Le coût de la rentrée étudiante explose en 2022

Comme chaque année, la FAGE dévoile son indicateur du coût de la rentrée étudiante. Cette année encore, le coût de la rentrée 2022 pour chacun des élèves qui se dirige vers une université augmente considérablement.

Tous les ans, la FAGE, Fédération des Associations Générales Étudiantes, se penche sur le coût d’une rentrée pour un étudiant qui intègre une université. Cet organisme observe les montants déboursés spécifiquement pour la rentrée (frais de scolarité, CVEC, mutuelle étudiante…), mais aussi toutes les dépenses liées au quotidien : courses, loyer, etc.

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Méthodologie de l’indicateur du coût de la rentrée par la FAGE

Pour établir cet indicateur, la FAGE se penche depuis vingt ans sur un profil très spécifique : « l’indicateur du coût de la rentrée illustre le coût moyen de la rentrée pour un·e étudiant·e de 20 ans en licence à l’université, sans double inscription, non boursier·ière et décohabitant·e (ne vivant plus au domicile familial). »

Deux types de frais sont étudiés :

• Les frais de vie courante fixe aux cours de l’année : loyer + charges, courses, loisirs, transports, téléphone + internet, vêtements, produits d’hygiène et d’entretien.
• Les frais de rentrée : frais d’inscription, CVEC (cotisation à la Contribution Vie Étudiante et de Campus, frais d’agence, assurance logement, complémentaire santé et fournitures scolaires.

La FAGE met en place un indicateur qui « correspond à la moyenne des coûts estimés selon les villes, pondérée par les effectifs d’étudiants inscrits en Île-de- France et en Région. »

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Combien coûte la rentrée 2022 aux étudiants ?

Le constat que l’on peut tirer grâce à l’enquête de la FAGE, c’est l’explosion du coût de la rentrée étudiante. Au total, le coût moyen est de 2 527,01€, soit une hausse de 7,38% par rapport à 2021. Concernant uniquement les frais liés à la rentrée à l’université, cette augmentation dépasse les 13%, alors que le FAGE avait pourtant observé une baisse de près de 1% en 2021.

Comment expliquer une telle hausse des frais de rentrée ? Cela est notamment dû à la hausse de la CVEC, indexée sur l’inflation, qui passe donc de 92€ à 95€ cette année, mais aussi des mutuelles étudiantes. La FAGE observe une hausse de +32,21%, par rapport à 2021, des dépenses liées aux complémentaires santé. Les assurances logement ont également augmenté (+11,83%), tout comme les fournitures (+15,82%), en un an seulement.

De leur côté, les frais de vie courante ont également connu une hausse qui est toutefois moins importante que celle liée à la rentrée. À Paris et en Île-de-France, l’augmentation du coût de la vie est de 1,74% par rapport à 2021, contre 2,82% en région. Ces chiffres s’expliquent par la hausse des dépenses liées à l’alimentation et des transports. En revanche, en Île-de-France, les loyers semblent avoir légèrement baissé. Ils ont grimpé de 1,8% en région.

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Le détail du coût de la rentrée étudiante en 2022

Un coût de la rentrée en nette augmentation depuis 20 ans

La FAGE établit son indicateur définissant le coût de la rentrée pour un étudiant à l’université depuis 20 ans. Ainsi, avec les données analysées, cette fédération a pu observer une hausse phénoménale de 55% du coût de la rentrée pour les étudiants. En effet, estimée à 1 760€ en IDF en 2003, contre 1 580€ la même année en région, le coût de la rentrée 2022 est de 2 733,25€ en IDF et de 2 453,17€ en région. Dans le même temps, les bourses sur critères sociaux ont grimpé de seulement 33%.

Si la FAGE observe que le ticket RU (restaurant universitaire) s’est stabilisé depuis quelques années à 3,30€, l’organisme précise toutefois que « la condition étudiante s’est considérablement dégradée. » Il faut dire qu’ajoutée à la pression financièrement, la santé mentale s’est effectivement détériorée ces dernières années et la pandémie n’a pas amélioré cette situation.

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Rentrée étudiante 2022 : Les revendications de la FAGE

La FAGE profite de son enquête pour demander tout une batterie de mesure afin de soulager financièrement les étudiants, mais aussi de les accompagner au mieux pour affronter leur rentrée 2022, mais aussi leurs études.

La première mesure est l’évolution des services de santé universitaires, tant sur le sujet de la prévention que de l’offre globale de soins proposée aux étudiants. La fédération demande à ce que des tarifs opposables et le système de tiers-payant soient généralisés sur tout le territoire. En outre, la FAGE souhaite que les étudiants bénéficiant d’une bourse du CROUS soient rattachés au système de Complémentaire santé solidaire automatiquement, une mesure forte qui pourrait changer beaucoup pour le pouvoir d’achat des étudiants, sachant que cette dépense a grimpé de plus de 30% cette année, par rapport à 2021. Un meilleur soutien psychologique est également réclamé.

Concernant les frais de scolarité, la FAGE insiste sur la « suppression du palier maximal d’exonération (…) de 10% pour les établissements d’enseignement supérieur. La FAGE demande également la suppression des droits différenciés pour les étudiant·e·s extra- communautaires, pour ainsi les réaligner sur les frais d’inscription nationaux. » Pour la fédération, cette mesure permettrait de pas faire des ressources une condition sine qua non à la diplomation.

Globalement, la FAGE souhaite une transformation profonde du système d’aides sociales étudiantes, mais aussi un encadrement des loyers dans toutes les villes. « Les bourses sur critères sociaux doivent tout d’abord être revalorisées et indexées sur l’inflation, et les échelons doivent être abolis afin d’endiguer cet effet de seuil délétère. Cette aide dite annuelle, devra alors être versée sur 12 mois (soit l’ensemble d’une année d’études). Il est d’autant plus important que chaque étudiant·e qui maintient une activité pédagogique lors de la période estivale puisse se concentrer sur celle-ci sans se préoccuper de son budget. »

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