Partons aujourd’hui à la découverte de Nicolas Multon et de sa première année à l’emlyon.
Avant l’école
Avant l’école, j’étais au lycée en section S internationale anglophone au Lycée Franco-Allemand de Buc, en région parisienne. En terminale, ma professeure de maths nous disait qu’elle comprenait que les mathématiques ne soient pas notre priorité. Bien mal m’a pris de suivre son avis au pied de la lettre, ce qui m’a fait atterrir en ECS au Lycée La Bruyère de Versailles, une parisienne parmi les Parisiennes. J’en garde de bons souvenirs.
Tes notes aux écrits ?
Plus lisible qu’un paragraphe, voici l’original :
Ces notes illustrent bien ce que les bouquins de préparation aux concours racontent. Il y a les matières sûres (maths, langues) et les autres. En deuxième année, connaissant le coeff des maths aux meilleures écoles, j’en ai fait 50% du temps. Ça a payé le jour des concours pour les Parisiennes, auxquelles je m’étais le plus préparé. Sinon, j’ai été gâté en contraction… et moins en géopo, en LV2 ou en philo. C’est le jeu.
Ton oral d’entrée à emlyon business school ?
Je me souviens que c’était mon premier oral. Pas par choix, mais bien parce que j’avais tardé à m’inscrire. Il faut croire que ça ne m’a pas empêché de réussir, puisque c’est l’école où j’ai eu la meilleure note à l’oral. La veille, j’avais dormi au Galion. C’est austère pour dire le moins. Je n’avais presque pas fermé l’œil à cause de la chaleur et du stress. Si tu veux bien dormir, je te conseille de dormir à l’hôtel, à l’autre résidence si c’est possible, ou à Ecully.
La journée des oraux s’était bien passée. Jour de canicule, les jurés avaient installé des ventilateurs dans chaque salle.
L’entretien de motivation s’est déroulé de manière on ne peut plus classique : je me suis présenté, puis les deux jurés ont rebondi sur mes pistes pendant le reste du temps. Ils étaient très bienveillants, m’ont posé des questions sur mes centres d’intérêts, mes loisirs, l’asso qui me plairait le plus, vraiment le genre de questions que tu trouves dans les livres de préparation aux oraux.
L’oral d’anglais ne m’a pas marqué, mais je me souviens que, lors de mon oral d’allemand sur un texte sur l’industrie de l’horlogerie suisse face au défi du digital, le professeur m’a repris pendant la discussion pour me dire ce qu’il attendait clairement de moi : un plan économique, et que j’emploie les mots clés sur la concurrence.
La vie à l’emlyon
Les associations
À l’emlyon, il y a une trentaine d’associations, et quelques initiatives étudiantes récentes dont le fonctionnement est le même mais qui n’ont pas encore le statut. Elles animent la vie étudiante, et proposent des événements à longueur de temps. Presque chaque soir de la semaine, un événement est organisé par l’une d’entre elles. Des événements en grands comités (SAT et emotr) aux petites soirées en appart’, il y en a pour tous les goûts.
En tant que membre, les associations sont vraiment le cœur de ta vie étudiante. Il n’y a pas d’asso pipeau, et chaque association organise ses gros événements. Si les 1A sont amenés à travailler ensemble dans des projets scolaires (RECAPPS, PCE), c’est vraiment l’association qui nous apprend à travailler en groupe et nous responsabilise dans des projets qui nous tiennent à cœur. Quand un événement réussit, on en ressent toute la fierté. Et pareil quand il échoue.
Ah, et j’oubliais, il n’y a pas droit aux doublons. À l’emlyon, c’est une association par personne pour que les étudiants s’impliquent vraiment dedans.
Ton ou tes associations ?
Je suis à Verbat’em, l’association d’éloquence et de journalisme. Côté éloquence, notre événement phare est le concours d’éloquence interne qui a lieu chaque année, mais on essaie de lancer en parallèle de nouveaux concours inter-écoles, comme la FEE réunissant les Parisiennes, des Sciences Po et nous. Pendant l’année, le pôle anime aussi des soirées de prise de parole en petit comité, les Appartés. Côté journalisme, pôle où je suis le plus impliqué, nous rédigeons et publions chaque mois le magazine de l’école, le krakem.
