Suite à une grève des professeurs, près de 13 000 élèves d’universités au Royaume-Uni sont susceptibles de ne pas être diplômés cette année. Retour sur un événement insolite et dramatique pour de nombreux étudiants.
Fin 2022, le Royaume-Uni avait déjà fait face à de nombreuses grèves. En cause, la hausse des salaires jugée trop faible par rapport à l’inflation. Alors que des accords avec certains secteurs, tels que les chauffeurs de bus, ont été trouvés, ce n’est pas le cas pour la fonction publique et notamment les professeurs.
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Royaume-Uni : une grève généralisée qui s’inscrit dans le temps
En 15 ans, le salaire des enseignants a chuté de près de 20%, alors que les frais d’universités, qui dépassent les 20 000€ par an, ainsi que les salaires des vice-chanceliers, l’équivalent des directeurs d’universités, qui peuvent gagner jusqu’à 350 000€ par an, restent mirobolants.
Face à cette situation, les professeurs ont entamé une grève qui affecte notamment les élèves, et leur carrière scolaire et professionnelle. Orchestrée par l’un des plus grand syndicat du Royaume-Uni, le UCU (University and College Union), cette grève appelle à un boycott des corrections de copies et d’examens. Les manifestations ont débuté le 20 avril et devraient continuer jusqu’à ce que les conditions de travail et de rémunération des professeurs s’améliorent.
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Une grève qui affecte tous les étudiants du Royaume-Uni
Près de 150 universités sont affectées par cette situation dont des universités de renom telles que University of Cambridge ou University of Edinburgh. Dans plus de 80 universités, les membres de l’UCU ont fait grève en raison des salaires et des conditions de travail. Les syndiqués de cinq autres universités ont manifesté pour les retraites et les professeurs de plus de 60 établissements supérieurs se battent pour ces mêmes raisons.
Bien que le syndicat UCU ne soit pas présent dans toutes les universités du Royaume-Uni, il n’en reste pas moins l’un des plus importants. Cette manifestation affecte donc une part notable des étudiants. L’UCEA, University and College Employers Association, une association de professeurs de l’enseignement supérieur au Royaume-Uni, estime que 13 000 élèves, soit 2,6% des futurs diplômés, sont affectés par ce mouvement de grève.
L’impact de cette manifestation est donc majeur. À Cambridge, c’est près de 4 500 diplômés qui seront touchés par ces grèves, alors qu’à Edinburgh c’est jusqu’à 2 000 élèves qui seront diplômés sans avoir leurs notes finales. En effet, afin de limiter les délais, plusieurs universités ont décidé d’autoriser les élèves à passer à l’étape suivante de leur scolarité grâce à des notes estimées ou en se basant sur d’autres examens. Cependant, dans certains cas, ces blocages menacent directement l’obtention du diplôme pour les étudiants et remet en question leur poursuite d’études.
Aujourd’hui, UCU déclare être notamment confiant sur le combat des retraites, qui avaient été revues à la baisse l’année dernière, avant d’être rétablies dès l’année prochaine.
