Insertion professionnelle des diplômés 2018
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Insertion professionnelle des diplômés : que retenir de l’étude 2018 ?

Comme tous les ans, la CGE (Conférence des Grandes Ecoles) a dévoilé son étude sur l’insertion professionnelle des étudiants issus de grandes écoles d’ingénieurs et de management. Ses enseignements – riches – sont résumés dans cette article. Si vous souhaitez fouiller le sujet, l’enquête est disponible ici.

Les statistiques obtenues pour les managers concernent toutes les écoles de la CGE (dont notamment les 26 écoles recrutant sur concours prépas), et le taux de réponse chez les managers atteint plus de 50%, ce qui est a priori suffisant pour assurer la représentativité des données concernant l’insertion professionnelle des diplômés d’écoles de commerce.

 

La Grande Ecole, filière royale vers l’emploi ?

89,4%. C’est le pourcentage des étudiants des écoles de la CGE qui occupent un emploi six mois après leur diplomation, une insertion professionnelle positive. Dans un contexte où – en mai 2018 – un jeune (de moins de 25 ans) français sur quatre était au chômage, faire une grande école semble donc toujours constituer une oasis d’emplois, et une réelle garantie d’employabilité.

Pour la majorité des étudiants-managers, la recherche d’emploi a en fait tourné court : trois élèves sur cinq obtiennent leur premier emploi avant leur diplôme. 10% l’ont trouvé grâce à un site internet destiné à l’emploi, 20% grâce à un stage de fin d’études.

Ces statistiques sont d’autant plus impressionnantes que les emplois obtenus par les anciens étudiants leur semblent agréables : l’on constate une satisfaction moyenne de 4,1 sur une échelle de 1 à 5 : 80% des anciens diplômés se disent satisfaits ou très satisfaits de leur emploi, ce qui révèle une adéquation entre les attentes engendrées par les cours, stages et opportunités des écoles, et la demande sur le marché du travail.

De plus, il est important pour compléter ces données d’avoir un mot sur le type de contrats obtenus par ces étudiants fraîchement diplômés. Chez les managers, près de 83% des étudiants en activité ont un CDI. Les contrats plus précaires, monnaie courante en moyenne chez les plus jeunes (seulement 44% de CDI chez les moins de 24 ans, INSEE 2016), sont donc boudés chez les diplômés de grandes écoles : leur taux de CDI est nettement plus proche de celui de la tranche des 25-49 ans.

A noter néanmoins l’inégalité de genre qui – si elle est moins marquée chez les managers que chez les ingénieurs – reste néanmoins assez flagrante : 80% de CDI pour les filles, 86% chez les garçons.

 

Vers quels emplois et quels salaires mènent les grandes écoles ?

Si 94% des managers néo-diplomés ont choisi le privé pour débuter leur carrière, on ne peut pourtant que difficilement nier l’assez vaste diversité des emplois occupés après la grande école de commerce : du conseil et de la finance (18% chacun) au BTP, en passant par l’édition et les industries textiles.

À cet égard, les promotions 2018 d’étudiants font la part belle à l’entrepreneuriat, qui, ayant séduit près de 5% des nouveaux managers, se voit jouer un rôle plus important qu’en 2017.

De plus, même si le salaire est globalement une fonction croissante de la taille de l’entreprise, les TPE/PME accueillent près de 30% des néodiplômés, contre 33% pour des entreprises de plus de 5 000 employés.

Les anciens étudiants de grande école de commerce sont bien souvent cadres dès leur sortie d’école : c’est le cas de 80,3% d’entre eux, en baisse de 2 points depuis 2017. Ces chiffres sont à comparer avec les 16,7% de cadres à l’échelle nationale.

 

Quelle internationalisation pour les managers diplômés d’écoles de la CGE ?

En revanche, l’originalité en ce qui concerne le lieu de travail n’est pas de mise : si on enlève les quasi 20% d’anciens étudiants en école de commerce qui travaillent à l’étranger (10% seulement chez les ingénieurs), 80% des étudiants travaillent dans la région Ile de France.

Parmi les nouveaux actifs en poste à l’étranger, les pays voisins ont la cote. Parmi eux, le Royaume-Uni et l’Allemagne cumulent près d’un tiers des anciens étudiants d’une grande école de commerce travaillant à l’étranger officient dans ces pays, tandis que la Chine a attiré 10% d’entre eux.

 

Salaires et secteurs : un avantage majeur des grandes écoles

Si le salaire n’est érigé par les nouveaux managers que 2% du temps comme raison d’avoir choisi leur emploi, c’est peut-être puisqu’il semble en moyenne très élevé : la médiane (en brut, hors primes, pour des emplois en France) est de 35 000€ par an pour le premier emploi d’ancien étudiant de grande école de commerce, en hausse sensible depuis 2017.

Les disparités entre secteurs sont importantes, et les médianes pour les managers s’étalent de 38 000€ (conseil) à 27 000€ (agriculture)

Pour rappel, le salaire médian français en brut est d’un peu plus de 28 000€ par an.

 

Quid de l’insertion professionnelle des étudiants en apprentissage ?

L’apprentissage concerne de plus en plus d’élèves, et la barre des 15% d’apprentis devrait être franchie très prochainement : 14,5% des étudiants issus de grandes écoles ont été apprentis, en hausse de 1,5 point depuis 2017 !

Si les apprentis gagnent un peu moins à la sortie que leurs anciens camarades (500€ de moins par an), leur taux d’emploi à 6 mois est meilleur (+1,5 point).

 

Lire aussi : Top 5 des secteurs qui ont le plus recruté en 2018.

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