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Quelles sont les métropoles françaises les plus attractives ?

Ce mercredi 15 novembre, Guillaume Pellegrin, président fondateur de Newton Offices, Katia Fiorentino, associée au cabinet Stan, Georges Maregiano, directeur national du marché ETI KPMG France, et Gaël Sliman, président d’Odoxa, ont présenté la toute première édition de l’Observatoire des Métropoles. Ces derniers ont souhaité comprendre la perception des salariés et des dirigeants français concernant l’attractivité des métropoles françaises. Nous y étions, on t’explique tout !

 

À travers cette enquête, l’Observatoire des Métropoles a souhaité comprendre ce qui fait l’attractivité des territoires aux yeux des acteurs qui s’y investissent et y travaillent. Ainsi, Stan et Newton Offices lancent pour la première fois l’Observatoire des Métropoles : une grande enquête réalisée par Odoxa et commentée par KMPG.

« Au-delà des données et indicateurs chiffrés qui existent déjà par ailleurs, nous sommes convaincus qu’il est clé de s’attacher à la perception des acteurs économiques de chacune des métropoles, premiers concernés par ces enjeux. La première édition de notre Observatoire des Métropoles, lancée avec Newton Offices, est riche d’enseignements et réserve quelques surprises qui battent en brèche certaines idées reçues », explique Katia Fiorentino.

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La méthodologie de l’enquête

Pour mener à bien cette enquête, l’Observatoire a recueilli un échantillon de salariés interrogés par Internet du 6 au 28 septembre 2023, ainsi qu’un échantillon de chefs d’entreprise interrogés par téléphone du 31 août au 26 septembre de la même année. Cela représente tout de même 1 085 salariés et 312 chefs d’entreprise. Le palmarès des métropoles les plus attractives est réalisé grâce à différents critères tels que la mobilité, l’immobilier, l’environnement, le dynamisme économique, la qualité de vie ou encore le capital humain. Douze des plus grandes métropoles en nombre d’habitants ont été analysées afin de nous éclairer sur les motivations des entreprises et celles des salariés à s’installer dans une métropole.

« Cet observatoire constitue une première dans le monde des études et représente un outil de pilotage précieux pour l’ensemble des parties prenantes : aussi bien pour les entreprises envisageant des mobilités géographiques, que pour les salariés susceptibles de demander à leurs employeurs de s’installer dans une autre ville… et évidement, pour les métropoles elles-mêmes souhaitant attirer à elles les uns comme les autres. Cet outil fournit en effet à la fois les ciblages, les ressorts, les freins et les leviers susceptibles de mieux convaincre et de comprendre ce qui est à l’œuvre dans ce domaine », souligne Gaël Sliman.

 

Les résultats de l’Observatoire des Métropoles

Les principaux enseignements de cette étude sont les suivants : près de trois quarts des salariés sont prêts à s’installer dans une autre métropole. Les métropoles du sud, et plus particulièrement Bordeaux, sont perçues comme les plus attractives par les salariés comme les entreprises. Et enfin, la qualité de vie et l’environnement sont les deux critères principaux de choix d’une métropole, avant même les critères économiques.

 

Qu’en pensent les dirigeants d’entreprise ?

Premier enseignement de cette étude, toutes les métropoles sont jugées attractives par une majorité des dirigeants, environ 2/3. En effet, concernant l’attractivité des métropoles françaises, toutes ont eu 50% de réponses favorables ou plus.

Le podium est constitué de la métropole de Lille (79%), suivie de près par celle de Lyon (80%) et Bordeaux en tête du classement avec 82%.

 

Qu’en pensent les salariés ?

Les salariés, quant à eux, jugent la plupart des métropoles comme attractives et partagent largement les préférences des entreprises. Ils placent également Bordeaux en tête, accompagné cette fois-ci par la métropole de Toulouse et de Montpellier. Si on pensait que les Français étaient peu enclins à la mobilité, eh bien c’est faux ! Et pour cause, 74% des salariés se disent prêts à s’installer dans l’une des douze métropoles testées si une opportunité professionnelle se présentait. En effet, si un boost de salaire ou de poste facilitait cette prise de décision, dans les faits, près de la moitié des sondés ont déclaré qu’ils pourraient se porter candidats à un départ sans condition. De plus, les jeunes et les habitants de l’agglomération parisienne seraient plus de 6 sur 10 à se porter volontaire dans cette même configuration.

