Les ETI sont très peu connues des Français. Ces entreprises sont pourtant essentielles puisqu’elles jouent un rôle majeur dans la croissance économique française. Mais qu’est ce qu’une ETI ? Pourquoi sont-elles si peu médiatisées ? Quel est leur rôle dans l’économie française ?
Talentia, une entreprise spécialisée dans la digitalisation des fonctions RH et finance pour les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI), a récemment publié une étude sur les ETI, analysant leur rôle dans l’économie, leur modèle ainsi que l’image qu’elles ont au près des français.
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Qu’est ce qu’une ETI ?
Comme un Français sur deux, tu ne sais peut-être pas ce qu’est une ETI. Une ETI, abréviation d’entreprise de taille intermédiaire, est une entreprise qui emploie entre 250 et 4 999 salariés, mais pas seulement. En effet, il faut aussi analyser les revenus de l’entreprise : celle-ci doit produire un chiffre d’affaires n’excédant pas 1,5 milliard d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 milliards d’euros. De plus, quelques exceptions s’appliquent. Par exemple, une entreprise qui emploie moins de 250 salariés mais qui réalise un chiffre d’affaires de plus de 50 millions d’euros ou plus de 43 millions d’euros de total bilan est aussi considérée comme une ETI.
Les entreprises de taille intermédiaire se situent donc entre les petites et moyennes entreprises, aussi appelées PME, et les grandes entreprises. En 2019, la France comptait environ 5 500 ETI, ce qui représente seulement 5% des entreprises françaises. Ces dernières ont pourtant une importance majeure dans l’économie française.
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Le rôle majeur des ETI dans l’économie française
Bien que les ETI ne représentent qu’une petite partie des entreprises françaises, elles restent essentielles tant pour les emplois qu’elles créent que pour le chiffre d’affaires qu’elles génèrent. En effet, les ETI emploient près de 25% des effectifs salariés, soit près de 3,5 millions de personnes. De plus, les entreprises de taille intermédiaires génèrent près de 30% du chiffre d’affaires de l’ensemble des entreprises françaises. En comparaison, les PME emploient légèrement plus de salariés, 3,9 millions contre 3,5 millions pour les ETI, et produisent une valeur ajoutée inférieure, 270 milliards d’euros contre 300 milliards pour les ETI. Les PME sont cependant bien plus nombreuses : on en compte près de 150 000 contre 5 500 ETI. Ainsi, pour un nombre largement inférieur, les ETI ont un impact plus ou moins semblable à celui des PME, ce qui illustre l’importance et la force de frappe des ETI dans la société française.
Les ETI sont également des piliers structurant de l’économie française. Outre le fait qu’elles emploient une partie importante de la population et qu’elles soient un moteur de l’économie, les entreprises de taille intermédiaire sont structurantes pour l’économie française. Au fil des années, les ETI ont su s’ancrer sur le territoire français : 66% des sièges sociaux se trouvent en dehors de l’Île-de-France et 78% des sites de production sont en région. Les ETI sont également installées équitablement au sein de toutes les industries : 36% des salariés travaillent dans l’industrie manufacturière, 30% dans les services marchands, 23% dans le commerce. Autre point notable, les ETI ont prouvé qu’elles savaient s’inscrire dans le temps long : ces entreprises existent en moyenne depuis 45 ans.
Néanmoins, les ETI restent très peu connues des Français. Les grandes entreprises sont reconnues pour leur envergure internationale alors que les PME sont quant à elles un symbole de réussite. Beaucoup de startups sont d’ailleurs exposées dans les médias. Tu as sûrement déjà entendu parler des licornes françaises, ces sociétés très jeunes valorisées à plus d’un milliard de dollars, telles que Blablacar, Back Market ou encore Lydia. Par leur taille, leurs avancées ou leurs scandales, les grandes entreprises font également souvent la unes des journaux. Les ETI sont quant à elles très peu évoquées dans les médias.
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Les ETI dans l’imaginaire des Français
Comme évoqué précédemment, les Français ont une image floue de ce qu’est une ETI. Alors que plus de 50% des sondés n’ont aucune idée de ce qu’est une ETI, 38% en ont une image approximative et seulement 10% en ont une représentation claire. Ces chiffres diffèrent énormément avec l’importance de ces entreprises pour l’économie française.
L’information sur les ETI est largement corrélée avec l’âge des répondants : alors que 15% des 18-24 ans savent ce qu’est une ETI, seulement 8% des 35-49 ans et 7% des 50-65 ans ont une représentation correcte d’une entreprise de taille intermédiaire. Cela peut notamment s’expliquer par l’apparition récente du sigle ETI, en 2008.
Une fois informés, les Français ont globalement une bonne image des ETI. En effet, seulement 6% des interrogés en ont une opinion négative, chiffre qui s’élève à 13% pour les startups et 21% pour les grandes entreprises. Selon les sondés, ces types d’entreprises ne sont pas attachées à l’humain et n’inspirent pas particulièrement confiance. Les ETI se démarquent notamment sur leur attractivité en tant qu’employeur : près de 60% des personnes interrogées envisageraient de travailler dans une entreprise de taille intermédiaire, contre moins de 45% pour les grands groupes et startups. Les entreprises de taille moyenne sont également mises en avant pour leur impact bénéfique sur la formation des jeunes, l’innovation et la ré-industrialisation.
Ainsi, les ETI font face à un grand paradoxe : alors qu’elles jouent un rôle majeur dans l’économie française, notamment par le nombre d’emplois qu’elles procurent ainsi que par son ancrage sur le territoire, ces entreprises restent très peu connues du grand public.
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