Pour ce qui est de mon rôle dans l’asso, j’ai cette année conçu le site du magazine (krakem.fr) et j’étais journaliste, et l’année prochaine je serai vice-président et rédacteur en chef du magazine. J’ai d’ailleurs pleins de projets pour le magazine, avec pour but d’en faire une source d’informations encore plus utile et exclusive pour les emliens, un peu comme MajorPrépa.
Comment se déroule le processus de renouvellement des assos à l’emlyon ?
Le processus de renouvellement est étalé sur la première année en 3 phases.
Les cooptations d’octobre constituent la première phase, lors de laquelle la majorité des associations commencent au moins à recruter.
La seconde phase s’étend de décembre à février, c’est la période des campagnes. Durant cette période, les quatre associations à liste – le Petit Paumé, le BDE, le Ski Club et le BDA – sont renouvelées. Les campagnes méritent plus de lignes, parce qu’elles sont un moment fort dans la vie de l’emlyon : les différentes listes ont des devoirs de vacances, puis elles s’affrontent pendant un mois lors de défis organisés par chacune des associations de l’em et doivent en parallèle démarcher. À l’issue de ces épreuves, les meilleures accèdent à la CRA, 3 jours où elles doivent organiser de meilleures events que les autres pour montrer qu’elles seules méritent d’être le mandat suivant. Après la CRA, une liste est élue par asso. Commence alors la troisième et ultime période de renouvellement, durant laquelle les autres assos finissent de remplir leurs rangs. S’ensuit un vote interne qui élit chaque personne à son poste pour son année de mandat, qui commence en janvier de l’année d’après (après le stage).
Les stages en 1A ?
La particularité de l’emlyon est de faire partir ses étudiants dès la première année, et de les faire partir loin. Jusqu’ici nous devions réaliser un stage de 6 mois à l’étranger, entre juin et décembre, mais dès l’année prochaine ce stage sera réduit à 4 mois. Ce stage est bien, il donne l’occasion de découvrir le monde de l’entreprise que l’association nous laisse entrevoir et de commencer à réfléchir à son parcours professionnel. C’est aussi l’occasion de découvrir un pays, une culture, bref, de prendre en maturité.
Quid de la vie extra-scolaire, de la ville ?
Lyon est une ville rayonnante à taille humaine. Il y fait souvent beau, et la ville a développé une vraie politique de mobilité urbaine qui fait que l’on peut facilement se passer de voiture. Le métro est propre et facile d’accès, les bus nombreux et les trams aussi, et le Vélov’ permet de faire beaucoup de trajets en plein air. À la fin de l’année j’utilisais presque plus que cela. On est dans une ville, mais on se sent presque dans un village.
La ville est très agréable à vivre. C’est pas pour rien qu’elle a été élue ville la plus agréable à vivre de France (Source : The Economist Intelligence Unit). La ville est calme, les voitures sont presque exclues du centre-ville, et les quais du Rhône et de la Saône ont été transformés pour devenir des lieux de vie. On y est vraiment bien.
Le prix
De l’école ? Encore en hausse non ? (rires)
Le prix de la vie à Lyon est assez élevé, comptez 400-500€ pour votre appartement en collocation, 150€ par mois pour la bouffe et plus encore si vous comptez sortir et participer aux events proposés à l’emlyon.
En 5 lignes, pourquoi l’emlyon et pas une autre ?
L’emlyon, c’est l’école de la liberté : tu peux intégrer les entreprises les plus prestigieuses si tu t’en donnes les moyens, mais tu ne t’y sentiras pas contraint par la pression des autres étudiants. C’est l’école de l’ambiance, avec son HH par semaine sur la terrasse et ses events quotidiens. C’est aussi celle des assos, avec une marge de manœuvre énorme pour te responsabiliser. Enfin, c’est celle de Lyon, ville où il fait très bon vivre.
Quelle est la fierté de l’école ?
De former des early makers, des cadres adaptables et entreprenants. Oui, parfois, je me demande aussi pourquoi on adopte cette novlangue, même si dans le fond je comprends l’idée.
Ton plus beau souvenir à l’emlyon ?
Staffer au HH en fin d’année avec mon asso. Le BDE donne l’occasion à la majorité des assos d’organiser leur HH durant l’année. Nous avons fait le nôtre en mai. C’était une super expérience, qui m’a permis de prendre conscience du travail phénoménal et altruiste que fait le BDE tout au long de l’année et c’était aussi l’occasion de se rendre utile à tous les étudiants de l’école.
Puisque rien n’est parfait, un défaut ?
Ecully… Si loin de la civilisation.