Actu business

Actu business – du 19 août au 1er septembre – Accord au G7, Union Européenne, Carrefour, marché du tabac…

Petite piqûre de rappel des derniers grands faits d’actualité business et tech des deux dernières semaines.

 

Economie

G7 : accord entre la France et les Etats-Unis sur la taxe GAFA

Du 24 au 26 août dernier se tenait à Biarritz le G7, un sommet informel réunissant les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon. Emmanuel Macron y a largement imposé ses ordres du jour, que ce soit sur les problématiques environnementales ou sur la gestion du conflit iranien. La principale annonce économique concerne la très décriée taxe GAFA, déjà votée à l’Assemblée nationale et prévoyant une taxe de 3% du chiffre d’affaires pour les multinationales réalisant des bénéfices dans le secteur du numérique en France. Les géants du numérique américains seront bien entendu les premiers visés.

Les pays du G7 ont ainsi entériné la mise en place d’une taxe internationale sur les entreprises type « GAFA » en 2020. A cette date, la France « supprimera » sa taxe et remboursera aux entreprises leur versement sous forme de déduction sur la nouvelle taxe. Il reste maintenant à s’accorder sur cet impôt harmonisé au niveau international…

 

Le mécénat d’entreprise visé par le gouvernement

Le taux de défiscalisation des entreprises mécènes va être revu à la baisse pour leurs dons supérieurs à 2 millions d’euros, à l’exception des aides aux plus démunis. Les entreprises qui dépassent ce seuil verront leur taux de défiscalisation passer de 60% à 40%. Près de 80 entreprises seraient concernées par cette mesure, qui devrait faire économiser à l’Etat 80 millions d’euros par an à partir de 2021.

Cette annonce s’inscrit dans le cadre du grand débat national. Emmanuel Macron avait annoncé vouloir financer les mesures sociales par la réduction de certaines niches fiscales réservées aux entreprises.

 

Carrefour tente de se relancer avec le Discount

Carrefour va importer en France Supeco , son enseigne de supermarché discount originaire d’Espagne, reconnaissable à ses façades jaunes et ses écritures noires.

« Ce sera un concept adapté au marché français, avec un modèle hybride, entre le supermarché traditionnel et le cash & carry (point de vente en gros) qui associe des prix bas avec des bons produits » selon le spécialiste français de la grande distribution.

Dans de nombreux pays, Supeco doit son succès à un agencement minimaliste avec des produits présentés sur palette comme dans un grand entrepôt, le consommateur associant cette image aux prix bas, mais aussi à un modèle de double affichage des prix de vente, en petites ou grandes quantités, pour attirer les consommateurs en quête de bons plans.

 

L’Union européenne se prépare à lancer son fonds souverain

Politico a révélé cette semaine que l’UE réfléchit à l’idée de lancer son fonds souverain de 100 milliards d’euros pour investir dans des secteurs stratégiques comme la technologie, l’Intelligence Artificielle… Il financerait le développement de champions nationaux pour répondre à la toute-puissance des « GAFA ». Seul problème, ce fonds ne représenterait que 3,5 % de la capitalisation boursière cumulée des géants américains en question…

L’UE insiste sur le stade très préliminaire de ce projet sensible commercialement. La nouvelle administration d’Ursula Von der Leyen attend de nommer ses commissaires et fixer ses priorités pour ouvrir officiellement le chantier.

 

Emmanuel Macron nomme Sylvie Goulard à la commission européenne

La future commissaire française se nomme Sylvie Goulard. Le journal politique Contexte synthétise son parcours ainsi : « Haute fonctionnaire de profession, elle commence sa carrière politique au Parlement européen, élue pour la première fois en 2009 avec le MoDem (groupe ADLE). Réelue députée européenne en 2014, elle rejoint le mouvement LRM en 2017 et s’engage dans la campagne d’Emmanuel Macron qu’elle conseille sur les sujets européens. Ses domaines de prédilection sont la gouvernance de la zone euro, les services financiers ou bien encore la lutte contre la pauvreté. Elle met un terme à son mandat européen lorsqu’elle est nommée ministre des Armées en 2017, mais démissionne de ses fonctions un mois plus tard dans le contexte de l’affaire des assistants parlementaires du MoDem. En janvier 2018, elle est nommée second sous-gouverneure de la Banque de France. Diplômée de Sciences Po Paris (1986), énarque (1989), elle a fait partie des conseillers politiques de l’ancien président de la Commission européenne Romano Prodi (2001-2004). »

Reste maintenant à savoir quel portefeuille lui sera attribué. Elle peut avoir bon espoir d’hériter de la concurrence ou des finances. Elle pèsera certainement sur la future politique économique de l’Union européenne.

 

Philip Morris et Altria prêts à re-fusionner ?

Philip Morris International (PMI) et Altria ont annoncé travailler à une fusion, 11 ans après leur séparation. Si la transaction devait se faire, elle donnerait naissance à un mastodonte de 210 milliards de dollars de valorisation boursière et plus de 55 milliards de dollars de chiffre d’affaires, réalisé pour l’essentiel par les marques emblématiques comme Marlboro. L’impact sur l’industrie de la cigarette serait colossal.

Les deux entreprises tentent de trouver la parade à la chute des ventes de cigarettes, en investissant chacune dans des alternatives. Pour se diversifier, Altria a annoncé en décembre un investissement historique de 13 milliards de dollars dans Juul, une start-up basée à San Francisco qui, en trois ans, a conquis les trois quarts du marché des cigarettes électroniques aux Etats-Unis. Altria vise aussi de nouveaux marchés à fort potentiel : il a ainsi récemment investi massivement dans le cannabis en achetant 45% du groupe canadien Cronos pour 1,8 milliard de dollars. Quant à Philip Morris, il compte radicalement changer d’image et veut utiliser la technologie contenue dans ses nouveaux produits de vapotage pour offrir des services de dépistage de santé.

 

Tech

Un nouveau projet de cryptomonnaie soutenu par Xavier Niel et Marc Simoncini

Le 10 septembre sera lancé un nouveau protocole blockchain et une nouvelle cryptomonnaie : Dune. Cette plateforme est conçue dans le but de développer des applications décentralisées (qui n’ont pas besoin d’une autorité centrale pour fonctionner) et se présente comme un concurrent d’Ethereum, le deuxième protocole du secteur derrière Bitcoin en termes de capitalisation.

Ce projet est développé par la start-up française Origin Lab, principalement soutenue par le fonds franco-américain Starchain Capital, déjà investisseur dans de nombreuses entreprises “crypto” (Coinbase, Kaiko, Orchid, Augur, MakerDAO, etc.). D’autres investisseurs plus conventionnels ont accepté de mettre la main à la poche. On remarquera entre autres la présence des fonds de Marc Simoncini (créateur de Meetic), Jean-David Blanc (créateur d’Allociné et Molotov), Alexis Bonillo (Zenly), Oussama Ammar (The Family) ou encore Xavier Niel (Free).

 

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