Toutes les deux semaines, Business Cool vous proposera désormais un rattrapage sur les principales actualités business. Zoom sur la dernière quinzaine, dominée par la fusion avortée entre Fiat Chrysler et Renault.
L’actu de la quinzaine : le feuilleton Renault/Fiat
Les rumeurs couraient bon train sur des discussions entre les constructeurs Fiat Chrysler et Renault. Le Conseil d’administration de Renault a officiellement accepté le 27 mai d’examiner l’offre de Fiat Chrysler. Une fusion aurait formé le troisième constructeur mondial, les deux étant très complémentaires. L’Italo-Américain Fiat Chrysler réalise par exemple 60 % de son chiffre d’affaires aux États-Unis, d’où Renault est absent, mais le constructeur français est davantage présent en Europe et en avance sur la recherche des véhicules électriques, pour laquelle Fiat Chrysler a pris un retard considérable.
Mais dans la nuit du 5 au 6 juin, Fiat Chrysler retire brusquement son offre en refusant au Conseil d’administration de Renault le temps supplémentaire qu’il demandait. Le gouvernement français, actionnaire à 15 %, demandait quelques jours pour s’entretenir avec ses homologues japonais de Nissan, qui fait partie de l’alliance Renault/Nissan/Mitsubishi.
Voilà qui n’arrange pas les affaires de Renault, dans une mauvaise passe depuis l’arrestation de Carlos Ghosn au Japon. Voilà aussi qui accentue la pression sur l’État français, qui projetait déjà de se désengager du capital de Renault. Fiat Chrysler a copieusement critiqué son rôle dans cette fusion avortée pour sa lenteur sur tout le processus. Renault se dit toutefois prêt à examiner une future offre de fusion, si Fiat Chrysler la présente.
Économie
La BCE n’augmentera pas ses taux avant 2020
Jeudi dernier (6 juin), la Banque centrale européenne a confirmé son intention de ne pas bouger les taux directeurs avant 2020. Ce n’est pas une surprise mais cette annonce vient assumer la politique monétaire actuelle.
La France a attiré plus d’investissements étrangers en 2018 que l’Allemagne
C’est EY qui l’affirme, la France voit son nombre d’investissements internationaux sur son territoire augmenter de 1 % (1054) alors que l’Allemagne (973) et le Royaume-Uni sont en baisse de 13 % chacun. Des premiers résultats de la politique économique du gouvernement ?
L’officialisation est tombée le 28 mai. 1 000 emplois seront bien supprimés en France, dont la majeure partie sur le site de Belfort, qui ne fermera pas. Bruno Le Maire a d’ores et déjà dénoncé ce plan, et entend forcer General Electric à revoir sa copie. Cette annonce n’est que le début d’un vaste feuilleton médiatique. Les enjeux politiques et économiques sont importants.
Tech
Google s’offre Looker pour 2,3 milliards d’euros
Annoncée le 6 juin, cette acquisition permettra à Google de profiter des technologies de la start-up, spécialiste du Big Data. Elle permet à ses clients (dont près de 350 sont communs à Google) de visualiser ses données pour les rendre exploitables.
Une belle complémentarité avec Google qui pourra traiter ces données une fois analysées, avec ses outils qui ont déjà fait leurs preuves. Il s’agit de la plus grosse acquisition du géant californien depuis 2014, c’est bien la preuve de l’importance stratégique de Looker.
Apple avale Tueo Health pour renforcer sa présence sur le marché de la santé connectée
Tueo Health analyse les données récoltées grâce à des capteurs pour détecter l’asthme et réagir au mieux en cas de problème, qu’il soit grave ou non. Depuis quelques années maintenant, Apple investit ce marché qui s’annonce très juteux : il pourrait dépasser les 500 milliards de dollars en 2025.