Julien Raffin a un parcours atypique. Après des études qui l’ont emmené d’une école de commerce à l’université, il se passionne petit à petit pour l’immobilier. De cette passion va naître un business qui cartonne tellement qu’il sera repéré par le groupe TF1 et collabore avec eux sur l’émission Proprio à Tout Prix sur TMC. Pour Business Cool, Julien Raffin a accepté de revenir sur son histoire.
Le parcours de Julien Raffin
Pouvez-vous revenir sur votre parcours académique ?
Je suis originaire de Nîmes. Après mon bac ES, j’ai intégré un IUT gestion des entreprises et administration. J’ai pu découvrir des matières comme la gestion, la comptabilité, le marketing et la stratégie d’entreprise et ça m’a beaucoup plu. J’ai donc fait une licence management technico-commercial à l’IAE de Montpellier à la sortie de mon IUT pour continuer à me former en vente, communication et marketing.
Après ma licence, j’ai passé les concours d’entrée aux écoles de commerce et j’ai rejoint TBS Education en alternance. J’ai travaillé deux ans chez Bouygues Telecom Entreprise, avant de réaliser un M2 stratégie et économie à l’Université Grenoble Alpes, à distance.
Mon parcours scolaire s’est vraiment construit au hasard, mes amis et ma famille n’avaient pas forcément réalisé de hautes études. J’ai atterri en IUT pour son option sport, la licence était finalement la suite logique de mon DUT. J’ai connu les écoles de commerce, car ma copine de l’époque m’en a parlé. J’étais convaincu qu’un diplôme de business school et qu’un master en stratégie et économie me permettrait de travailler dans le football, ma passion.
Comment êtes-vous arrivé dans l’immobilier ?
Pendant ma dernière à TBS Education, j’ai eu un déclic. J’étais dans une chambre d’hôtel à Grenoble, pour aller passer mes partiels à l’UGA. J’ai allumé la télévision et je suis tombé sur une émission de Capital qui mettait en avant un entrepreneur dans l’immobilier à Dubai. On était en décembre 2006. J’ai noté son nom et je l’ai appelé après mes partiels. Il m’a parlé des investissements et j’en suis venu à m’intéresser aux investissements immobiliers dans de nombreux pays.
Je suis alors tombé sur la Bulgarie et j’y ai acheté 7 600m² de terrain. J’avais réalisé un prêt étudiant de 100 000€ pour placer 50 000€ en Bulgarie et 50 000€ pour un appartement à Nîmes. J’étais alors conseiller immobilier pour la Bulgarie. En parallèle, j’étais toujours étudiant et je commençais à avoir des premiers clients. À l’issue de mon alternance, on m’a proposé plusieurs postes qui ne me plaisaient pas et j’ai donc décidé de retourner à Nîmes. J’ai rejoint Xerox en tant qu’ingénieur commercial, mais je suis parti au bout de quatre jours.
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L’aventure entrepreneuriale de Julien Raffin
Qu’est-ce qui vous a amené dans l’entrepreneuriat ?
La Bulgarie me prenait beaucoup de temps et je me suis donc lancé dans l’immobilier. Sur mes 200 candidatures, je n’ai eu que deux entretiens non concluants. J’ai donc décidé de lancer ma première agence immobilière en 2008, avec laquelle j’ai découvert galères et joies de l’entrepreneuriat.
Cependant, jusqu’en 2014, c’était complexe au niveau financier. J’ai fait beaucoup d’erreurs, à tel point qu’il ne me restait que deux options : liquider ou réaliser un redressement judiciaire. Et c’était salutaire ! Durant le plan de sauvegarde, j’ai dû atteindre certains objectifs et j’ai commencé à voir des éclaircies. J’ai donc décidé de lancer une nouvelle boîte qui proposait à la fois du conseil immobilier et un modèle d’agence plus classique.
J’arrive à développer mon chiffre d’affaires et à ouvrir une deuxième agence, puis une troisième… En 2019, j’ai lancé ma première promotion de conseillers immobiliers indépendants.
Quel a été l’impact du confinement sur vos projets entrepreneuriaux ?
Durant le confinement, je réalisais des lives tous les lundis soir pour aider les conseilleurs sur leurs problématiques métiers ou organisationnels. J’ai eu beaucoup de visibilité et j’ai pu nationaliser mon entreprise : C2I, pour Conseil Investissement Immobilier. À la fin de l’année 2020, j’avais 100 conseillers avec moi, cette année ils sont 200. Mon ambition est d’arriver à 500 conseillers et 30 agences d’ici la fin de l’année 2023.
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Redorer le blason des agents immobiliers, la mission de Julien Raffin avec Proprio à Tout Prix
Comment avez-vous été amené à travailler avec le groupe TF1 ?
C’est eux qui m’ont contacté. Ils m’ont découvert avec mes lives et m’ont demandé si je souhaitais devenir consultant pour le secteur de l’immobilier et j’ai dit : Go ! La ligne directrice de l’émission Proprio à Tout Prix est assez professionnelle. L’idée est de redonner du crédit au métier d’agent immobilier. Cette profession n’a pas toujours été valorisée à la télévision.
Quels sont vos autres projets aujourd’hui ?
Au sein du groupe C2I, nous avons une très grosse appétence pour la formation. Mes conseillers ont des formations tous les mois. On me sollicite d’ailleurs pour former et coacher des négociations. Il y a un an, j’ai lancé l’idée d’un livre que je sors le 14 février 2023. J’y présente ma méthodologie et mes process de travail. Il s’appelle Manifeste des Agents et des conseils immobiliers. C’est une méthode Maestro en quatre chapitres : connaissance de soi, art de la prospection de plaisir, mandat d’exclusivité et de la désorganisation à l’efficience. Il y a également un chapitre bonus autour du « non ». Ce livre sera accompagné du lancement, le 1er mars 2023, de l’Académie Maestro.
Il y a également l’Event’Immo, un séminaire sur l’immobilier durant lequel je fais également intervenir des sportifs de haut niveau. En 2021, nous avons accueilli Philippe Croizon, David Laroche, Djibril Cyssé et Hapsatou Sy. En 2022, Fabien Olicard et Anthony Bourbon. En 2023, l’objectif est d’attirer 400 conseillers immobiliers de toute la France !
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