Dans son livre Shoe Dog (l’art de la victoire), Phil Knight dévoile ses leçons de résilience et raconte comment il a réussi à construire un empire de référence dans le monde du sport. Il évoque, entre autres, les différents obstacles auxquels il a dû faire face et comment il a réussi à construire une marque légendaire comme Nike.
L’idée initiale de Nike consistait à vendre des produits à bas prix, importés du Japon et commercialisés sur le marché américain. Le livre relate les aventures de Phil Knight à partir du moment où il réussit à convaincre les premiers fabricants japonais de produire ses chaussures, jusqu’à l’introduction en bourse de Nike. La marque a été lancée avec un capital de départ de 8 000 dollars, mais a tout de même dû surmonter un grand nombre de défis. C’est dur à imaginer, mais avant de devenir une marque prospère, Nike a connu de nombreuses difficultés financières et organisationnelles (chèques de paie sans provision, refus de demande de prêt, poursuite en justice, amendes, etc).
L’entreprise doit son succès phénoménal aujourd’hui à la détermination de son fondateur. Zoom sur les leçons de résilience que Phil Knight a dû adopter pour pérenniser son projet.
Joindre sa passion à un besoin du marché
Le succès entrepreneurial consiste à lier sa passion à un besoin du marché et de chercher le moyen de générer un revenu durable grâce à ce projet. Les plus grands entrepreneurs de l’histoire, à l’image de Steve Jobs, Warren Buffet ou encore Bill Gates, ont suivi ce même principe de vie. Phil Knight ne fait pas exception à cette règle : il était passionné par les courses à pied et a toujours rêvé d’être entrepreneur. Parallèlement, le marché américain avait besoin de chaussures de course d’une meilleure qualité. C’est ainsi que l’idée d’aller au Japon produire des chaussures s’est imposée à lui comme une évidence. « Passionné par le monde des affaires, je savais que les appareils photo japonais avaient révolutionné ce marché, dominé jusque-là par les Allemands. J’avais donc soutenu que les chaussures de course japonaises pourraient faire la même chose.” a-t-il souligné dans son livre.
Lors de son voyage au Japon, Phil Knight signe un partenariat avec les dirigeants de la célèbre entreprise Onitsuka. C’est à ce moment-là que l’importation des chaussures de sport aux États-Unis a débuté sous la marque Blue Ribbon Sports, celle que nous appelons aujourd’hui Nike. Le jeune entrepreneur réalisait ses premières ventes depuis le coffre de sa voiture. Les relations entretenues entre Blue Ribbon Sports et la marque japonaise étaient certes chaotiques, mais le partenariat a duré une dizaine d’années.
Bien s’entourer lors de ses débuts
Le succès de la marque iconique ne tient pas qu’à un seul homme. Pour ses débuts, Phil Knight a fait appel à son ancien coach sportif, Bill Bowerman, pour avoir son avis d’expert sur les chaussures. Il finit par l’aider et le conseiller tout au long de son parcours entrepreneurial pour trouver les chaussures idéales, le modèle le plus léger et ergonomique possible. Il a même apporté plus de crédibilité à l’image de la marque de Nike en devenant, quelques années plus tard, l’un des coachs les plus célèbres aux États-Unis.
Par ailleurs, le premier salarié de l’entreprise Blue Ribbon Sports est l’un des meilleurs amis de Phil Knight. Il a cru en son projet et l’a soutenu du début jusqu’à la fin. Il est même parti à l’autre bout du pays pour promouvoir l’image de la marque.
Nike a également fait appel à des célébrités et des sportifs en tant qu’ambassadeurs pour augmenter la visibilité de l’entreprise lors de ses débuts. En 1977, Phil Knight s’est rendu au tournoi de tennis, Wimbledon, pour cibler de nouveaux talents en herbe. Cette stratégie pertinente a porté ses fruits sur le long terme.
Être à l’écoute de ses équipes
Les méthodes de management de Phil Knight se basent sur sa citation suivante : « Don’t tell people how to do things, tell them what to do and let them surprise you with their results. »
Phil Knight s’est toujours montré disponible et à l’écoute de l’ensemble de ses équipes. Sa méthode de management, qui consistait à mettre en avant leurs initiatives et leurs idées, est ancrée dans l’ADN de l’entreprise. Le nom de la marque Nike est d’ailleurs une idée de l’un de ses collaborateurs les plus proches. Il fait référence à la déesse de la victoire. Phil Knight voulait, lui, l’appeler “Dimension Six”. Le fait de trouver une idée pas assez convaincante n’était pas un motif pour la censurer ou ne pas l’adapter. De la même manière, l’idée du logo de Nike n’a initialement pas convaincu Phil Knight, qui l’a tout de même adopté par respect pour le travail d’une jeune artiste californienne. La fameuse virgule, ou fameux Swoosh, est devenue aujourd’hui l’un des symboles les plus connus au monde.
En résumé, Phil Knight a toujours laissé libre court à la créativité et aux propositions de ses équipes. Il est loin d’être un dirigeant tyrannique. C’est grâce à cette stratégie qu’il a réussi à mobiliser des personnes investies pour le développement de son entreprise et passionnées par leur travail.