Le BDE représente le cœur de la vie étudiante d’une école de commerce. Guillaume Olmo, président du BDE de Grenoble EM, revient sur son rôle et sur la façon dont l’association s’est adaptée au COVID-19.
Peux-tu te présenter ?
Bonjour, moi c’est Guillaume Olmo, j’ai 22 ans et je suis grenoblois de cœur et de naissance. J’ai été diplômé d’un DUT en gestion des entreprises et des administrations, puis j’ai passé le concours Passerelle pour intégrer Grenoble École de Management.
Peux-tu présenter le BDE de GEM ?
Le BDE, c’est une équipe de 40 potes qui a pour but de gérer la vie associative de GEM. En temps normal, nous sommes aussi chargés d’organiser le weekend d’intégration et les soirées de l’école. Malheureusement, cette année, un virus nommé COVID-19 a décidé de contrarier nos plans. On s’est donc recentré sur l’organisation de la campagne de liste BDE. GEM a la plus grande campagne BDE de France que ce soit en termes de durée, d’évènements ou encore d’engagement étudiant. Elle est composée de 8 listes de 40 personnes. Il était donc hors de question d’annuler la campagne cette année. On s’est donc adapté en modifiant nos évènements pour qu’ils respectent les normes sanitaires et les gestes barrières.
Quel est ton rôle au sein du BDE ?
Mon rôle au sein du BDE est principalement de faire le lien entre l’administration, les différentes associations de l’école et les membres du BDE. Je fais donc beaucoup réunions avec l’équipe dirigeante de GEM. Par exemple, cet été, j’ai participé à un certain nombre de cellules de crises avec eux dont le but était d’appréhender au mieux la rentrée et l’intégration des nouveaux étudiants, tout en respectant les mesures mises en place par l’État pour lutter contre le COVID-19.
Je siège également au conseil d’administration de GEM et participe aux nombreux comités de pilotage des associations ainsi qu’aux réunions inter-présidents. Cela me demande de toujours garder une vision globale et de prendre en permanence du recul.
Pourquoi avoir choisi d’être président du BDE ?
Lorsque j’ai participé à la campagne BDE l’année dernière, j’étais trésorier au sein de la liste Dead’Poules. Cette expérience m’a beaucoup plu, et j’ai donc eu envie de m’investir encore plus. J’ai adoré organiser des évènements, fédérer une équipe et pousser le groupe à se surpasser pour gagner la campagne. Enfin, ça a été également l’occasion pour moi de mettre en pratique tous les principes managériaux vus en cours.
Imaginais-tu ton rôle comme ça ?
Absolument pas. Je n’aurais jamais imaginé vivre tout ce que j’ai vécu. L’arrivée du COVID-19 a évidemment encore plus tout modifié. Alors que je m’attendais à devoir être partie prenante de l’organisation d’un weekend d’intégration, je me suis finalement retrouvé à faire sans cesse des réunions pour gérer la crise. Mais ça reste une expérience très intéressante qui pousse à toujours s’adapter.
Cependant, il y a certains points sur lesquels je n’ai pas été surpris. Je savais, par exemple, que j’aurais à gérer de nombreux problèmes internes, comme intégrer les nouveaux étudiants ou régler les conflits inter-associations.
Si c’était à refaire, le referais-tu ?
Sans hésiter. C’est une expérience très enrichissante. J’éprouve un réel plaisir à avoir un poids conséquent dans la vie associative de mon école et à effectuer des tâches aussi variées. Le seul point négatif est que ce poste est réellement chronophage, surtout dans le contexte actuel.
Que dirais-tu à un étudiant de première année qui hésite à intégrer le BDE ?
Je lui dirais de foncer. C’est une opportunité incroyable qui a permis à chaque membre du BDE de s’enrichir professionnellement et humainement. De nombreux projets sont très intéressants à réaliser et, contrairement aux autres associations, la liste BDE s’est formée uniquement grâce aux liens d’amitié tissés en première année.
Quelles compétences cette expérience t’a-t-elle apportées ?
Sans aucun doute, beaucoup de professionnalisme. J’ai notamment développé de nombreuses compétences en management en devant coordonner les désirs et envies des 40 membres de la liste, afin de les faire avancer dans la même direction. Cette tâche a été d’autant plus difficile que la liste était simplement une bande d’amis lors de sa construction et qu’il fallait donc être capable de dissocier les amitiés du travail à réaliser. Ça m’a également appris à organiser de gros projets. Je comprends maintenant bien mieux les rouages de la création d’un évènement.
D’un point de vue personnel, cette expérience m’a appris à savoir prendre du recul entre mes responsabilités en tant que président et ma vie personnelle. Au BDE, on se doit de ne pas réfléchir d’un point de vue individuel, mais de savoir agir pour l’intérêt et le bien de toutes les associations de l’école.
Comment le BDE s’est-il adapté à la crise COVID ?
On a adapté nos évènements aux restrictions gouvernementales pour permettre aux Gémiens de continuer à bénéficier d’une vie étudiante de qualité. Cela veut dire réduire les effectifs de chaque évènement, rendre le port du masque obligatoire et inviter chaque participant à respecter les gestes barrières, tout en continuant à nous amuser par la même occasion.
Le mot de la fin ?
Bonne chance à nos successeurs, en espérant que le COVID-19 les laissera tranquilles.
L’interview a été réalisée par l’équipe du BDE de GEM