Parcours Privé
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Orientation : les écoles privées lancent Parcours Privé

Ce mardi 5 décembre, la FNEP (Fédération Nationale de l’Enseignement Privé) a organisé une conférence de presse afin de promouvoir sa nouvelle plateforme inspirée de Parcoursup, et dont cette dernière s’inspire jusqu’au nom, puisqu’elle se nomme Parcours Privé. L’objectif ? Faciliter la récolte d’information à propos des formations dispensées par les écoles privées indépendantes. Business Cool y était, on t’explique tout !

 

À l’occasion de cette rencontre entre journalistes et dirigeants de la FNEP, Alain Léon, vice-président de la FNEP, et Patrick Roux, président de cette même fédération, ont tenu à nous présenter leurs différentes propositions concernant l’enseignement supérieur privé ainsi que les détails du lancement de leur nouvelle plateforme : Parcours Privé !

 

Qu’est-ce que la FNEP ?

La FNEP, ou Fédération nationale de l’Enseignement Privé, est la seule organisation reconnue représentative de l’ensemble des établissements de l’enseignement privé indépendant, de la maternelle à l’enseignement supérieur. Ses missions sont diverses et variées. Et pour cause, elle veille à la considération et au développement de l’enseignement privé indépendant. Notamment, avec les chefs d’établissements qu’elle représente, elle participe à la reconnaissance et à la diffusion de meilleurs moyens et méthodes d’éducation.

Aujourd’hui, la FNEP représente près de 5 000 établissements privés et plus d’1 million d’élèves, étudiants et apprentis, dont 75% rien que pour l’enseignement supérieur. Il est important de noter que la FNEP est indépendante financièrement et pédagogiquement, même si elle répond aux exigences académiques définies par l’État.

 

Les grandes tendances de l’enseignement privé

Les écoles privées sont présentes sur la quasi-totalité du territoire français, que ce soit dans les grandes métropoles, mais également dans les villes grâce notamment à l’ouverture de l’apprentissage, notamment dans des villes moyennes où il n’y a plus d’offre d’école publique.

La FNEP constate que depuis 2012, les inscriptions dans le privé ont augmenté de 63% contre 11% dans le public. Toutefois, comme l’explique Patrick Roux : « Nous n’avons pas vocation à remplacer l’enseignement public, ce serait une folie (…). Nous sommes un complément, on est des petites unités plus agiles et plus souples, qui se remettent en question plus facilement. » Ainsi, l’enseignement privé assure un service d’intérêt général, complémentaire à celui du public. Selon lui, l’enseignement privé a une vraie utilité sociale. « Parmi les pays du monde où il n’y a pas d’écoles privées, il y a la Corée du Nord… dans un pays où il n’y a pas de liberté, il n’y a pas d’écoles privées », souligne le président de la FNEP.

Toujours selon ce dernier, aujourd’hui en France, 60 à 70% de la population peut se payer une école privée. « Contrairement à ce que l’on peut penser, les étudiants du privé ne sont pas forcément issus de classes aisées. » De plus, afin de venir en aide aux plus démunis, un système de bourses via des dons est souvent mis en place, l’apprentissage est également une solution déployée largement dans ces cursus.

On reproche souvent aux acteurs de l’enseignement privé de vouloir faire du bénéfice, néanmoins, Patrick Roux explique que « 40% des écoles privées sont sous forme associative », avant de souligner que « le ministère du Travail et France Compétences ont réalisé 2 études et 85% du bénéfice a été réinvesti dans l’apprentissage, de nouveaux locaux, du matériel, etc. »

Si la FNEP fut créée en 1983, en plus de quarante ans, quelques constats ont été effectués. Ainsi, 24 100 élèves du second degré âgés de moins de 16 ans sont dans un établissement privé, soit environ 11 500 de plus recensés dans le second degré du privé entre 1994 et 2022. En réalité, ces données cachent la stagnation du nombre d’élèves scolarisés dans des établissements préparant au bac. Selon la FNEP, cette baisse est due à l’application de la réforme Blanquer. Pour Patrick Roux « La solution serait simple, il faudrait autoriser les écoles privées à pouvoir pratiquer le contrôle continu. Une manière facile de rétablir l’équité entre tous les élèves de France ».

