vous connu votre associé ?

C’est un moment essentiel pour lever les doutes, finir de convaincre, souligner qu’il peut rester des incertitudes… Il y a dans ce temps d’échange plus de transparence, plus de « vérité » que durant le temps du pitch lui-même, qui doit avoir été travaillé au maximum pour montrer tout le potentiel du projet. C’est le moment de montrer un peu les « coulisses » et de révéler aussi des questionnements, de réaffirmer en quoi une incubation serait utile.

Après cela, le candidat peut disposer et le jury débriefe, partage ses impressions et commentaires à chaud tout en complétant le formulaire d’évaluation. Un nouveau temps de debriefing global a lieu en fin de séance pour aider à la décision. Objectif : trouver les deux projets à côté desquels le jury ne veut absolument pas passer !

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CURSO et MEBL, deux exemples de projets pitchés par des étudiants de KEDGE

La présentation sur laquelle s’appuie le pitch de chaque candidat à l’intégration de l’incubateur de KEDGE BS est très travaillée. Le jury doit notamment pouvoir y trouver les informations suivantes : l’état du marché visé, les études terrain réalisées, le détail des produits/services proposés, le CA envisagé…

Pour parler de CURSO, son projet, Jean-Baptiste a sondé 1 300 personnes sur leur pratique du vélo. Ce passionné de voyages à vélo parcourt entre 4 000 et 5 000km/an. Les retours enthousiastes qui lui ont été faits suite à son voyage d’Aix-en-Provence à la Croatie l’ont poussé à développer un concept de voyages à thème, à vélo, clé en main. Décathlon Travel ou Terres d’aventure sont des concurrents dont il compte se différencier notamment en proposant un paiement échelonné, un voyage en autonomie avec un road-book ainsi qu’une assistance 24h, mais également un coaching en amont pour ceux qui souhaitent reprendre confiance en leurs capacités…

« Mon objectif, c’est zéro prise de tête, vous profitez, on s’occupe de tout ! » Pour le moment seul sur ce projet qu’il a imaginé il y a un an, il reste ouvert aux associations. « Je savais que je voulais entreprendre. Une carrière dans la finance ou l’audit, non merci, pas pour moi ! ». Investi au sein d’Accède Provence Entrepreneurs, l’association entrepreneuriale de KEDGE, il créera sa boîte « de toute façon ». Et si la Business Nursery lui ouvre ses portes ? « Je prendrai tout ce qu’il y aura à prendre ! Les conseils du pool d’experts réunis par KEDGE, des avocats notamment, les formations sur les logiciels de type Hubspot… »

Mathis vient pour sa part défendre MEBL, projet qu’il a créé avec 4 autres associés également étudiants en écoles de commerce. Actuellement en M1, cet alternant au sein de l’entité commerciale d’IBM France a fait sa prépa à Notre-Dame-de-la-Merci, à Montpellier, avant de rejoindre KEDGE pour ses dispositifs entrepreneuriaux. L’idée de cette plateforme mixant commerce traditionnel et e-commerce est présente depuis le lycée.

« En terminale, on s’est renseignés sur le monde des affaires, on a fait une étude de marché, un business plan… » mais ce n’est qu’une fois en école de commerce après ses deux ans de prépa que Mathis et ses associés se penchent sur le développement de MEBL. « Nous sommes aux dernières étapes de la préparation du lancement et l’expérience des premiers pitches que j’ai vécu pour la Business Nursery nous a permis de prendre du recul et de gagner en maturité. Je suis très intéressé par le suivi et les échanges avec les mentors. Ce serait précieux de pouvoir bénéficier de leurs conseils, d’avoir leur retours, de les entendre nous dire ce qui va, mais surtout, pointer ce qui ne va pas ! »

Mathis profite de son alternance pour engranger de l’expérience en entreprise en parallèle du lancement de son projet. Il se donne une année complète pour construire « quelque chose de solide » avant de se décider définitivement pour l’entrepreneuriat à la sortie de l’école.

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