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Qu’est-ce qui explique ces résultats ?

En réalité, ce qu’il est important de comprendre ce sont les différents critères comptant le plus pour les salariés afin de choisir une métropole. En premier lieu, on retrouve la qualité de vie, puis l’environnement et enfin l’immobilier. L’appel du sud et la recherche de métropole à taille humaine prends donc tout son sens. À l’inverse, le dynamisme économique d’une métropole est un critère bien moins important pour les salariés. C’est sur ce même critère que les métropoles comme Paris et Lyon sont perçues comme les plus performantes.

Les chefs d’entreprises, de leur côté, sont étonnamment ou non assez en phase avec les salariés. En effet, les critères comptant le plus pour eux concernant le développement d’une antenne ou le fait de délocaliser leur bureau sont la qualité de vie en premier lieu, mais juste derrière le dynamisme économique et l’environnement géographique.

En réalité, l’humain est la clé. Et pour cause, lorsqu’ils pensent au dynamisme économique et à la politique économique des métropoles, le principal critère des entreprises est le capital humain. Par capital humain, on entend ici, la facilité à pouvoir recruter des collaborateurs. Viennent ensuite la fiscalité et la capacité des métropoles à pouvoir inciter des entreprises à venir s’y installer ou encore le pouvoir d’achat des habitants.

« Nous sommes devant un changement de paradigme. Il y a une décennie à peine, nous pouvions constater une corrélation totale entre l’attractivité des métropoles et leurs indicateurs économiques. Aujourd’hui, d’autres éléments viennent pondérer, voire modifier cette logique. Ainsi la qualité de la vie, la culture et l’éducation (…) deviennent non négociables », précise Georges Maregiano.

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Qu’en est-il du classement par filière économique ?

Si elle reste peu prisée et, c’est le moins que l’on puisse dire, au classement global, la métropole de Paris se hisse à l’inverse tout en haut du classement par filières. En effet, sur les quatre grandes filières testées, Paris se classe première 3 fois sur 4, notamment pour la santé, l’industrie et le digital. Seule la métropole de Lyon se classe devant concernant la transition énergétique. À noter que Lyon est systématiquement sur le podium des 4 filières testées.

En réalité, le classement démontre que chaque métropole a son sujet de prédilection, lui permettant de concurrencer les deux mastodontes Paris et Lyon. Bordeaux sur la santé, Nantes sur la transition énergétique, Toulouse sur l’industrie ou encore Lille sur le digital.

Dans les faits, toutes les métropoles ont des avantages à faire valoir. Ainsi, les entreprises priorisant l’immobilier ont tendance à privilégier plus souvent que la moyenne les métropoles de Paris et Lyon. Par contre, celles qui se focalisent sur le capital humain préféreront Lille, Toulouse, Nice, Rennes ou encore Nantes. Enfin, celles qui misent avant tout sur la qualité de vie citent beaucoup plus une ville comme Bordeaux.

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Quel est l’objectif de l’Observatoire des Métropoles ?

À compter de janvier 2024, des roadshows de présentation de l’Observatoire des Métropoles auront lieu dans les différentes métropoles. Ainsi, l’objectif sera d’échanger au contact des décideurs économiques et des leadeurs d’opinion sur ces différents résultats.

« Les résultats obtenus valident le pari de Newton Offices dont la raison d’être est d’accompagner le déploiement de l’économie dans les villes et les territoires. Nous avons lancé cet Observatoire des Métropoles pour prendre le pouls de la perception de l’attractivité de chaque métropole, comprendre l’image qu’ont les Français des plus grandes villes du pays et faire toute la lumière sur leurs qualités et spécificités propres. Nous sommes donc ravis de constater une nouvelle forme de décentralisation » explique Guillaume Pellegrin.

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