Regen School ouvrira ses portes à la rentrée 2023. Cette école d’un nouveau genre entend former les spécialistes du marketing, de la stratégie d’entreprise, des achats ou de la finance, en leur inculquant les notions nécessaires pour accompagner la transition écologique et sociale des entreprises. Ses fondateurs, Marie-Sarah Mailliard et Arthur Samuel, nous présentent cet établissement qui répond aux besoins des étudiants, des organisations… et de la planète !
Le parcours des fondateurs de Regen School
Quelle est votre histoire ?
Marie-Sarah : J’ai intégré Sciences Po juste après le bac. J’ai donc suivi une formation généraliste et pluridisciplinaire. J’étais déjà passionnée de sciences politiques et de sciences sociales. Durant mes études, je me suis spécialisée en finance et en stratégie. J’adore le moment où l’entreprise lève des fonds, fait rentrer un nouvel actionnaire… Je trouvais intéressant d’écrire le cycle d’après des entreprises.
Après Sciences Po, j’ai fait du conseil en stratégie chez Oliver Wyman où je me suis spécialisée sur les infrastructures télécoms. Un des grands sujets dans les télécoms, c’est la transition durable. J’ai voulu creuser ces sujets qui me tenaient à cœur. J’ai toujours eu une appétence forte pour la nature depuis mon enfance. Je suis ensuite allée chez Tikehau Capital qui mène une stratégie d’investissement en Private Equity spécialisée dans la décarbonation. Je travaillais sur les stratégies d’investissement. Chez Tikehau, on a travaillé, pendant un an, sur le référentiel d’un nouveau fonds qui allait être lancé et c’est en formant les équipes que nous avons compris qu’il y avait un vrai enjeu de formation du côté des investisseurs et des dirigeants d’entreprise.
Arthur Samuel : Je suis passé par les classes prépa et j’ai ensuite intégré une grande école de commerce : l’ESSEC. C’était une première expérience géniale pour comprendre comment on forme les étudiants sur les sujets de management et de transition environnementale. Cela m’a permis de nourrir ce qu’on voulait faire au sein de Regen School. J’ai d’ailleurs travaillé pendant plusieurs années au sein de ma classe préparatoire autour de l’encadrement d’élèves, ce qui a déclenché ma passion pour l’enseignement. J’ai également eu plusieurs expériences dans la Tech et dans la finance.
Comme l’a dit Marie-Sarah, chez Tikehau Capital, nous avons travaillé sur des sujets d’investissement à impact positif, comme la transition énergétique et l’agriculture régénératrice. C’est là que nous avons réalisé le déficit de formation sur ces sujets. Il y a un gros besoin d’accompagnement et il est nécessaire de revenir à la racine pour former les étudiants. Cela nous a donné envie de lancer une école dédiée aux sujets de transitions environnementale et sociale.
Qu’est-ce qui vous a poussé à créer votre propre école ?
Marie-Sarah : Ce travail sur le nouveau fonds de Tikehau nous a fait réaliser qu’il fallait vraiment réécrire le référentiel de base pour les étudiants, les dirigeants d’entreprise, les managers et les investisseurs.
Arthur : Nous avons la sensation qu’il fallait créer une nouvelle école sur ces sujets de transition environnementale, à la fois pour les étudiants, mais aussi pour accompagner les entreprises qui recherchent de futurs talents qui ont cette agilité et polyvalence. Elles recherchent des professionnels qui ont une compétence managériale, technique et métier forte, et sont dotés d’une compréhension des enjeux environnementaux afin de les intégrer dans leur métier.
Tout savoir sur Regen School
Regen School, qu’est-ce que c’est ?
Marie-Sarah : Regen School, c’est une école de management d’excellence qui est 100% dédiée à l’adaptation des entreprises aux limites planétaires. On prépare à quatre métiers : la stratégie d’entreprise, la finance, les achats et le marketing. 100% des programmes ont été revus pour intégrer les sujets de transition environnementale et transition sociale directement dans les cours métiers. C’est une école de commerce à jour des sujets d’écologie.
Arthur : Regen School a été construite autour des besoins de l’entreprise avec pour objectif de professionnaliser au maximum les étudiants pour les préparer au monde professionnel en intégrant les enjeux environnementaux. Regen vient des mots régénératif et génération, un double sens important pour notre projet.
Comment garantissez-vous l’excellence académique de la formation ?
Marie-Sarah : Notre parcours pédagogique est co-construit avec des experts académiques. Nous travaillons avec différents experts comme Maximilien Rouer qui a créé le parcours digital de l’école d’AXA Climate sur les sujets d’économie régénérative. Nous avons également mis en place un conseil pédagogique qui va vérifier, tous les trimestres, que les contenus des cours sont en adéquation avec les objectifs pédagogiques de l’école.
