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PGE en 5 ans, campus à Mulhouse, modulation des frais de scolarité… le nouveau plan stratégique de l’EM Strasbourg

Début décembre, c’est dans les locaux d’Arte, média emblème de l’Europe et partenaire de l’EM Strasbourg, que la business school a dévoilé les grandes annonces du plan stratégique portées par son nouveau directeur général. Nommé à la tête de l’école en avril dernier, Babak Mehmanpazir, qui compte plus de 25 ans de carrière au sein de l’institution, a partagé ses réflexions sur les évolutions du secteur (course à la taille, augmentation des frais de scolarité…) et la place qu’il estime juste pour l’EM Strasbourg au cœur d’une région transfrontalière, berceau de l’Europe. On revient dans cet article sur la mission réaffirmée et les nouveaux axes stratégiques déployés…

« Je ne veux pas toucher à la barre d’admission de l’école ! » affirme le directeur de l’EM Strasbourg soucieux de ne pas entrer dans « un cercle vicieux » pour remplir ses promotions. L’enjeu pour l’institution dans un contexte de raréfaction des candidats prépa ? Maintenir son niveau d’excellence en empruntant une nouvelle voie. Seule business school française rattachée à une Université, l’EM Strasbourg, « à la fois une Grande École et un IAE », est habilitée à délivrer le doctorat d’État. Soucieuse d’exister différemment dans un contexte concurrentiel ultra tendu, elle fait le pari de l’ancrage territorial et du PGE en 5 ans pour faire la transition « Form Good to Great », d’après le nom du plan stratégique qui la portera jusqu’en 2028.

European mindset : assumer sa vocation européenne

À quelques pas du Parlement européen et de la frontière franco-allemande, la situation géographique de l’EM Strasbourg est une invitation pour ses étudiants à vivre pleinement l’Europe. Les nouveaux intégrés du PGE 2023 ont d’ailleurs effectué leur rentrée au sein de l’hémicycle. « Au cœur de l’écosystème transfrontalier, nous sommes l’un des acteurs privilégiés du développement européen de l’enseignement supérieur et de la recherche en management », souligne Babak Mehmanpazir qui tient à réaffirmer le rayonnement européen de son école. Portée par sa situation géographique et ses liens avec le territoire, l’EM Strasbourg a redéfini sa vision : « Devenir la première école de management de la vallée du Rhin supérieur qui donne aux individus et organisations de tous horizons les moyens de valoriser leur singularité et de repousser les frontières. » « Au-delà de notre légitimité géographique, nous croyons profondément aux valeurs européennes : diversité, coopération, globalisation et paix. L’Europe est une solution d’avenir à nos yeux », affirme Babak Mehmanpazir.

Au cœur de l’une des régions les plus riches du continent (500 milliards de PIB), hébergeant de belles universités et entreprises, l’EM Strasbourg, fréquentée chaque année par 1 400 étudiants internationaux en moyenne, souhaite s’affirmer plus fermement comme référence en matière d’enseignement au management en devenant un partenaire privilégié des acteurs du territoire. Son partenariat avec Arte, dont l’une des directrices est marraine de promotion, en est un exemple.

L’EM Strasbourg ouvre son PGE sur 5 ans

Grande nouveauté de la rentrée 2024 : le programme Grande École de l’EM Strasbourg sera désormais accessible en post-bac. L’extension de son grade de Master a été officiellement accordée le 12 décembre par la CEFDG. Le recrutement via le concours Ecricome Prépa continue d’exister pour les étudiants qui voudront l’intégrer en L3 directement (150 places ouvertes pour septembre 2024), mais les futurs bacheliers pourront dès cette année valider leur inscription au master en 5 ans en s’inscrivant sur Parcoursup. La business school opère le recrutement seule pour cette première année d’ouverture, avant d’intégrer une banque de concours en 2025. Elle confie regarder du côté de Sésame.

Un PGE repensé autour de l’empowerment des futurs diplômés

L’EM Strasbourg a profité de cette actualité phare pour refondre son programme Grande École. Porté par Charlotte Massa, il se décline autour d’un fil rouge dédié à l’EMpowerment. « Au fil du temps qu’il passe au sein de l’école, l’étudiant doit devenir entrepreneur de son projet professionnel ».

Sur 5 années complètes, le programme se pense en trois phases articulées autour de l’image de l’entrepreneur : idéation sur les 2 premières années, qui incluent notamment des cours de sociologie, mathématiques, statistique et le renforcement de l’apprentissage des langues ; incubation en années 3 (dédiée à l’internationalisation) et 4, qui sont des temps d’approfondissement, de plonger dans « le concret », après l’exploration. La dernière année est dite d’accélération, une « année booster », offrant le choix entre 23 spécialisations et la possibilité d’opter pour un double diplôme, dont celui que l’école de management offre désormais avec Sciences Po Strasbourg, allant un cran plus loin que la mention jusqu’à présent proposée avec l’IEP. 5 places sont ouvertes à la rentrée 2024.

Ceux qui optent pour le parcours immersif (versus le parcours flexibilité) passent leurs années de master en apprentissage. L’échange académique n’est plus nécessaire, mais il reste tout à fait possible de passer 1 à 2 années complète(s) en université partenaire. Elle peut/elles peuvent cependant être remplacée(s) par le suivi des cours 100% en anglais.

