L’annonce officielle du Brexit marque la fin du programme d’échange académique Erasmus au Royaume-Uni. L’Irlande du Nord était également concernée par cette décision, mais elle en a décidé autrement.
Le Royaume-Uni a depuis longtemps été l’un des principaux pays accueillant les étudiants européens et plus particulièrement les Français. En 2014 et 2018, le Royaume-Uni était leur destination favorite.
Cependant, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé le 24 décembre dernier que le programme Erasmus n’allait plus être d’actualité au Royaume-Uni en raison du coût très important qu’il représentait pour le pays. Cette décision concerne aussi bien les Gallois, les Écossais que les Anglais.
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Dublin maintient le programme Erasmus
En réponse à cette décision, le ministre irlandais de l’Éducation supérieure, Simon Harris, a annoncé vouloir « continuer à donner accès aux opportunités européennes aux jeunes d’Irlande du Nord ». Le gouvernement irlandais prendra en charge 2,1 millions d’euros par an pour maintenir le programme pour tout le territoire : Irlande du Nord comme Irlande.
Ce soutien financier a été décidé dès avril 2019 et s’adresse aux jeunes qu’ils aient le passeport irlandais ou britannique. « Ce n’est pas un coût, c’est un investissement. Un investissement dans les relations entre institutions du nord et du sud, mais aussi dans la prochaine génération »,a précisé Simon Harris.
Environ 650 étudiants issus d’Irlande du Nord ont bénéficié du programme Erasmus en 2020. L’Écosse, qui prévoit également de demander de poursuivre le programme, a enregistré pas moins de 2 000 étudiants dans ce programme l’an passé. Cette décision de maintenir le parcours Erasmus profitera non seulement à l’Irlande, mais aussi à Malte et les pays nordiques, pays qui proposent des filières anglophones.
Le gouvernement irlandais a d’ailleurs assuré qu’il maintiendrait la carte européenne d’assurance-maladie, si elle venait à ne plus être valable, pour les Nord-Irlandais. Dublin essaie ainsi de trouver des solutions pour contourner les problèmes soulevés par le Brexit.