Le quotidien économique et financier britannique de référence a publié son classement annuel des meilleurs Master in Management. Entre surprises, confirmations et tendances émergentes, ce classement reste un outil incontournable pour évaluer les performances des établissements d’enseignement supérieur à travers le monde. Comme chaque année, ce classement fait la fierté de l’enseignement supérieur français ; ses institutions y sont particulièrement bien représentées.
Pour établir ce classement, Financial Times se penche sur un panel de critères, incluant la progression de carrière des diplômés, la qualité de l’enseignement, l’internationalisation des programmes, la puissance du réseau alumni, l’empreinte carbone, la proportion de femmes parmi les étudiants et dans les équipes dirigeantes, sans oublier le pourcentage d’étrangers. Une enquête auprès des diplômes est réalisée trois ans après leur sortie d’école pour bénéficier du recul nécessaire à l’évaluation des différents programmes proposés. À ce propos, les écoles françaises poussent très majoritairement leur Programme Grande Ecole (à l’exception de Grenoble EM et Audencia qui ont respectivement classé l’International MSc in Management et le MSc Management-Engineering).
Classement Financial Times 2024-2025 des 10 meilleurs Masters in Management au monde
Cette année, HEC Paris perd sa première place au profit de l’Université de Saint-Gall (Suisse). Pour autant, l’excellence à la Française a encore de beaux jours devant elle avec 5 écoles représentées sur les 10 premières mondiales. Dans ce tableau, le salaire est mis en avant ainsi que le « rang de progression de carrière ». Celui-ci classe les écoles selon l’évolution salariale que connaissent leurs diplômés au cours de leur parcours professionnel.
Position | Ecole | Pays | Salaire (en $) |
Rang de progression de carrière
|
1 | University of St Gallen | Suisse | 140 020 | 60 |
2 | HEC Paris | France | 127 375 | 61 |
3 | INSEAD | France | 118 984 | 29 |
4 | EDHEC | France | 108 239 | 55 |
5 | Shanghai Jiao Tong University: Antai | Chine | 116 898 | 6 |
6 | ESCP Business School | France | 104 197 | 58 |
6 | London Business School | Grande Bretagne | 119 823 | 65 |
8 | emlyon | France | 102 970 | 30 |
8 | Nova School of Business and Economics | Portugal | 109 874 | 20 |
Classement Financial Times 2024-2025 des écoles de management françaises
Ici, on te propose une vue plus globale de la place qu’occupe la France sur les 100 écoles de management classées comme étant les meilleures de la planète. Absente des classements précédents, L’INSEAD fait une entrée remarquée à la troisième place avec son nouveau MiM, juste derrière HEC, qui rétrograde au deuxième rang. L’EDHEC poursuit son ascension spectaculaire, gagnant sept places par rapport à 2024 pour se hisser au quatrième rang. L’IESEG prend 9 places et frappe à la porte du TOP 20 mondial. Les écoles françaises continuent de marquer leur présence sur la scène internationale avec 24 établissements classés.
Il faut néanmoins nuancer ces excellentes performances en rappelant que le MiM est un format d’études très européen, ce qui explique l’absence des puissantes universités américaines.
Rang Business Cool | Rang 2024 | Rang 2023 | Progression | Ecole |
1 | 2 | 1 | -1 | HEC |
2 | 3 | – | Première intégration | INSEAD |
3 | 4 | 11 | 7 | EDHEC |
4 | 6 | 4 | -2 | ESCP |
5 | 8 | 7 | 1 | emlyon |
6 | 10 | 5 | -5 | ESSEC |
7 | 23 | 32 | 9 | IESEG |
8 | 26 | 29 | 3 | GEM |
9 | 30 | 33 | 3 | Excelia |
10 | 30 | – | De retour | SKEMA |
11 | 34 | 25 | -9 | NEOMA |
12 | 43 | 27 | -16 | Audencia |
13 | 45 | 37 | -8 | TBS |
14 | 47 | 51 | 4 | MBS |
15 | 50 | 48 | -2 | KEDGE |
16 | 52 | – | De retour | BSB |
17 | 63 | 52 | -11 | IMT-BS |
18 | 66 | – | De retour | Em Strasbourg |
19 | 69 | 67 | -2 |
IAE Aix-Marseille
|
20 | 80 | 54 | -26 | ESSCA |
21 | 81 | 67 | -14 | ESC Clermont |
22 | 88 | 71 | -17 | Rennes SB |
23 | 90 | 36 | -54 | ICN |
24 | 93 | 78 | -15 | ESDES |
Certaines écoles de management françaises se distinguent par leur régularité. « Nous nous réjouissons des résultats du classement Masters in Management du Financial Times » se félicite Isabelle Huault, Directrice générale de l’emlyon. Pour la troisième fois consecutive, l’emlyon se classe dans le top 10. Du côté d’Excelia, la neuvième place française resulte « des opportunités de carrières qu’offre l’école à ses diplômés, ainsi qu’en témoigne le niveau de satisfaction élevé » commente Bruno Neil, Directeur général d’Excelia. En 6 ans, la position de l’école basée à La Rochelle progresse de 36 places.
L’employabilité, le facteur clé
Les Grandes Écoles mettent souvent l’employabilité de leurs diplômés en avant pour vanter les mérites de leurs programmes. L’objectif d’une école est de préparer les étudiants à affronter le marché du travail. Aujourd’hui, avoir un bac +5 ne garantit plus de trouver un poste après les études. Certains médias vont jusqu’à dire qu’il y a un véritable déclassement des études longues autrefois vues comme une sécurité de premier ordre contre le chômage et la précarité. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, 75,1 % des diplômés de 2021 en master occupent un emploi salarié un an et demi après la fin de leurs études. Le Financial Time ne voit pas aussi grand et laisse moins de marge aux écoles. Le quotidien britannique se base sur une durée de 3 mois après l’obtention du diplôme pour établir son pourcentage. Malgré ce délai restreint, les Grandes Écoles s’en tirent merveilleusement bien, aussi bien à l’international qu’en France avec un pourcentage moyen proche des 90 % pour les établissements de l’Hexagone.