Nous avons également opté pour une pédagogie active et participative. Les classes seront des lieux d’échange et les étudiants seront amenés à s’autoévaluer, et évaluer leurs pairs. Nous nous sommes beaucoup inspirés du modèle anglo-saxon.
Nous sommes également accompagnés d’experts du monde professionnel. Sur les matières professionnalisantes, qui représentent plus de 50% des cours, les enseignants sont des dirigeants d’entreprise ou des managers. Les cours de finance à impact sont réalisés par des investisseurs à impact de différents fonds. Cela nous permet d’avoir une double approche mêlant excellence académique et terrain qui rend la formation concrète. C’est ce qui va permettre à nos étudiants d’apporter du changement dans l’entreprise.
Une école forme avant tout de futurs professionnels. Comment Regen œuvre-t-elle sur ce point ?
Arthur : L’école Regen School a été construite autour de l’entreprise. Une partie de nos intervenants est issue du monde professionnel. Certains chefs d’entreprise viendront d’ailleurs parler de leur métier. Tout au long de leur formation, les étudiants travailleront également sur des cas concrets et des projets de groupe.
Mais cela se traduit aussi à travers une formation en alternance sur deux ans, avec pour idée de former à la fois les étudiants à l’école, mais aussi en entreprise. Les étudiants sont accompagnés jusqu’au recrutement pour s’assurer qu’ils trouvent la meilleure alternance possible.
Cette professionnalisation se traduit également avec un grand nombre de partenariats. Nous avons environ une cinquantaine d’entreprises partenaires : à la fois des grands groupes en transition et des entreprises à impact qui proposent déjà des produits ou services à impact positif sur la société ou l’environnement. Nous aidons nos futurs étudiants à trouver leur alternance au sein de ces entreprises.
Qui sont vos partenaires ?
Marie-Sarah : Parmi nos partenaires, nous retrouvons Axa Climate, acteur majeur de la transition, Ekimetrics, leader du conseil en data science et IA qui développent des offres sur la sustainability, Selency. Les cabinets d’audit comme KPMG recrutent beaucoup également sur la croissance extra-financière. Nous retrouvons également GreenGo, La Fourche, Sami, qui calcule le bilan carbone des entreprises, Europcar ou encore Pimlica, cabinet de conseil en stratégie spécialisé dans l’adaptation des entreprises aux limites planétaires.
Arthur : Notre mantra est « Every job is a green job ». Les dirigeants font remonter leurs besoins de recrutement et de formation de leurs équipes aux sujets liés aux transitions environnementale et sociale,, que ce soit au niveau marketing, finance, achats ou encore stratégie.
Comment intégrer Regen School à la rentrée ?
Arthur : Le process d’admission se déroule en deux phases. La première phase est constituée d’un dossier qui comprend le CV et les notes du premier cycle. Il a pour objectif d’en savoir plus sur la motivation du candidat pour rejoindre Regen School, son parcours professionnel, académique, ses envies de spécialisation et de professionnalisation.
Les étudiants planchent ensuite sur un oral d’admission qui insiste sur les soft-skills. Il se déroule sur notre campus et se découpe en trois parties qui sont à retrouver sur le site de Regen School. L’une d’entre elles consiste à parler d’un rêve ou d’une ambition. L’objectif est de creuser la motivation du candidat. L’idée est aussi de permettre aux candidats de passer un bon moment, de leur permettre de visiter le campus, d’en savoir plus sur l’école et les partenariats avec les entreprises.
Dès la réponse validée, dans les sept jours qui suivent l’entretien, nous invitons les étudiants à venir se préparer aux entretiens avec les entreprises. Nous voulons les accompagner dans la recherche d’une alternance.
Qu’est-ce qui attend les étudiants qui rejoignent Regen School ?
Où se situe le campus ?
Le campus de Regen School se situe dans le Xe arrondissement de Paris, dans un lieu exceptionnel dédié à l’économie circulaire. C’est un lieu qui abrite un restaurant accessible pour les étudiants, une grande cour centrale ainsi qu’un rooftop, où on pourra mener des cas pratiques. C’est également un écosystème d’entreprises à impact qui abrite une vingtaine de startups. Le campus de Regen School a pour objectif de renforcer la professionnalisation et la proximité entre les entreprises et les étudiants.
Quels métiers peut-on exercer après Regen School ?
Les débouchés sont nombreux et en pleine croissance, toutes les entreprises recherchent des compétences managériales liées à la transition environnementale. Cela passe par des postes en marketing et communication responsable, à la direction des achats, en passant par la supply chain. On retrouve également des métiers liés à l’investissement à impact, des postes en direction financière, en consultant en stratégie ou encore bras droit du CEO. Bien sûr, il y a également énormément de débouchés possibles au niveau des équipes RSE.