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Les différentes propositions de la FNEP

Durant cette conférence de presse, les dirigeants de la FNEP ont tenu à nous partager leurs différentes propositions pour le secteur de l’enseignement privé. Parmi toutes les propositions, on retrouve celle-ci :

  • La FNEP souhaite que soit mise en place une habilitation à pratiquer le contrôle continu pour les établissements de l’enseignement privé au moment du bac.
  • Favoriser l’ouverture sociale. Ainsi, pour la FNEP, l’acte éducatif doit être reconnu comme fondamentalement différent sur le plan fiscal de l’acte d’achat d’un bien ou d’un service « ordinaire » relevant des loisirs, du tourisme ou des biens d’équipements. Concrètement, la FNEP propose la mise en place d’un crédit d’impôt de 50% des frais de scolarités, comme c’est le cas pour les cours particuliers à domicile. Cette proposition a pour vocation de garantir un accès social à l’enseignement professionnalisant, les établissements privés pourraient rendre les frais de scolarités totalement gratuits pour les étudiants dont la famille dispose de faibles revenus.
  • Accompagner le développement de l’apprentissage. Patrick Roux explique « Un euro investi en apprentissage rapporte 1,10 à l’État ». La FNEP demande la pérennisation des mesures « 1 jeune, 1 solution ». La valorisation du lien apprenti-entreprise-établissement dans la qualité de l’enseignement supérieur professionnalisant, ainsi que la mise en place dans les établissements volontaires du « S2A » un stage d’accès à l’apprentissage, permettant à un élève qui ne dispose pas d’alternance de réaliser un stage de 6 mois.
  • La FNEP souhaite également sauver l’enseignement à distance et demande que le Code de l’éducation soit modifié pour donner un statut d’élève scolarisé à tout enfant inscrit en cours complet dans un EAD dûment déclaré auprès d’un rectorat.

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Orientation : Parcours Privé, la nouvelle plateforme de la FNEP

Enfin, c’est la nouvelle information de ce mardi 5 décembre 2023, la FNEP lance officiellement dès aujourd’hui une plateforme nommée Parcours Privé. Cette dernière est une plateforme web d’information et mise en relation entre les étudiants et les écoles, pensés pour les jeunes. Contrairement à Parcoursup, il n’y a pas d’inscription en ligne possible sur cette plateforme et le site est ouvert toute l’année. Attention, toutefois, aujourd’hui, toutes les écoles peuvent s’inscrire sur cette plateforme et, même si la FNEP compte sur la « transparence » des écoles, il est important pour les futurs étudiants de bien se renseigner sur les écoles proposées par la plateforme.

Parcours Privé, tend à rassembler l’ensemble de l’offre de formation de la branche de l’enseignement supérieur privé indépendant, mais pas seulement. En effet, des formations également disponibles sur Parcoursup seront présentes. À travers cette nouvelle plateforme, la FNEP espère mieux informer et renseigner au mieux les futurs étudiants dans leurs choix d’orientation.

Si la plateforme ouvre ce mardi 5 décembre dans l’après-midi, elle ne comprend à l’heure actuelle que 2 767 formations, réparties dans près de 500 campus, mais tend à attirer la quasi-totalité des formations disponibles sur le territoire. Ainsi, il a fallu à la fédération près de deux ans d’intense travail pour créer Parcours Privé. « On attend beaucoup de cette plateforme, beaucoup d’écoles ont répondu présentes, certaines d’entre elles ne sont pas encore enregistrées. On espère que cela va monter en puissance d’ici janvier », explique Alain Léon, vice-président de la FNEP.

Pour réussir à faire éclore ce projet, la FNEP a dépensé plusieurs milliers d’euros, selon toutes vraisemblances cela aurait coûté à la fédération entre 300 et 400 000 euros. Si la création de la plateforme Parcours Privé est restée plutôt secrète, la FNEP compte bien mettre en place un plan de communication sur le web et les réseaux sociaux afin de faire connaître sa plateforme au plus grand nombre que ce soit les écoles comme les étudiants. Alain Léon explique : « L’objectif n’est pas de remplacer Parcoursup, ça n’est pas une plateforme d’inscription, mais une plateforme de mise en relation ».

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