Ce lundi 29 mars, Amnesty International a nommé la Française Agnès Callamard en tant que secrétaire générale de l’organisation. Elle succède donc à Julie Verhaar, ancienne secrétaire générale par intérim, pour une durée de quatre ans. Zoom sur le parcours de cette diplômée d’une Grande École française.
Amnesty International est une organisation non-gouvernementale mondiale qui regroupe 10 millions de militants à travers le monde. Leur objectif ? Promouvoir la défense des droits de l’homme et instaurer la justice. Cela passe notamment par la libération des prisonniers d’opinion ou encore l’abolition de la peine de mort et de la torture à travers le monde.
Depuis ce jeudi 1er avril, c’est la Française Agnès Callamard qui devient secrétaire générale de l’ONG basée à Londres et implantée dans plus de 70 pays. Sara Beamish, présidente du bureau exécutif international d’Amnesty International, ne manque pas de rappeler les qualités d’Angès Callamard par voie de communiqué de presse : « La combinaison de son acuité intellectuelle, de sa grande expérience internationale des droits humains et de sa voix courageuse la rend hautement qualifiée pour défendre notre mouvement. »
Le parcours académique et humanitaire d’Agnès Callamard
Agnès Callamard est née en 1965. Elle a grandi dans une famille fortement engagée socialement qui lui a transmis l’envie de laisser une empreinte positive et durable sur le monde. « J’ai toujours été motivée par la lutte contre le racisme et les discriminations et toujours été attirée par le reste du monde », précise la nouvelle secrétaire générale d’Amnesty International.
Agnès Callamard est initialement passée par Sciences Po Grenoble en 1988 et a ensuite intégré l’Université Howard de Washington. Elle est également titulaire d’un doctorat en sciences politiques de la New School for Social Research et d’une maîtrise de l’Université Başkent d’Ankara.
Elle a travaillé pour Amnesty International pendant six ans, de 1995 à 2001, en tant que cheffe de cabinet du secrétaire général. À ce titre, elle a publié plusieurs articles autour des droits de l’homme, de la liberté d’expression, etc. Elle occupe également le poste d’enseignante depuis 2013 à l’Université Columbia, où elle a notamment dirigé le projet Global Freedom of Expression.
En 2018, la nouvelle secrétaire générale d’Amnesty International avait mené une investigation sur le mystérieux assassinat du journaliste Jamal Khashoggi et avait expliqué sur Twitter qu’elle s’était attiré les foudres de l’Arabie saoudite qui n’a pas hésité à la menacer. Elle travaillait à l’époque en tant que rapporteuse spéciale à l’ONU sur des thématiques en rapport avec les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.