L’EM Strasbourg a fait le compte : il est possible de passer 43 mois en entreprise (en cumulant les différents formats proposés) pour un étudiant qui effectue ses 5 années de PGE, dont deux périodes de stage obligatoire. L’oral de fin d’étude devient un « pitch » destiné à dresser le bilan de ses acquis avant se lancer dans la vie active. L’école reste bien présente sur les 3 années post-diplômation en faisant bénéficier tous les alumni d’un accompagnement par le service carrière.

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L’EM Strasbourg s’installe sur un nouveau campus à Mulhouse

Par ailleurs, le Bachelor Affaires Internationales de l’EM Strasbourg, créé en 2012 et présent sur Parcoursup depuis plusieurs éditions, s’installe sur le nouveau campus de la business school à Mulhouse avec l’aval de la commission d’attribution du grade de licence. « Il est essentiel d’être présents de manière plus dense sur le territoire alsacien », analyse Thomas Coudert, directeur du programme.

Proche de la Suisse et de l’Allemagne du Sud, Mulhouse est une ville offrant de nombreuses opportunités de stages et d’emplois qui connaît « une belle dynamique entrepreneuriale et industrielle ». Autre argument en faveur d’une implantation mulhousienne ? « Permettre aux jeunes de la région de rester proches de leur famille en étudiant au sein d’une école d’excellence. » Ce qui répond à une autre ambition de l’EM Strasbourg : renforcer sa politique d’ouverture sociale (on t’en parle en détail juste après).

Sur Parcoursup 2024, 30 places seront disponibles pour la première année du Bachelor à Mulhouse. 160 places seront proposées à Strasbourg. Autre nouveauté : à compter de cette année, l’alternance est accessible sur la 3e année de Bachelor, qui place, sur l’ensemble du programme, les projets étudiants au cœur de sa pédagogie. Tous doivent revêtir une dimension sociétale ou environnementale pour aider les futurs diplômés à développer une posture responsable. « Les étudiants sont accompagnés par les coaches de la Ruche à projets au cours d’ateliers dédiés. Ces dernières années, je suis particulièrement fier d’avoir vu mes étudiants se mobiliser pour la reconstruction d’un village népalais en levant 50 000 euros, pour lutter contre les violences conjugales à Mayotte ou encore pour organiser des maraudes à Strasbourg », énumère Thomas Coudert.

Modulation des frais de scolarité pour les étudiants boursiers

L’EM Strasbourg appliquera de nouvelles règles concernant les frais de scolarité à compter de la rentrée 2024 : ils seront modulables sur critères sociaux. La facture sera allégée pour les étudiants boursiers qui représentent une part significative des promotions du programme Grande École (1/3). Les étudiants non boursiers auront à s’acquitter de 10 500 euros de frais annuels (tarif plein) quand les étudiants boursiers aux échelons 6 ou 7, les plus élevés, bénéficieront d’une réduction de 70%. Ils devront ainsi régler 3 500 euros de frais annuels.

D’autres remises seront applicables à différents profils d’étudiants : les intégrés ayant décroché la mention TB au bac bénéficieront de 30% de réduction (cumulables avec la modulation sur critères sociaux). Les 3 candidats arrivés premiers de chaque concours se verront également appliquer une baisse de 30% de leurs frais de scolarité. Enfin, la Bourse BeDistinctive offre jusqu’à 5 000 euros de remises cumulées pour 2 étudiants par promotion du PGE et du Bachelor qui se démarquent pour des actions et/ou un engagement hors du commun.

BoursePart des frais de scolarité à payer par l'étudiantMontant des frais de scolarité annuels à payer par l'étudiant
Non boursier100%10 500 €
Échelon 0bis/E180%8 400 €
Échelons E2/E360%6 500 €
Échelons E4/E550%5 500 €
Échelons E6/E730%3 500 €

Enseigner un management plus responsable

Au nombre des autres annonces partagées par le directeur de l’EM Strasbourg, le lancement de deux nouveaux masters universitaires en lien direct avec la dimension européenne de l’institution : un Master European Digital and Sustainable Business en triple diplôme avec la Hochschule fur Wirtschaft FHNW, à Bâle (Suisse) et la Hochschule Offenburg en Allemagne et un European Master in Tourism and Agri food Management en double diplôme avec l’Université de Ca’Foscari, à Venise.

La business school n’oublie pas les fondamentaux. Son nouveau plan stratégique prévoit un large volet consacré à l’entrepreneuriat lui permettant de renforcer son statut de leader en la matière sur le territoire notamment grâce à son incubateur étudiant, La Ruche à projets. Elle continuera de mener des travaux de recherche au sein de clusters qui permettent à ses enseignants-chercheurs de s’associer à ceux d’autres institutions.

Parmi les projets en cours au sein de son Observatoire des futurs : le déploiement d’une méthode prospective pour étudier les scénarios d’avenir des organisations. « Nous avons la responsabilité de repenser les modèles et de partager le fruit de nos recherches, nos idées, nos projections avec nos étudiants pour qu’ils développent aussi une vision et un management plus responsables« , conclut Babak Mehmanpazir.

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