Amazon fait son irruption dans le monde du football français après avoir eu une partie des droits de Roland Garros et les droits de diffusion de la Premier League en Angleterre. Initialement, les droits de diffusion devaient être partagé avec le géant français Canal+, mais celui-ci a fini par se retirer. Zoom sur ce retournement de situation.
Une diffusion monopolisée par Amazon
Un événement bouleversant marque le monde du sport et de l’audiovisuel. Canal+ annonce sa décision de se retirer de la course et de laisser les droits de diffusion de la Ligue 1 à Amazon. Avec cette réaction, Canal+ entend dénoncer la décision de la Ligue de football professionnel (LFP) de retenir principalement l’offre d’Amazon. Après l’échec flagrant de Mediapro, le diffuseur espagnol et de sa chaîne Telefoot, un nouvel acteur du secteur et non des moindres, va faire son entrée fracassante.
En février, lors de l’appel d’offres qui suivait la défection de la chaîne espagnole, Mediapro, Amazon avait proposé une offre jugée très peu satisfaisante de la part de la LFP qui avait privilégié Canal+. Quatre mois plus tard, le groupe a sorti le grand jeu. En effet, le géant américain a réussi à obtenir les droits de diffusion de la Ligue 1 et de la Ligue 2 ce vendredi, à la suite d’une décision du conseil d’administration de la LFP.
Amazon, qui intervient dans plusieurs secteurs, dont l’audiovisuel à travers sa plateforme Prime Video, se voit attribuer le droit de diffuser huit des dix matchs de chaque journée, dont la principale affiche du dimanche soir, ainsi que huit matchs de Ligue 2.
Amazon tente ainsi de séduire les utilisateurs qui désertent Prime Video en se mettant dans le sport. Après Roland Garros et la Premier League, le géant américain drague les Français avec une belle proposition faite à la LFP. Avec Canal+, la proposition faite pour avoir le droit de diffuser les matchs jusqu’en 2024 était de 663 millions d’euros par an.
Qu’en est-il de BeIN Sports ?
La chaîne qatari, BeIN Sports, qui tenait absolument à diffuser 80% des matches de Ligue 1 et 100% des Ligue 2, se retrouve finalement qu’avec deux matchs par journée de L2 (30 millions d’euros), le reste revient à Amazon pour 9 millions d’euros sans compter le paiement des coûts de production qui s’élèvent à 25 millions d’euros. Free, l’opérateur téléphonique, conservera le lot des extraits en «quasi-direct» pour un montant de 42 millions d’euros.
Les droits de diffusion de cette saison rappellent ceux du cycle 2016-2020, ils restent étonnamment en deçà des attentes des clubs de football français durement touchés par la crise sanitaire
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